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« Oh Boudiou Dédé, péch’toi d’lacher tes boeufs et viens donc moissonner avec mé sur la téloche! » C’est en ces temps troublés par les bloquages et autres manifestations de nos amis agriculteurs que nous vous proposons l’essai d’un jeu qui lui, ne participe pas à l’effondrement des marges brutes de la profession, mais tente plutôt de satisfaire ses membres et même de créer des vocations chez certains. J’ai nommé Farming Simulator 15 !

Amis de la nature verdoyante et amateurs de (très) grosses cylindrées à usage champêtre, mettez vos bottes et sautez dans la remorque à foin, on est partis !

Concept/ Ambiance:

S’il y a déjà un bon point à accorder au jeu, c’est de ne pas tergiverser sur son contenu avec son titre. En effet, avec un nom comme Farming Simulator, on sait d’ores et déjà que l’on aura droit à une simulation d’activités agricoles; et croyez moi, il y a de quoi faire.
Vous commencez donc votre carrière en tant qu’agriculteur, au sens large du terme, et devez choisir où implanter votre exploitation parmi 2 cartes: une première située dans une contrée Nordique très boisée et vallonnée, alors que la seconde vous emmènera aux « States » avec ses vastes plaines et ses champs immenses!

Arrivé sur place, vous posséderez déjà plusieurs machines et parcelles de terrain, pour vous aider à bien démarrer; et il vous faudra surement passer par le tutoriel pour savoir quoi faire et comment le faire si vous n’êtes pas un expert du domaine agricole.
Ensuite, il faudra travailler dur et choisir de cultiver vos champs et d’y semer diverses céréales comme le blé ou l’orge (je vous arrête tout de suite, la weed et le cannabis n’étant pas des produits céréaliers, vous ne pourrez malheureusement pas en planter dans le jeu!). Vous pourrez également vous adonner aux joies de l’élevage et prendre grand soin de vos vaches, moutons ou poules (car comme chacun le sait, l’amour est dans le pré…) pour qu’elle produisent plus.
Puis enfin vous essayer à la Sylviculture, qui, comme vous l’aurez compris, ne consiste pas à apprendre la métaphysique ou la géométrie à des ménagères quinquagénaires, mais bien de couper et replanter du bois pour le vendre aux scieries.

Concernant l’ambiance et l’immersion, on se laisse rapidement emmener par la plastique des environnements qui nous laisse imaginer les odeurs de la campagne et du fumier. Puis on est ensuite complètement conquis dès le tutoriel par la quantité, la variété et la complexité des informations et du matériel que l’on doit utiliser! On trouve même un menu dédié au taux de changes des différents produits que vous pouvez vendre, histoire de stocker en prévision de variations spéculatives plus favorables chez vos acheteurs.

Concrètement, on a donc pour l’instant un jeu qui se veut relativement proche de la réalité, et cela tant sur le plan technique avec des procédés réels à appliquer (ensemencement, pulvérisation, moisson etc…) ainsi que le nombre pharaonique de machines mises à votre disposition. Et donc également sur le plan de la gestion, financière mais aussi la gestion de vos stocks et gestion de vos impératifs quotidiens (nourrir les bêtes, récolter avant les fanes…)

On en revient donc à ce que je vous disait au début: le jeu ne fait aucune publicité mensongère en intégrant le mot « simulator » dans son titre!

Gameplay:

Coté gameplay, comme je vous en parlais précédemment; étant donné la complexité et le nombre d’outils et de machines aux fonctions diverses et variées dont vous devrez vous servir pour mener à bien vos missions d’agriculteur, on serait tentés, de prime abord, de se dire que la manette Xbox One n’aura pas assez de boutons pour tout contrôler… et ce ne serait pas faux!

Prenons un exemple simple: vous êtes en train de couper du bois à la tronçonneuse et avez besoin de transporter les troncs jusqu’à la scierie; vous utilisez donc un tracteur équipé à l’avant d’un bras hydraulique, au bout duquel est attaché une fourche à bois; tout en embarquant un poids (un lest si vous voulez) au cul de votre engin pour lui éviter d’être déséquilibré durant le trajet. Ainsi vous vous retrouvez avec 3 accessoires à gérer et pas assez de boutons. Mais les développeurs ont trouvé la parade et se servent des boutons LB et RB pour choisir l’équipement à manœuvrer. Concrètement, pour lever ou baisser le bras du tracteur, il faudra jouer du joystick R tout en maintenant LB; et reprendre le même principe en utilisant RB cette fois pour permettre à la fourche de se replier sur le rondin et l’embarquer!

Ce système est certes efficace mais demande néanmoins un certain temps avant de pouvoir effectuer des tâches et mouvements fluides. Rassurez-vous, on s’y fait relativement rapidement avec un peu d’entraînement.

Sinon, il faut préciser que tous les véhicules roulants possède leur propres caractéristiques. Ainsi d’un tracteur ou d’une moissonneuse à l’autre, l’accélération, le maniement, la vitesse de pointe, l’inertie ou encore le couple seront différents. C’est encore un bon point qui favorise fortement le réalisme et l’immersion offerts par cet opus de Farming Simulator!

D’ailleurs, en parlant d’inertie et de mouvements, il faut savoir que, là encore, un bon travail a été fait au niveau de la physique par les développeurs. En effet, transporter un tronc d’arbre trop lourd au bout de la fourche d’un tracteur risquera de le faire pencher vers l’avant et décoller ses roues arrières du sol; de même que tourner trop brusquement en transportant une cargaison trop pesante pourra faire chavirer le véhicule sur le flan!
Ici encore on retrouve donc une bonne dose de réalisme bien plaisante, surtout pour faire les cons entre potes (essayer de renverser l’autre au cours d’une bataille de bras télescopiques par exemples !).

Le gameplay souffre donc de peu de défauts et est plutôt jouissif, on notera toutefois une direction trop sensible et parfois délicate à gérer à grande vitesse, mais rien de bien violent malgré tout.

Graphismes:

Attaquons à présent la partie visuelle du jeu! Comme je vous l’ai dit précédemment, le catalogue de véhicules et d’équipements est extrêmement fourni, et il est très agréable de constater que tous ces élément ont bénéficié d’un travail soigné au niveau de la modélisation et des reflets qui rendent vraiment très bien, sans compter un niveau du détail très poussé ou chaque boulon est présent!

En revanche, on ne peut malheureusement pas en dire la même chose des environnements et des décors. Certes, ils sont assez colorés, mais manquent par contre cruellement de netteté et de profondeur.
Les textures sont parfois grossières, peu détaillées, et on constate relativement souvent la présence de clipping ou d’aliasing en avançant vers l’horizon. Ce qui est dommage car vu le bon résultat obtenu sur l’aspect des machines, on ressent une légère déception en voyant le reste. C’est un peu comme quand tu fantasme sur le magnifique fessier d’une inconnue dans la rue et que, au moment ou elle se retourne, tu t’aperçois en fait qu’elle à une tête de Pokemon et qu’elle est plate comme une planche à pain… Forcément, ça déçoit!

Audio:

Coté son, là non plus on ne peut pas vraiment dire qu’on soit emballés. Certes, il faut être honnête, tous les engins produisent un son qui leur est propre, ça effectivement c’est très bien; cependant, même avec un casque très performant, on ne parviens pas à ressentir la puissance et la furie de toute cette mécanique en marche, le ton est monotone et plat, sans vague ni remous. Ce qui rend le tout un peu ennuyeux parfois d’ailleurs et peut nuire au plaisir de jeu.

Quant à la musique, ici le problème va être simple et rapide à traiter: il n’y en à pas!
Que ce soit dans les menus ou dans les phases de jeu, Nada!
C’est en plus assez embêtant car, quand vous êtes en train de vous farcir la moisson ou l’ensemencement d’un énorme champ de plusieurs hectares, je ne vous cache pas que l’ajout d’une radio dans la cabine n’aurait pas été de trop car, en plus de la monotonie des sons du moteur, le fait d’avancer à 10 ou 20km/h pendant parfois plusieurs dizaines de minutes dans un même champ sans aucun fond sonore rythmé peut provoquer des états de somnolence! Donc, même si en soit la musique n’est pas un critère ultra important pour faire d’un jeu une expérience plaisante, il est vrai qu’ici cela aurait été apprécié.

Contenu/ Durée de vie:

A ce niveau là par contre, même si les 2 dernières catégories laissaient fortement à désirer, si il y a bien un point dans ce Farming Simulator 15 qui à été étoffé et travaillé par les développeurs, c’est le contenu!
En effet, que ce soit tracteurs, moissonneuses, camions, remorques, cultivateurs, machines à balles de foin ou autres épandeurs; il y a une véritable foison d’équipements agricoles à utiliser (aux alentour d’une centaine d’articles), et le tout bien sur avec la présence des plus grandes marques du milieu comme New Holland, Case, Husquvarna et même Lamborghini!

De plus, dans sa démarche de simulation totale, le jeu vous offrira la possibilité de toucher tous les aspects des différentes activités qu’on vous propose comme par exemple: labourer un champ avant de semer vos graines, puis ensuite passer avec un engrais; attendre que le blé pousse pour le moissonner, récolter les céréales que vous emmènerez au dépôt pour le décharger dans la fosse et être payé et enfin, finir le cycle en ramassant la paille pour en faire des ballots!

Vous l’aurez compris, on a vraiment toutes les cartes en main pour devenir un vrai agriculteur virtuel et passer des heures et des heures à s’occuper de ses champs, bêtes ou forêts.
Ce système est très immersif car on va tout faire pour pouvoir progresser et développer son exploitation en améliorant les rendements et en achetant des machines toujours plus grosses et plus performantes!

Et enfin, un petit mot concernant le mode.Multijoueur: il est effectivement très sympa de se lancer dans l’aventure rurale entre potes car, en plus de pouvoir faire les cons, l’intérêt est de gérer votre exploitation et vos activités en groupe et ainsi améliorer la productivité puisque, à plusieurs, vous pourrez vous répartir les tâches pour avancer plus vite!
En revanche, ce multi possède 2 défauts notables: il fonctionne comme celui de Minecraft. A savoir que vous ne pourrez pas jouer sans que la personne qui a crée la partie soit présente, ce qui est frustrant quand le fondateur du lobby joue peu souvent.
Et deuxièmement, pour peu que la connexion de cet hôte soit un peu faiblarde, vous aurez quelques saccades ou ralentissements! Rien de trop nocif, mais gênant malgré tout.

Conclusion:

Au final, cet opus 2015 de la série Farming Simulator rempli plutôt bien son contrat!

Tout n’est pas parfait certes, on aurait aimé un meilleur travail sur la partie graphique et au moins un petit échantillon musical à se mettre sous la dent mais bon…
En réalité, ce qui est vraiment important, c’est que le jeu offre tout ce que l’on peut demander à une simulation; et cela autant sur le plan technique que sur celui du contenu avec un panel très large d’activités et de machines!

C’est donc un soft qui, même si vous n’êtes pas un fan d’agriculture, offre une très bonne expérience et se révèle plaisant à découvrir.
Surtout qu’il faut préciser qu’il est vendu à moins de 50euros en magasin et, pour ce prix, on peut dire sur c’est une bonne affaire!!

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