Partagez :
   Temps de lecture :  4 minutes

EDIT: Nous avons eu l’occasion de tester le jeu sur Nintendo Switch, retrouvez notre avis additionnel ici.

Huit ans après sa sortie, Catherine nous revient dans une version full body proposant une nouvelle protagoniste apportant quelques changements dans l’histoire de notre cher Vincent. Cette refonte de l’épisode sorti sur PlayStation 3 et Xbox 360 en 2011 vaut elle le coup de repasser à la caisse, ajoute-t-elle suffisamment de contenu pour persuader les fans ayant déjà arpenté les cauchemars de Vincent en long, en large et en travers, de se replonger dans son inconscient? Va t il trouver la femme de ses rêves au delà de ses cauchemars? Qu’apporte vraiment cette ultime version? Installez vous confortablement, prenez votre oreiller, comptez les moutons et plongeons dans le test de Catherine Full Body pour tenter de trouver la réponse à ces questions.

Dessine moi un mouton.

Pour ceux ne connaissant pas le jeu d’origine, l’introduction de ce test peux vous sembler tout droit sortie de l’esprit d’un dérangé, avec un discours confus. Balayons tout de suite vos doutes avec un petit aperçu de l’histoire. Catherine Full Body est un jeu mêlant jeu de réflexion, plateformes et un poil de visual novel. Mélange assez détonant et perturbant au premier abord il faut l’avouer, vous incarnez Vincent, jeune adulte dans la trentaine en couple depuis le lycée avec Katherine. Le temps passant, celui-ci se retrouve confronté aux compromis de la vie de couple, entre stagnation de la relation, envie d’évolution unilatéral, pression sociale vis à vis du mariage et des enfants, bref tout y passe pour perturber notre pauvre protagoniste. Si cela ne suffisait pas, il rencontre Catherine, jeune blonde assez court vêtue et assez peu frigide, qui vient perturber sa vie en y apportant le piment qui y manquait.

Voila ce qui se passait dans le jeu original. Cependant, notre ami se dote ici d’un troisième élément perturbateur: Rine. Elle aussi jeune et jolie, Vincent la rencontre au détour d’une ruelle alors qu’elle se fait poursuivre par une ombre inquiétante. Une rencontre percutante que Vincent gère en aidant la demoiselle, la mettant en sûreté dans le bar qu’il fréquente régulièrement. La demoiselle est amnésique et très candide et tombe bien évidemment amoureuse de son sauveur pour un love circle qui va compliquer encore plus la vie de notre trentenaire.

Une petite partie de saute mouton?

Le jeu se déroule donc en deux parties qui se succèdent cycliquement. La première partie est le jour, un enchaînement de vidéos à la visual novel puis le soir, souvent dans le bar préféré de Vincent à boire un verre avec ses amis. Vous y débriefez votre journée, apprenez des anecdotes sur les boissons que vous pouvez commander (cocktail, saké, bière ou vin), discutez avec les gens présents et recevez vos textos et appels. C’est ici qu’entre en jeu le coté choix de scénarios. En effet, vous aurez à faire des choix qui influeront sur la suite de l’histoire. Ces choix iront de choisir de répondre ou non quand on vous appelle, du choix de réponses au texto (voir limite sexto) que vous envoient ces demoiselles mais aussi les conversations avec les autres clients. Vos décisions envers les demoiselles joueront sur votre barre de Karma, les discussions avec les autres PNJ joueront, elles, sur votre compréhension de l’histoire.

La deuxième partie se passe la nuit, lorsque Vincent va se coucher. Il plonge alors dans des songes troublés dans lesquels il se balade en sous vêtement, avec son oreiller et des cornes de bélier. Il y croise d’autres moutons avec quelques attributs particuliers qui devraient vous parler au fil de l’histoire. Cette partie constitue le passage plateforme de votre aventure. Poursuivi par des représentations monstrueuses, vous devrez grimper des pyramides de cubes jusqu’à atteindre le sommet. Pour vous aider, vous aurez la possibilité d’apprendre certaines techniques auprès des autres moutons et de récupérer des objets lors de votre ascension. Ces objets peuvent aller d’un bloc classique à une cloche transformant tous les blocs autour de vous en blocs normaux. Croyez moi, ce ne sera pas du luxe car Catherine est plus complexe qu’il n’y parait. Au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire, vous aurez de nouveau blocs qui apparaîtront, qui se cassent lorsque vous marchez dessus, des blocs gelés qui vous font glisser etc. Cumulés au sol qui s’effondre et aux autres béliers qui tenteront de vous faire tomber, la difficulté sera au rendez vous.

Le soir, vous allez compter les moutons

A chaque palier, vous aurez la possibilité d’acheter des objets avec l’argent récolté lors de vos crapahutages, de discuter avec les autres PNJ, du moins ceux qui restent encore en vie à ce stade de l’aventure, car à la fin, il n’en restera qu’un, mais aussi d’entrer dans le confessionnal pour répondre à une question et passer au palier suivant. Vos réponses à ces questions joueront sur votre jauge de Karma. Nouveauté de cette version, vous rencontrerez Rine et son piano lors de vos entractes. Elle vous en apprendra un peu plus sur son histoire et vos mystères. Sachez aussi que si vous souhaitez profiter « simplement » du jeu, il existe un mode « safe » lors duquel les blocs ne tombent pas et vous avez beaucoup plus de temps pour agir et grimper. Notons aussi la présence du mode Remix qui apporte un tout nouveau challenge en fusionnant des puzzles et augmentant la difficulté.

Concernant l’aspect technique, comme tout jeu Atlus vous n’avez pas de VF, ici seulement une version anglaise sous titrée. Les musiques sont quant à elles tout bonnement fantastiques et l’ambiance du jeu tout à fait particulière pourra vous séduire comme ne pas vous toucher. Sachez aussi que Catherine propose de nombreuses fins en fonction de vos choix, ajoutant une rejouabilité non négligeable. Ajoutez à cela le mode tour de babel, qui consiste en un enchaînement de 8 étages aux conditions particulières, véritable challenge. A noter aussi que lors de vos soirées, vous pourrez jouer au jeu Rayponce sur la borne d’arcade du bar.

En conclusion, les ajouts de Catherine en édition Full Body sont assez peu nombreuses, certes il y a l’ajout de 250 puzzles, doublant le contenu (oui bon, c’est pas si peu) et l’ajout du personnage de Rine en plus d’un lifting graphique, mais cela reste suffisant pour renouveler l’expérience et effacer toute trace de redondance. Une version XXL pour ceux qui découvrent le jeu et un bon prétexte pour ceux qui veulent céder honteusement une nouvelle fois aux charmes de Katherine.

Edit 17/07/2020

Il y a joué sur Nintendo Switch:

Je ne connaissais pas la licence Catherine, et lorsque le portage sur Nintendo Switch de la version PS4 nous a été proposée en test, je me suis laissé tenté par les charmes de Katherine (comme le dit si bien Julien plus haut).

J'y ai trouvé un jeu très intéressant, la mécanique des puzzles invitant a réfléchir avant d'agir sous peine de se voir échouer. La patte graphique et l'histoire sont elles aussi intéressantes à suivre. Et la quantité de modes et puzzle à disposition permet aisément de ne pas s'ennuyer dans le jeu.

Pour ce qui est de la note, personnellement je serais plus sur un 16/20 que le 18/20 de Julien, mais je pense que la différence se situe très certainement dans le fait que je ne suis pas au fait de ce genre de jeu et de la série en elle même.

Enfin, si vous n'avez pas encore eu l'occasion de jouer au jeu, vous pouvez vous laisser séduire par les atouts de Katherine & Co. Mais si vous aviez déjà opté pour la version PS4 sortie en fin d'année dernière, il vous sera inutile de dépenser à nouveau de l'argent, puisque dans cette version aucun ajout supplémentaire ne vient agrémenter cette version Switch. La seule raison qui pourrait vous pousser à repasser à la caisse serait de pouvoir emmener Catherine en vacances grâce à la fonction nomade de la Switch, mais ne serait-ce finalement pas une raison suffisante ?

VOS AVIS

Il n'y a pas de commentaires pour le moment. Soyez le premier à participer !

DONNEZ-NOUS VOTRE AVIS

NOTRE AVIS

18
20

BONS POINTS

  • L'ajout de Rine qui apporte de la fraicheur
  • Le mode Remix
  • Toujours aussi bons mécanismes

MAUVAIS POINTS

  • La camera parfois frustrante

Vidéos liées

Images liées

WordPress » Erreur

Il y a eu une erreur critique sur ce site.

En apprendre plus sur le débogage de WordPress.