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EDIT test de la version Director’s Cut:

Nous sommes de retour 2 ans plus tard avec une version Director’s Cut sur PlayStation 5. Il est temps de faire le bilan sur cette édition « ultime ». Est ce que cette nouvelle édition doit vous faire repasser par la case porte monnaie si vous avez déjà le jeu d’origine ?

Je ne vais pas passer par 4 chemins, pour moi c’est non ! Si comme moi vous aviez déjà joué à l’édition du jeu sorti en 2019, les ajouts dans le jeu ne justifient pas de devoir repasser par la caisse. Le Stand de tir pour commencer par lui n’est ni plus ni moins qu’un entrainement visant à vous exercer à ce qu’il peut vous arriver dans l’histoire principale, et même si certains challenges sont un peu ardu, il ne reste pas moins que ce n’est qu’une sorte de tutoriel annexe.

Certains des ajouts comme notamment certaines nouvelles quêtes et certains nouveaux accessoires n’interviendrons que tard dans le jeu, ce qui fait qu’au final, ils ne servent pas nécessairement à cette nouvelle édition. Je n’ai pas eu l’occasion de m’essayer au circuit de course, mais honnêtement, on peut s’interroger sur sa présence dans le jeu, on est dans Death Stranding ou dans Gran Turismo ?

Pour ma part les seuls bons points que j’ai pu repérer dans cette édition sont les suivants : les graphismes déjà très bons sur PS4 sont grandement rehaussés dans cette version PS5 avec un sens du détail encore plus bluffant qu’à sa sortie en 2019. Les temps de chargements ont bénéficié d’une baisse drastique due au SSD de la console et voir le jeu se charger en quelques secondes est vraiment agréable. Et enfin le sound design a bénéficié d’une petite refonte puisque certains sons d’environnement seront directement joué via le haut parleur de la DS5 ce qui renforce d’avantage l’immersion du joueur dans le jeu.

Mon bilan sur cette Death Stranding Director’s Cut édition est le suivant : si vous n’aviez pas eu l’occasion de tester le jeu à sa sortie sur PS4, cette nouvelle monture est totalement adaptée à vous, par contre, pour ma part, ayant testé et fini le jeu sur PS4, je pense que si j’avais dû repasser par la caisse pour voir les ajouts, j’aurais certainement crié au scandale et ce même si le jeu ne vous demande pas de repayer 70€ (cette édition est affichée en général à 39€99). Cette édition est pour moi uniquement intéressante pour ceux qui n’ont pas encore tenté l’aventure avec Sam. Ceux ayant déjà acheté la version de base auraient probablement préféré une mise à jour gratuite tant les ajouts ne justifient pas -pour moi- de devoir à nouveau acheter le jeu.

Dans la sphère du jeu vidéo, un jeu estampillé Hideo Kojima est souvent gage de quelque chose qui sorte de l’ordinaire, et en principe un jeu fort bien ficelé. C’est pour cela que lorsque Death Stranding fut annoncé lors du Tokyo Game Show de 2016, tout le monde fut en ébullition. 3 ans de développement plus tard, le jeu sort enfin avec des promesses de dépaysement et de narration hors normes. Mais alors, maintenant que le BB est là, qu’en est il vraiment? C’est ce à quoi je vais essayer de répondre dans ce test.

Je suis Sam Porter Bridges

Pour débuter le jeu, il faut déjà commencer par poser les bases de son histoire. Nous sommes dans un univers qui place la Terre dans quelques années. Cette dernière ayant subit une catastrophe majeure: le Death Stranding. Cette catastrophe l’a laissée complètement à l’abandon de l’espèce humaine qui vit désormais recluse dans des centres souterrains. La surface est devenue inhospitalière puisque désormais, outre la météo avec des pluies qui font prématurément vieillir toute chose, c’est avant tout d’autres menaces qui vous guettent lorsque vous parcourez les immensités désertiques. En effet, les échoués, des créatures spectrales hantent le monde et chassent tout être vivant qui aurait la folie de s’aventurer dehors. A côté de cela il y a aussi des groupuscules terroristes qui chassent eux aussi toute personne qui transporterait quelques colis sur elle: ce sont les mules. L’histoire prends place dans une Amérique dévastée.

Dans ce monde inamical, vous joueur, incarnez Sam Porter Bridges. Vous êtes ce que l’on appelle un messager. Votre mission est de convoyer des colis à travers le pays et pour ce faire vous devez les amener d’un point A à un point B par divers moyens. Mais on comprendra rapidement que la finalité de nos mission, sera de sauver l’humanité d’une annihilation imminente. Pour ce faire vous ferez vos trajet principalement à pied. Vous aurez par la suite la possibilité de naviguer avec des engins motorisés. Très vite nous apprenons que Bridges; la société qui nous emploie, compte réunifier l’Amérique au travers d’un gigantesque réseau de communication: le réseau Chiral. Sorte d’Internet futuriste, et relier les divers points de ralliement du pays permet aussi de relier les survivants entre eux tout en leur donnant accès à des tonnes d’informations et de possibilités de création. Bien entendu, l’histoire ne se résume pas à cela, et même si j’ai trouvé que certains éléments de l’histoire étaient tirés par les cheveux. Sachez toutefois qu’il vous faudra bien plus qu’une dizaine d’heures de jeu pour commencer à entre apercevoir ce vers quoi Kojima veux vous amener, même si certains points de scénario sont malgré tout prévisibles.

Un monde ouvert immense

La première chose que l’on peut souligner, c’est que l’open world de Death Stranding est magnifique et immense! Force est de constater une chose: malgré le fait que les lieux que l’on traverse soient relativement désertiques, le jeu est vraiment superbe. Que ce soit des Plaines caillouteuses aux sommets enneigés, en passant par des rivières et des cascades de toute beauté, on passe régulièrement du temps à observer le panorama tant il est beau.

Mais du coup, ce monde gigantesque est aussi long à parcourir. C’est là pour moi le premier point négatif. Trop souvent tout au long de l’aventure, on aura l’impression de ne jamais arriver. Je rappelle que la plupart du temps nous faisons les trajets à pieds, tout simplement car c’est plus simple et que d’utiliser les véhicules fait du bruit et risque d’attirer les ennemis à vous. Par moments parcourir 500 mètres semble interminable et rebutera bon nombre de joueurs. Vous aurez à partir d’une certaine avancée dans le jeu la possibilité de bénéficier de transports rapides afin de rallier rapidement des lieux que vous avez déjà visités, mais pour ce faire il faudra vous débarrasser de tout votre équipement sur le lieu de départ. Pour votre navigation, vous aurez aussi à votre disposition, la carte sur laquelle il vous sera possible d’activer une sorte de GPS afin de prévoir vos trajet. Pour ce faire, soit vous déciderez de laisser le jeu vous lancer en ligne droite, soit vous pourrez choisir de placer plusieurs repères personnalisés afin de mieux coller aux endroits par lesquels vous souhaitez passer.

Un autre point négatif pour ma part concerne l’omniprésence des cinématiques. Alors ces dernières s’intègrent parfaitement dans la continuité de l’histoire et de l’action en cours puisqu’elles sont faites avec le moteur du jeu, et par conséquent lancées sans temps mort. Mais dans les premières heures de jeu, on a plus l’impression d’assister à un film qu’à autre chose. Par la suite ça s’atténuera un peu tout de même, même si elles restent malgré tout très présentes.

Dans ce monde vous serez seul, en théorie… En effet, Kojima a eu la bonne idée via un système de coopération appelé le « Strand System ». Le principe: les autres joueurs peuvent vous laisser des aides afin d’avancer dans le jeu (échelles, pitons, véhicules, etc..). Et vous pouvez les remercier en laissant des « likes ». Vous aussi avez bien entendu la possibilité d’interagir avec les autres de la même façon ou encore en laissant un panneau signalétique afin de prévenir d’un danger. Vous pourrez aussi décider ou non de supprimer les aides des autres si vous voulez la jouer solo et leur mettre des bâtons dans les roues. Mais attention, pour ce faire, il vous faudra être relié au réseau du jeu, c’est à dire que les zones dans lesquelles vous arrivez et qui ne sont pas encore couverte par le réseau Chiral ne vous fournirons aucune données, ce n’est qu’une fois le point relais rallié et connecté que les aides et indices des autres joueurs apparaîtrons. Alors bien sur pour en bénéficier il faut avoir une connexion à internet permanente avec votre console, mais vous pouvez aussi décider de désactiver cette connexion à l’intérieur du jeu.

Les UCA express

Comme je le disais plus haut, nous sommes un transporteur, et nous avons pour mission de délivrer des colis. C’est la principale activité du jeu, et au risque de m’attirer les foudres de beaucoup de monde, je vais être tout à fait franc: à force on s’ennuie. Alors oui, chaque colis possède sa « propre histoire » afin de justifier le fait que vous deviez le livrer. En effet vous pourrez vous contenter de suivre seulement les demandes de livraisons servant à faire avancer l’histoire. Il n’en reste pas moins que c’est toujours pareil: on charge à un endroit ou on récupère les colis dans un lieu donné, afin de les livrer dans un autre, rarement à proximité proche du point de départ. Ce côté répétitif va fatiguer bon nombre de joueurs qui auront l’impression d’avoir un simulateur de Chronopost entre les mains, on encore de travailler pour FedEx (suivez mon regard)… Alors certes, même si cet aspect est redondant, quelques mécaniques mise en place veulent casser la monotonie des trajets. La première sera la gestion du poids. Selon les colis à charger, il vous faudra réfléchir à comment équilibrer ce poids sur l’ensemble de votre combinaison et de votre « sac » de transport. Si toutefois vous n’avez pas envie de trop vous triturer les méninges, le jeu vous aide en vous permettant une réorganisation automatique des charges: en gros le jeu équilibre tout pour vous. Cependant, même avec ça, vous risquez fort de vous retrouver à embrasser amoureusement le sol si vous ne faites pas attention au terrain ou vous évoluerez. Chaque chute se soldant par des dégâts occasionnés à vos colis. Car oui il faudra aussi faire attention à l’état de ces derniers lors de vos pérégrinations. Un bandeau entourant chaque colis qui virera au rouge au fur et à mesure de la détérioration des conteneurs. De même que comme je l’ai énoncé plus haut, la pluie et la neige seront vos ennemies, puisqu’elles aussi feront que vos colis se détériorerons au fur et à mesure que vous avancerez. Vous aurez pour chaque problème une solution plus ou moins adaptée et pérenne dans le temps. Afin de garder votre équilibre, les touches L2 et R2 seront mises à contribution, chacune utilisée indépendamment de l’autre vous permettra de « redresser la barre ». Personnellement, j’ai plus souvent eu les doigts collés au deux touches, que sur l’une ou l’autre de manière solitaire. Pour les intempéries, Brigdet vous fournira (enfin fournira, ça sera à vous de la crafter hein, faut bien bosser un peu) des sprays colmatant afin de restaurer l’intégrité des emballages. Cette méthode a ses limites, et je vous suggère surtout de livrer vos colis rapidement, ou alors d’éviter les zones d’intempéries. La chose ne sera bien entendu pas possible immédiatement mais dans la suite du jeu vous aurez assez rapidement la possibilité de les anticiper en planifiant vos trajets.

La partie gestion est très poussée, pas seulement comme on vient de le voir concernant vos colis qu’il faudra surveiller, mais aussi et surtout via diverses jauges qui seront à prendre en compte et à surveiller. La jauge de fatigue de Sam, qui diminuera selon les efforts fournis: boire un coup ou dormir seront des solutions afin de permettre à celle-ci de se régénérer. La jauge de vie bien entendu, car en cas de mort, cette dernière n’est pas définitive car il vous sera possible de retrouver votre corps et de le réintégrer (le game over est quasi impossible dans le jeu). Cette jauge peut être rétablie elle aussi par le repos, et par d’autres moyens que je vous laisserais le soin de découvrir dans le jeu. L’état d’usure de vos équipements seront eux aussi à prendre en compte, notamment vos chaussures et vos accessoires qui perdrons en durabilité au fil du temps. Je vous laisse imaginer un livreur qui se promène en terre aride sans pompes… Adieux vos pieds.

Une réalisation de haute volée

L’indéniable point fort du jeu, c’est son casting. Piloté par Norman Reedus (The Walking Dead), Mads Mikkelsen (Rogue One: A Star Wars Story) ou Lea Seydoux (007 Spectre) par exemple (oui je cite du frenchie, faut bien être un peu chauvin aussi par moments). Chaque acteur a été fidèlement reproduit dans le jeu. Couplées à cela; les voix françaises qui ponctuent le jeu tout du long, c’est une très bonne chose pour ceux qui n’aiment pas se coltiner les sous titres. Bien évidemment, ces voix sont celles de doubleurs officiants soit au cinéma soit dans les séries télévisées, ce qui en fait un doublage de qualité. La VF est un plaisir à entendre, et on arrive sans peine à reconnaître certaines d’entre elles. Mention spéciale pour Higgs, qui vous rappellera très probablement un personnage bien connu de The Dark Knight Rises.

Je reviens aussi sur l’open world en lui même; en dehors du fait de sa beauté, vous n’aurez pas de trajet « prédéfini » vous pourrez passer par où bon vous semble, avec pour seules contraintes celles que vous pourriez trouver dans la vie réelle. Escalader une montagne pour ne citer que cela ne vous sera pas forcément possible, ou alors il vous faudra passer par des pentes ardues par exemple, avec tout ce que cela peut entraîner en cas de chute pour cause de perte d’équilibre. Il est vraiment rare de se retrouver bloquer à un endroit tant le jeu vous laisse la liberté de choisir par ou passer.

Venons en à la durée de vie du jeu maintenant: si vous ne faites que le minimum nécessaire afin de faire avancer l’histoire, le jeu devrait vous tenir en haleine un bon moment puisqu’il vous faudra bien au minimum une bonne quarantaine d’heures. Bien entendu, pour tous les chasseurs de platine, non seulement vous devrez parcourir le jeu en mode difficile (avec tout ce que cela implique) mais la durée de vie sera bien plus longue, puisqu’il vous faudra honorer d’innombrables commandes et livraisons. Je trouve que ce côté là est tout de même artificiellement rallongé, puisque ces livraisons, même si celles-ci ont une histoire bien à elle, ne servent pas vraiment à faire avancer l’intrigue du jeu.

Donc au final que pensez de Death Stranding? Personnellement, je suis resté sur ma faim. Certes le jeu est magnifique, et bénéficie d'une bande son tout simplement sublime. Et malgré le jeu des acteurs au top (merci la motion capture), je me suis souvent ennuyé.
Les allers et retours sont trop redondants et en dépit des possibilités de "transports rapides" le jeu s'étale trop en longueurs. Pour moi, le jeu est loin du chef d'oeuvre, mais reste toute de même un très bon jeu, très addictif, car on a envie de connaitre le dénouement final de l'histoire.

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NOTRE AVIS

15
20

BONS POINTS

  • Le jeu est magnifique
  • La bande son colle parfaitement à l'ambiance
  • La modélisation plus vraie que nature de chaque acteur
  • Le doublage VF intégral avec des acteurs de doublages reconnus
  • La partie gestion très pointue
  • La dimension sociale omniprésente si on le souhaite

MAUVAIS POINTS

  • Mécanique de jeu redondante
  • Long à démarrer
  • Des mécaniques déjà bien connues
  • Trop de cinématiques dans les premières heures de jeu

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