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   Temps de lecture :  3 minutes

Gaïa, la Terre nourricière, se meurt. Dévastée par l’insatiable voracité de l’humanité, elle succombe au chaos engendré par le Wyrm, une force cosmique de putréfaction et de destruction. Œuvrant sans vergogne au sein de l’entreprise Endron, les serviteurs du Wyrm sont aux aguets, farouchement déterminés à se repaître du cadavre de Mère Nature.

Le Wyrm, une entité corruptrice, est en passe de remporter la guerre contre Gaïa. Pentex, multinationale qui obéit aveuglément au Wyrm, a la mainmise sur le monde par l’intermédiaire de son réseau tentaculaire de succursales.

Jadis protecteur de Gaïa, né sous la pleine lune baptisée « Égide de l’Ahroun », et fier guerrier lycanthrope de la tribu Fianna, Cahal a choisi l’exil après s’être abandonné à sa Rage dévastatrice. À la recherche de sa fille disparue, Cahal découvre que son ancienne meute tribale est en danger. Il décide alors de porter secours à ses compagnons d’antan.

Il donne envie en lisant l’histoire ! Mais est-ce à la hauteur niveau gameplay ? Suivez-nous pour en savoir plus !

Ô rage, ô désespoir !

C’est dans un cri de désespoir de la planète que l’histoire commence. L’avidité et la haine de l’espèce humaine sont très marquées dans cette histoire au point qu’on pourrait presque croire à un documentaire tellement on tend vers cette catastrophe sans précédent. 

On dirige de ce fait un Kratos des temps modernes du nom de Cahal qui fait face à un ennemi : la multinationale pétrolière Endron. On est donc le dernier rempart face à la corruption totale d’Endron et  le moyen le plus efficace est de commettre des actes de sabotage. Qu’à cela ne tienne, certains auront reconnu la narration de départ de Final Fantasy 7. 

Avec l’aide de la meute, on commence une attaque offensive sur un poste avancé d’Endron qui marquera le début de notre tutoriel de départ. Je reviendrais plus tard sur l’aspect graphique car c’est le point le plus négatif de Werewolf.

À pas de loup

C’est essentiellement ce qu’il faut retenir de cet opus. L’infiltration est le maitre mot de Werewolf mais le gameplay ne se résume pas qu’à ça.

On peut observer 3 cas de figure :

  1. La forme humaine : elle sert essentiellement aux interactions comme des manipulations d’objets (arbalètes, ordinateur, ramasser des objets..) ou les exécutions mais aussi les phases de dialogue.
  2. La forme Loup : Indispensable dans la discrétion et les explorations. On est plus rapide et moins visible.
  3. La forme Loup-Garou ou Crinos : c’est l’apothéose du titre. C’est vraiment le côté bestial de Cahal qui nous fait tenir le coup dans Werewolf. La métamorphose transforme aussi le style de jeu passant d’une infiltration à un Beat’em all.

Je ne vous parlerais que de Crinos qui a vraiment un gameplay à part (les autres, je ne vais pas vous expliquer comment marcher, courir, utiliser un objet XD).

La forme Crinos est généralement utilisée quand on se fait attaquer ou si vous êtes découvert. Dès cet instant-là, on applaudit la prouesse graphique de geyser de sang qui témoigne d’un carnage bestial. Amoureux du gore, vous allez être servis.

Crinos a 2 attaques : une moyenne et une forte qui demande plus de temps pour l’enclencher. Sa capacité de chop rend jouissive la mort de vos adversaires. Les adversaires, bien que le bestiaire soit pauvre, ont chacun des spécificités propres. Si on part du plus faible au plus fort, on a le simple gunner qui n’oppose aucune résistance mais sont très nombreux. Puis on a les soldats au pompe qui sont plus agressifs avec un rayon d’action court mais diffus sans oublier les afficionados des balles en argent. La classe au-dessus sont des soldats avec un bouclier… damn un bouclier… Crinos n’a pas le choix, il doit changer de pose.

La pose de base lui confère agilité et rapidité. D’une simple pression de la gâchette, il se redresse sur ses 2 pattes, il devient plus imposant mais plus lourd et aussi plus agressif. Les boucliers ne font pas long feu. Il sera utile aussi d’utiliser des exécutions féroces et des coups spéciaux. Pour cela, un arbre de compétence est mis à notre disposition pour évoluer.. malheureusement, on apprend vite à nos dépens que le simple matraquage des touches d’attaques et de position suffise face à une IA râtée et sans grande résistance. 

Avant de partir en mission, nous pouvons nous déplacer librement dans un petit hub central, où nous pouvons collecter des documents, parler aux PNJ et accomplir certaines tâches secondaires; cependant, lorsque nous entrons en action dans les complexes d’Endron, la voie à suivre sera toujours bien définie, avec seulement de très rares détours utiles pour récupérer des objets. C’est juste dommage que se livrer à la colère ne soit pas aussi satisfaisant que nous l’aurions espéré.

Pleine lune sur le graphisme

Puisque je parlais d’IA, il est vrai qu’elle est mal dosée. Que ce soit dans la phase d’infiltration avec des yeux derrière la tête ou des soldats qui voient au travers d’une barrière, mais aussi en phase de combat avec les chorégraphies d’arts martiaux à l’ancienne où chaque combattant attend sagement son tour…on s’ennuie ferme.

Le graphisme est quand à lui superbe dans les vidéos d’intro ou cut scène, c’est ce qui m’a donné envie de le tester. Mais lorsque j’ai commencé la partie.. C’est de l’indé avec un petit matos et pas beaucoup de temps devant lui. Le graphisme n’est pas moche mais quand on sait que Werewolf sort aussi sur Next Gen.. ça fait mal. Je ne suis pas vraiment du genre à m’attarder sur le graphisme quand on sait tout le travail effectué derrière mais j’ai l’impression que c’est la version brute du jeu sans amélioration graphique. C’est comme avoir pris son pied sur Xenogears à l’époque et revenir dessus en 2021.. ça pique. 

Les animations graphiques ne sont pas au rendez-vous. Les personnages sont assez rigides, des retards dans les animations de dialogues malgré la VO, inexpressifs.. malgré les dialogues et les choix multiples (qui n’interfèrent en rien dans le déroulement du jeu), j’aurais préféré les dialogues comme dans tout Visual Novel. Mais je pense que c’est un choix stratégique pour allonger la durée de vie avec des quêtes secondaires du hub central. Sans ça, on ne pourrait pas se fier aux 8h nécessaires pour le terminer complètement (platine compris)

Globalement je suis déçu malgré un visuel et une BO qui claquent. Tout est pourtant là pour en faire un excellent jeu. La passation de forme et leur spécialité sont bien pensées, les exécutions de combos et de coups spéciaux bien jouissif, un scénario, certes prenant, mais j'aurais aimé qu'ils poussent Werewolf The Apocalypse: Earthblood un peu plus dans l'intrigue. Tout était là pour qu'on s'identifie à ce côté bestial du loup, à ce combat face à la déchéance humaine et cette pollution de l'esprit et de la Terre. Je pense qu'avec un peu plus de temps, plus d'argent, on nous aurait pondu un jeu excellent.

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NOTRE AVIS

11
20

BONS POINTS

  • Un bon gros loup-garou
  • World of darkness
  • Let's Rock - une bonne BO
  • Sous-titre Français

MAUVAIS POINTS

  • Une IA très approximative
  • Réalisation technique pas au rendez-vous pour du gen actuel ou next
  • Aucune surprise dans le scénario
  • Défaut technique entre le mouvement des lèvres et la VO

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