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Décidément, plus les Yakuzas débarquent en France plus les adeptes sont nombreux. Il faut dire que jusqu’à maintenant, chaque itération proposait une vision du Japon assez intéressante, dure et parfois drôle de la pègre nippone. Est-ce que ce nouveau Kiwami confirme la règle ?

Le retour du retour

Si vous n’avez jamais fait aucun Yakuza, sachez que vous pouvez commencer la saga par ce jeu, d’une part parce qu’un très bon résumé de la précédente pré-quelle vous sera exposé (lors de la visite au cimetière), mais aussi parce que ce dernier vous plonge dans une tout autre aventure. Mais pour en profiter pleinement, je vous conseil de commencer par Kiwami avant de s’attaquer à celui-ci et accessoirement de ne pas aller plus loin dans ce test…

Kiwami 2 reprends l’histoire 1 an après. Notre Dragon de Dojima a une vie rangée et calme. Pourtant il va devoir reprendre du service pour éviter une guerre au sein des Yakuzas. En effet deux clans sont à couteaux tirés. D’un coté le clan Kanto et de l’autre l’Omi Alliance.

Comme l’épisode original (Kiwami 2 étant le remake de Yakuza 2 sorti en 2006), le jeu parle beaucoup, mais la qualité des séquences cinétiques au travers de la mise en scène, des expressions des personnages toujours aussi réaliste et le doublage japonais d’excellente qualité nous plonge dans l’univers sans problème. Le remake nous offre des graphismes d’excellentes qualités, soulignant encore le coté cinématographique du jeu. Dommage que les personnages soient encore un peu rigide dans leurs déplacements, cela casse un peu l’ambiance.

Autre avantage, le remake a bénéficié d’une retouche sur les événements originaux afin d’éviter des erreurs de chronologies. (Il faut rappeler que la saga a plus de 10 ans quand même !). Kiwami 2 ne fait pas exception à la règle sur la qualité d’écriture, toujours aussi prenante, notre Kiryu est toujours aussi attachant et drôle par son coté décalé avec la société moderne.

Toujours aussi barré

Bien évidemment, les anglophobes ne pourront pas profiter pleinement du jeu vu qu’encore une fois, les textes sont en anglais et le niveau est parfois un peu élevé, rendant les subtilités de l’histoire inaccessible aux néophytes de la langue de Shakespeare. C’est désormais une coutume, Kiwami 2 propose diverses missions secondaires et activités annexes un peu barré.

Parmi celles disponibles vous aurez la possibilité de diriger un cabaret. Ce dernier vous demandera de propulser ce dernier au rang de meilleur cabaret de la ville, tout simplement. Pour cela vous devrez recruter de charmantes hôtesses et les préparer pour attirer les clients (comprenez une sorte de relooking). Si on sent le coté otaku évident, l’activité reste très lucrative.

Autre activité annexe cette fois fraîchement émigré de Yakuza 6, Le Clan Creator. Sous forme de jeu de stratégie (plus proche d’un tower defense) vous devrez diriger des hommes afin de combattre d’autres clans pour aider Majima et sauver son business. A chaque fin de combat vous devrez améliorer vos troupes pour les préparer au combat suivant.

Petite nouveauté, Mad Dog, celui tant détesté dans Yakuza 0 pour ses interventions impromptues et souvent dangereuses sera une nouvelle fois jouable au travers de 3 chapitres. Ces derniers raconteront ce qu’il s’est passé entre les deux Kiwami. Cette séquence étant assez courte, on sent qu’elles ont été mises uniquement pour faire plaisir aux fans sans pour autant les rendre inutile bien au contraire ! Majima étant tellement l’opposé de Kiryu que cela crée une sorte d’effet miroir très pertinents.

Bien sûr, les activités classiques sont toujours de la partie, libre à vous d’aller jouer au golf, fléchettes ou mahjong, tout faire vous prendra beaucoup de temps et gonflera fortement la durée de vie du jeu (une petite vingtaine d’heures pour faire l’histoire)

Un gameplay proche du 6

Question combats, on retrouve la même refonte du système de combat du 6, plus simple en apparence (il n’y a plus les 4 styles de combats) mais bien plus fluide et spectaculaire. Entre les finish blow et les actions contextuelles (QTE) pour achever vos adversaires, l’accent est mis encore une fois sur l’aspect cinématographique.

Encore plus que ces prédécesseurs, Kiwami 2 vous demandera de maîtriser l’environnement autour de vous. Que ce soit les murs, le décor (utilisable comme arme ou non) ou les véritables armes (blanche ou à feu), vous devrez vite analyser ce qu’il y a autour de vous pour profiter des avantages mis à disposition. Votre jauge de Heat Action vous permettant de déclencher les QTE afin d’étaler vos adversaires.

Même s’il y a beaucoup de combats, ce qui peut paraître répétitif à la longue, la qualité du système fait que chaque altercation est grisante, et Kiwami 2 montre que le beat’em all a encore de beaux jours devant lui. Rien que projeter un ennemi contre un vitre de boutique et ressentir l’explosion de celle-ci montre le coté fun des combats (et je ne parle pas de certaines actions puissantes avec le bouton triangle comme le fait de planter un couteau dans le ventre et d’enfoncer ce dernier avec le genou… On a mal pour eux !)

Kiryu évolue comme dans Song of Life, c’est-à-dire via un losange de caractéristiques primaires (Health, Defense, Attack et Heat Gauge). Pour apprendre de nouvelles techniques, il devra gagner de l’expérience mais aussi avoir assez de points dans d’autres caractéristiques comme la force, l’agilité ou le charme. Pour augmenter ces dernières il faudra faire des activités citées plus haut pour vous renforcer. Ça y est vous avez compris le coté joyeusement vicieux du jeu ?

Encore un petit effort !

Yakuza Kiwami 2 montre à quel point un véritable remake peut sublimer une œuvre originale, et en plus de graphismes criant de réalisme, les développeurs ont repensé leur jeu, ajouté des nouveautés issues du dernier épisode et même corrigé certaines erreurs scénaristiques. Que dire à part qu’il lui manque le petit rien pour être parfait ? Oui les textes en français afin de permettre à tous de profiter de cette saga si éblouissante et si rafraîchissante par son univers et son exotisme. A conseiller si vous n’êtes pas hermétique au Japon et tout ce qui s’y rapproche.

NOTRE AVIS

17
20

BONS POINTS

  • Le Dragon Engin a encore frappé
  • Système de progression de Yakuza 6
  • Les activités annexes toujours aussi WTF
  • Kiryu bien sûr !

MAUVAIS POINTS

  • Toujours pas en VF !
  • Trop court quand on aime

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