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Crackdown 3 était l’arlésienne de Microsoft depuis son annonce en Juin 2014. Plusieurs fois repoussé et un peu moqué, le voilà enfin qu’il débarque en toute discrétion. Est-ce pour ne pas trop attirer de lumière sur son manque de qualité ? Voyons ce qu’il en retourne.

Sale temps pour L’Agence

Le jeu peut se découper en deux parties distinctes, tellement séparées que nous n’avons (à l’heure ou j’écris cette critique) uniquement accès qu’à la campagne. En effet le jeu se compose de cette dernière, faisable seule ou à deux. Coté multijoueurs, celui-ci bénéficiant de la puissance du cloud gaming avec des cartes entièrement destructibles (arguments officiels).

Vous êtes donc de l’Agence et vous êtes envoyés, vous et votre équipe sur une cité-état nommé New Providence tenue par une société internationale du nom de Terra Nova. Le monde va mal, à la suite d’attaques ciblées sur des centaines de villes qui ont générées un blackout complet, seule cette ville semble épargnée.

Terra Nova semble accueillir les réfugiés les bras grands ouverts, mais bien sur la réalité est tout autre et l’Agence est persuadée que Terra Nova est l’instigatrice de ces attaques. Alors que le Lieutenant fait son speech pour motiver les troupes, le vaisseau est attaqué par une vague verte qui anéanti ce dernier. Vous seul avez survécu grâce à Echo une résistante qui vous a reconstruit à partir d’un fragment d’ADN.

Cette renaissance a évidemment un coût et vous repartez donc de zéro. Au départ, vous avez la possibilité de choisir un héros (ou héroïne) parmi six. Chaque membre de l’agence a des avantages en XP sur l’une des 5 caractéristiques (Agilité, Armement, Force, Explosion et Conduite). Ces caractéristiques sont importantes car elles évolueront avec vous via votre manière de jouer.

Bien évidemment, vous êtes libre de changer d’agent en cours de jeu, mais je vous le déconseille car de nombreux succès sont liés au fait de les réaliser avec le même agent. Seul contre tous, vous devrez combattre Terra Nova et mettre à bas les différents antagonistes de la société.

Un air de déjà vu

Crackdown 3 ressemble dès les premières secondes à Saint Row et plus particulièrement le 4. Cette ressemblance en devient presque gênante tant le style graphique, le design et la verticalité fait penser à ce dernier.

Comme le sus cité ci-dessus, le jeu se décompose en plusieurs quartiers, chacun ayant un thème spécifique (la carrière à Chimera, le lieu d’habitation, l’industrielle, centre-ville, etc…). Après une courte intro-didacticiel vous permettant de pénétrer dans New Providence en bottant le cul du premier lieutenant (et en récupérant probablement l’arme la plus puissante du jeu), le Sandbox prend toute sa puissance avec une multitude d’objectifs.

Désormais un classique dans ce style de jeu, vous devrez affaiblir chaque lieutenant en détruisant les usines chimiques, les centre d’extractions ou encore en capturant monorail et centre de sécurité. Dans un second temps, vous pourrez également pirater les centres de propagande, récupérez des communications internes à Terra Nova pour les diffuser au public ou encore libérez des prisonniers.

Outre l’aspect clairement XP de ces sous-activités, elles permettent également de renforcer les milices de chaque quartier. Ces dernières pourront vous aider en attaquant les objectifs de Terra Nova en parallèle. Rien de bien indispensable tellement ils sont fragiles et inefficaces. Enfin, pour entraîner votre maîtrise du personnage, des courses de sauts et de véhicules seront disponibles.

L’objectif ? réussir le parcours dans le temps imparti afin de gagner des médailles. Rien de bien original. Pour clôturer le sujet, un peu partout en ville sont disséminés des « orbes » d’agilité et des orbes cachées pour vous rendre encore plus fort que vous ne l’êtes déjà. Car oui votre agent est presque aussi dur à tuer qu’un T800 (si vous ne savez pas ce que c’est, je vous prie d’arrêter de ce test et d’aller regarder le film Terminator sur le champ !)

BOUM, je m’ennuie

Noyé dans cette avalanche d’activités qui a rendu la licence Assassins Creed moribonde, Crackdown 3 vous les proposes sans aucune gêne en vous l’annonçant comme fun et explosif. Et ce n’est pas le directeur de l’agence qui vous dira le contraire en commentant vos actions, même les plus médiocres comme étant exceptionnelles. Si par moment il est vrai que c’est assez plaisant, notamment par le fait que le framerate ne bronche pas du tout, même contre moult explosions et ennemis, la plupart du temps ce n’est pas très funky.

Les combats de boss sont dans l’ensemble sympa car la mécanique unique pour les vaincre donne un peu de challenge et parfois demande une certaine maîtrise du personnage et ses gadgets. Malheureusement ils sont trop courts car pas bien difficile, comme l’ensemble du jeu une fois la routine du personnage maîtrisé. La difficulté vient principalement du système de visée qui est bizarre. Parfois il va cibler le mauvais ennemi et ne rien vouloir entendre pour changer (certaines armes obligent à cibler pour toucher), parfois il va simplement refuser de se verrouiller, ce qui peut générer de gros problèmes contres les drones qui font très très mal.

Bref, Crackdown 3 n’échappe pas à la règle des Sandbox classique sur le coté répétitif ad-nauséum. Si Just Cause apportait quelque chose d’original et de décomplexé, Crackdown 3 lui reste ultra classique et limite borderline en termes de copie avec Saint Row (le 4 particulièrement). Dommage car il n’est pas mauvais pour autant. Techniquement ce n’est pas la claque non plus mais il reste très propre et son style, pleinement assumé, n’est pas désagréable.

Pour finir Crackdown 3 a parfaitement sa place dans l’offre Xbox Game Pass et proposera par ce biais un bon défouloir à moindre coût. A l’achat cependant, au prix fort ce n’est plus la même histoire et à moins d’être un fan absolu de ce type de jeu (ou de la licence) et n’avoir rien à se mettre sous la dent il est dispensable, surtout vu la concurrence cette semaine…

Nota sur le multijoueur : Nous avons pu tester le multijoueur via deux sessions de 2h (dont une en pleine nuit(sic)) afin de voir ce que cette partie-là donne. 2 modes de jeu, Traqueur d’agent qui consiste à deux équipes se frittant joyeusement. Tuer ne suffit pas, car pour gagner des points il faut aussi ramasser le badge de la victime. La première équipe à 25 points gagne. Le second mode est une guerre de territoires on ne peut plus classique. La première chose qui choque est que graphiquement c’est très loin du jeu solo, mais vraiment très loin. Alors bien sur, tout est destructible mais tout est moche.

Ici aussi le framerate est irréprochable mais au bout de quelques minutes de jeu, le combat devient rapidement bordélique car les bâtiments sont sauvagement amochés et on tombe régulièrement dans des trous. Rien de gênant sauf que pour toucher l’ennemi il faut cibler ce dernier, bloquant la caméra sur ce dernier. Mais dans un trou la caméra s’affole et on voit plus rien. Très embêtant en pleine session multijoueur. Espérons pour Crackdown 3 que ce mode s’étoffera avec le temps car, actuellement il est bien trop léger.

NOTRE AVIS

13
20

BONS POINTS

  • Inclus au Xbox Game Pass et Xbox PlayAnywhere
  • framerate musclé qui ne bronche pas
  • Les véhicules de l’agence qui sont originaux

MAUVAIS POINTS

  • Par moment on dirait un DLC upscalé 4K de Saint Row 4
  • Le système de visée
  • Ultra répétitif
  • Commentaires lourds et inutiles

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