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Pour ceux qui, comme moi, ne connaissait pas la série Neo Atlas, sachez que cette dernière existe depuis 1991. Elle disparu dans les limbes vidéoludiques pendant près de 15 ans après 4 épisodes. Présenté comme un Civilisation-like, Neo Atlas 1469 vous propose de découvrir le monde à bord de vos bateaux et promet une aventure emprunte de mystères et d’exploration. Ceci étant dit, beaucoup de promesses pour un jeu qui avait été mis en stand by pendant si longtemps et qui sort aujourd’hui dans l’anonymat le plus total. Le petits gars de chez Artdink peuvent ils proposer un jeu à la hauteur de leurs ambitions mais aussi des promesses soulevées? Suivez le flot des prochaines lignes pour le découvrir.

Il était une fois les explorateurs.

Replaçons donc les choses dans leur contexte. Comme je vous disais, Neo Atlas vous propose un jeu dont le principe est on ne peux plus simple. Vous allez devoir explorer le monde afin de découvrir de nouvelles Terres, de nouveaux continents, un nouveau monde mais aussi, si possible, de nouveaux trésors afin de vous enrichir.

Abordons tout d’abord le premier point: l’exploration et la découverte. Comment découvrir de nouveaux mondes et de nouveaux continents alors qu’à notre époque, nous avons quadrillé quasiment chaque parcelle de la planète? Et bien parce que comme son nom l’indique, Neo Atlas 1469 ne se passe pas à notre époque mais au XVeme siècle. A cette date, nous sommes à l’époque de grands explorateurs, le monde reste à découvrir. Les gens pensent encore que la Terre est plate, même si quelques fous commencent à évoquer la possibilité d’une planète sphérique.

Le jeu vous met donc dans la peau d’un commerçant à la tête d’une société portuguaise en 1469. Pour les féru d’histoire et d’anecdote, c’est l’année de naissance de Vasco de Gama. Pour vous mettre en jambe, votre première mission sera de partir à la recherche d’Antonio Gomez, votre amiral, perdu lors d’une mission d’exploration et de recruter un nouvel amiral: le Professeur Peres dont la lubie est de prouver que la Terre est ronde. Pour cela, vous pourrez compter sur Miguel, votre assistant qui va vous apprendre les bases en parlant. Beaucoup. Enormément. Excessivement. Les deux-trois premières heures ne sont que des lignes et des lignes de texte à lire à chaque intervention de Miguel, vous coupant dans la moindre action. C’est très frustrant car, au départ, vous n’avez que peu de possibilités d’action. Un seul amiral, un seul bateau, une petite partie de la carte découverte et très peu de possibilités, rendant encore plus agaçant le fait que Miguel vous coupe dès que vous tentez quelque chose pour vous matraquer encore une dizaine de lignes à lire. Ah oui, au passage, le jeu est en anglais, texte et menu.

Cependant, au fur et à mesure que vous avancez, le jeu dévoile de nombreuses mécaniques de gameplay et vous ouvre le champs des possibles. Ainsi, de votre point de départ comprenant un tout petit bout de carte s’étendant du portugal à la Turquie et de la Suède au nord de l’Afrique globalement, vous devrez découvrir la carte et tout l’objectif du jeu est de découvrir le Japon (ou Zipangu comme appelé dans le jeu) qui est censé être le point le plus à l’est de la planète avant le grand ravin de fin du monde. Pour cela, vous aurez deux stratégies: Partir vers l’Est, un chemin sûr et déjà emprunter par d’autres navires, en poussant au delà des contrées connues, ou faire confiance au Professeur Perès qui propose de passer par l’Ouest pour prouver sa théorie, chemin plus dangereux et totalement inconnu.

L’exploration, ça coûte cher.

Bien sûr, tout cela va vous demander du temps et des ressources. Pour cela, vous allez devoir explorer la carte. Au départ, vous devrez découvrir les trésors et ressources de chaque région proche de vous. Les nouvelles découvertes vous rapportent un peu d’argent, mais c’est le commerce qui est le nerf de la guerre. Comme je disais, vous allez devoir découvrir les ressources de chaque ville portuaire afin d’établir un commerce via des routes maritimes. Vous aurez par exemple la ville italienne de Murano, célèbre pour son verre, d’autres pour du charbon, ou encore des poupées. A vous de découvrir le plus de ressources différentes possible, et d’ensuite établir leur commerce. Des ressources rares seront bien évidemment plus demandées et rapporteront plus d’argent. Le jeu vous dira cependant si le commerce est rentable ou non. De plus, vous avez la possibilité de combiner ces ressources pour en créer de nouvelles via le commerce entre deux villes. Par exemple, si vous établissez une route commerciale entre une ville possédant du raisin et une autre proposant des tonneaux, vous pourrez effectuer le commerce du vin. A vous de découvrir les nombreuses possibilités.

Croyez moi, il vous faudra découvrir les bons filons car l’argent se dépense à une vitesse démesurée. Entre l’achat de bateau pour pouvoir commercer ou explorer, mais aussi vos amiraux pour commander votre flotte, l’argent sort beaucoup plus vite qu’il ne rentre et si vous ne gérez pas bien votre affaire, c’est la Bankrupt et le Game Over. Vous serez certes aidés par le Roi du Portugal qui est votre commanditaire pour la mission de découverte du Japon, mais cela ne suffira pas. Quand vous aurez débloqué vos 6 amiraux aux compétences propres, l’argent filera chaque mois à une vitesse démesurée. Il faudra bien vous organiser dans l’achat de vos vaisseaux de combat, d’exploration et de commerce et dans le choix de vos voies commerciales. En effet, il faudra trouver le bon équilibre entre découvertes (récompensées par le Roi), commerce et exploration. Les 30 ans passent au final assez vite vu la longueur des trajets (il est possible d’accélérer le temps ingame).

Construisons le monde que nous voulons.

Chaque fois qu’un de vos amiraux rentrera d’une expédition, il vous fera un récit détaillé des événements qui se sont déroulés. Ces événements peuvent aller de « j’ai longé une côte pendant 7 jours » à « nous avons été attaqué par des pirates sortant de derrière une petite île en forme de donuts » (ces phrases sont inventées) et cela vous donnera donc une topographie des lieux par lesquels seront passés vos navires. Il vous reviendra ensuite la charge de valider ou non ce récit. Ce choix n’est pas anodin. En effet, si vous valider le récit, la carte sera mise à jour avec les informations recueillies. Sinon, votre amiral vous fera un autre récit de son aventure, impliquant une nouvelle configuration des lieux. C’est donc à vous de façonner la carte du monde en fonction de vos expéditions.

Abordons enfin le gros point noir du jeu: son vide intersidéral. Si les mécaniques de gameplay et les possibilités sont assez nombreuses, la carte est vide et assez peu intéressante. En effet, hormis les quelques villes avec lesquelles vous ferez du commerce, le reste de la carte n’est remplie que de plaines et de quelques montagnes. Pire, vous devrez sans cesse zoomer et dézoomer pour découvrir un coffre ou une rumeur perdus au milieu de nulle part et le zoom n’est vraiment pas pratique avec un stick gérant la profondeur et l’autre l’angle de rotation. Ces rumeurs servent à déclencher des quêtes secondaires souvent inintéressantes et mal placées dans le scénario. Cependant, vous devrez les faire sous prétexte d’être spammé de rappel par Miguel ou bien de manquer d’argent pour financer vos expéditions. De temps en temps, vous trouverez des thèmes musicaux spécifiques au lieu de découverte, vous permettant de changer la musique un tantinet redondante. Le menu quand à lui est plutôt clair et épuré, plutôt bien présenté.

En Conclusion, Neo Atlas 1469 propose certes un contenu assez développé et un bon challenge de gestion, mais on aurait aimé qu’il propose plus de détails sur la carte, plus d’animation, plus de vie. Au final, on est constamment pris entre l’envie d’explorer et l’ennui pour un résultat au final assez moyen.

NOTRE AVIS

11
20

BONS POINTS

  • Les possibilités de gameplay
  • La possibilité de façonner le monde
  • un bon challenge de gestion

MAUVAIS POINTS

  • Le vide de la carte
  • L'anglais désuet qui demande un bon niveau
  • les quêtes annexes inintéressantes et spammantes

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