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Il y a des genres de jeux qui passent les époques et restent intemporels. Dans les années 80-90, le style shooter à défilement horizontal était beaucoup à l’honneur. Initié par Defender qui permettait alors de naviguer des deux côtés de l’écran, il fut suivi par d’autres tels que 1942 ou encore Gradius. C’est alors qu’un petit nouveau est arrivé pour bousculer tout ce petit monde: R-Type. Avec sa réalisation, il s’installe d’entrée comme un concurrent de poids et comme un jeu culte avant l’heure, notamment grâce à l’ajout d’un module présent pour vous épauler et la possibilité de procéder à un « tir chargé » avec votre vaisseau. Plus de 30 ans après, avec plusieurs déclinaisons et divers portages, R-Type nous revient sur nos consoles dans un titre appelé simplement R-Type Final 2. Le jeu est il à la hauteur de sa légende ? Serons nous fauchés en plein vol ? Essayons de voir tout ça ensemble.

La nostalgie toujours présente ?

Forcément, la sortie de ce R-Type mise en grande partie sur la nostalgie des fans de la première heure. Et ce n’est pas pour rien d’ailleurs que le jeu est tout d’abord passé par une phase de financement participatif avant d’atteindre la case production et sortie. Mais est ce que la nostalgie fait tout ? Hé bien non, autant être franc tout de suite, ce R-Type Final 2 a tout du pétard mouillé. Nous avons l’emballage nostalgie, avec l’envie R-Type, sauf que la mayonnaise ne prend pas dans celui-ci, je vais essayer d’expliquer pourquoi.

Tout d’abord nous passons d’un shooter en 2D qui pour l’époque était splendide et nous en mettait plein la vue, à un shooter en 3D. On pourrait penser que le passage à la 3D nous décuplerais les sensations, après tout R-Type c’est du shoot dans tous les sens, avec des décors de fou. Sauf que… hé bien la 3D est tout sauf exceptionnelle. Honnêtement j’aurais préféré que l’on garde le matériau 2D qui faisait le charme de la licence, et qu’on s’applique à nous faire des arrières plans en 2D HD de toute beauté, animés tout le long de notre trajet dans chaque niveau.

Cette 3D n’apporte au final pas grand chose si ce n’est un semblant de « mouvement » dans les niveaux, ce qui les rend un peu moins « droits ». De ce côté là je suis franchement déçu. De plus les effets pyrotechniques rendent des fois l’action totalement illisible: c’est bien simple, par moments on ne sait plus où notre vaisseau se trouve, et on se prend un projectile ennemi, un comble pour un jeu ou il faut constamment être aux aguets afin de ne pas se faire tuer bêtement.

C’est de plus sans compter du côté de la gestion des collisions. C’est totalement à côté de la plaque, un non sens total pour ce genre de jeu ou l’erreur n’est pas permise.

Quelques ajouts bienvenus, mais...

Alors tout n’est pas à jeter dans ce R-Type Final 2, heureusement. La possibilité de choisir entre 3 vaisseaux de base, et de pouvoir partir de ces bases afin de personnaliser vos engins est tout de même assez sympa. Même votre pilote pourra être customisé à votre sauce, même si c’est totalement inutile puisqu’une fois en action, le pilote est totalement invisible dans l’action, mais au moins vous pourrez décider de comment il sera.

D’ailleurs cette partie customisation passera par la boutique qui vous permettra d’acheter différents items afin de justement choisir ce que vous souhaiterez changer sur votre vaisseau et/ou votre pilote. Ces items se débloqueront au fil de vos réussites et de votre avancée dans le jeu.

Mais voilà, pouvoir personnaliser son pilote et son vaisseau, c’est bien gentil mais si à côté de ça le jeu est foireux c’est un peu dommage. Et pour être honnête c’est un peu l’impression que j’ai eu en jouant: l’emballage est joli et plutôt attirant, mais le contenu lui n’est pas à la hauteur. Pourquoi ? Déjà pour les points que j’ai avancé plus haut, mais pour une autre raison aussi. R-Type est connu pour son action menée avec frénésie contre les multitudes de vagues ennemies qui arrivent et pour les boss immenses. Alors pour le dernier point, c’est respecté, les boss sont toujours aussi énormes. Par contre… pour ce qui est de l’action frénétique on repassera. Votre vaisseau est d’un mou, c’est totalement insupportable, on a l’impression de manœuvrer un tracteur.

Pourtant l’idée de permettre au joueur de choisir sa vitesse de vaisseau parmi 4 en pressant deux gâchettes (l’une pour augmenter la vitesse, l’autre pour la diminuer) était louable… Sauf que dans les faits, premièrement on ne voit aucune différence et ensuite le vaisseau bouge aussi vite qu’une baleine échouée sur une plage… Du côté son, on restera aussi sur sa faim, la bande son étant rapidement oubliable comparativement aux précédents volets.

Ce ne sera malheureusement pas l’ajout d’une galerie d’illustration, qui même si elle est intéressante pour voir le travail fait par les développeurs, qui sauvera le jeu du naufrage galactique vers lequel il se dirige.

Sur le papier R-Type Final 2 avait tout pour plaire aux aficionados du genre. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le financement participatif fut auréolé de succès. Hélas, toutes les idées sont probablement restées sur le papier car la copie rendue par le jeu est loin d'être idéale.
Le peu de points positifs du jeu ne permettent pas de relever la note et passer outre les multiples points noirs du jeu: lenteur du vaisseau, action illisible par moments entre autres.
C'est dommage qu'une telle licence finisse gâchée par un jeu qui ne lui rend pas du tout hommage comme il le devrait.

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8
20

BONS POINTS

  • R-Type est de retour...
  • La possibilité de customiser ses vaisseaux

MAUVAIS POINTS

  • ... pour vous jouer un mauvais tour ?
  • Qu'est ce que c'est mou...
  • Le level design pas très inspiré...
  • Pas de sensations de jeu.
  • Le passage à la 3D pas très utile.

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