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Ah, l’été… ses parasols, ses coups de soleil… et ses pirates. Loin des transats et des glaces qui fondent trop vite, Trident’s Tale nous invite à larguer les amarres et à embarquer pour une chasse au trésor très classique, mais pleine de bonne volonté. Avec ce jeu made in Italy signé 3DClouds, les développeurs de King of Seas remettent la barre à tribord pour une nouvelle aventure maritime. Problème : si le cap est clair, la mer n’est pas toujours calme…

Hissez haut, moussaillon : Trident's Tale, un scénario qui a le pied marin, mais la tête dans les nuages

Dans la peau d’Ocean (oui, c’est bien son prénom), jeune pirate en quête de fragments du légendaire Trident de la Tempête, on embarque pour une aventure entre bastons, chasse au trésor et combats navals à grand renfort de boulets et de Grog. Une légende ancienne, des squelettes pas contents, un artefact surpuissant : tous les ingrédients du conte pirate sont là… mais saupoudrés avec la subtilité d’un perroquet bourré au rhum.

Ne nous voilons pas la face : l’histoire est simplette, presque enfantine, avec des personnages plus mignons que profonds. Le tout manque de mordant, même si le point de départ — la découverte d’un fragment du Trident par inadvertance — parvient à poser des bases correctes. Ocean se lance donc dans une quête pleine de sabres, d’ennemis osseux et de mystères familiaux. L’antagoniste ? Une vilaine pirate nommée Cornelia, pas exactement une menace inoubliable, mais bon, il faut bien quelqu’un pour ricaner en arrière-plan.

Combat et exploration dans Trident's Tale : quand la technique saborde l’abordage.

Côté gameplay, Trident’s Tale lorgne du côté de Zelda: Wind Waker, Sea of Thieves, voire un peu de Black Flag — en version allégée, voire diététique. Les combats se déclinent à terre et en mer : au sol, Ocean manie sabre et pistolet avec des combos très « rond-carré-triangle-croix », et peut aussi compter sur ses compagnons aux pouvoirs variés (le chaman Aleq, le violoniste Pedro… oui, c’est un vrai crew).

Chaque compagnon a son propre arbre de talents, qu’on développe avec du Grog — la monnaie du pirate consciencieux. Ocean, quant à elle, peut améliorer son équipement grâce aux matériaux récoltés et à un établi de navire, pour fabriquer vêtements, armes et objets divers. Jusque-là, tout va bien.

Mais c’est là que la houle technique se lève. La caméra fait parfois n’importe quoi, surtout quand des éléments de décor viennent s’inviter dans le plan, masquant vos ennemis à l’écran comme un rideau de théâtre tombé au mauvais moment. Pire : de mystérieux murs invisibles surgissent sans prévenir, vous stoppant net comme si vous aviez foncé dans le néant lui-même. Ajoutez à cela des chutes de framerate  dans les zones un peu peuplées, et vous comprendrez pourquoi certains abordages se finissent en naufrage.

Trésors, temples et exploration : là où le jeu garde le cap

Mais tout n’est pas à jeter par-dessus bord. Trident’s Tale brille dans ses phases d’exploration. Les îles sont riches en secrets, avec des coffres planqués, des matériaux à récolter et des raccourcis bienvenus pour éviter les redites. Les puzzles environnementaux, bien que simples, sont variés et amusants, souvent récompensés par des objets utiles ou des fragments du fameux Trident.

Cerise sur le gâteau : les cartes au trésor, qui demandent un minimum d’observation et donnent un vrai goût d’aventure. Le sentiment de progression est bien là : votre navire se muscle, vos alliés deviennent plus puissants, et Ocean gagne en endurance et en magie au fil des îles.

NOTRE AVIS

14
20

Trident’s Tale est un jeu à mi-chemin entre le bon divertissement familial et la frustration technique. D’un côté, il offre un joli terrain de jeu pour les jeunes flibustiers : exploration accessible, progression gratifiante, ambiance légère et estivale. De l’autre, les limitations techniques et l’absence de profondeur scénaristique ou stratégique viennent plomber la coque.
C’est une croisière agréable pour les mousses en herbe, moins pour les vieux loups de mer. Le jeu mérite-t-il qu’on l’abandonne au fond de la cale ? Non. Mais il mériterait bien quelques coups de tournevis (ou de patch) pour remettre les boulons à l’endroit.

Yakudark

BONS POINTS

  • Bon volet exploratoire
  • Des puzzles variés et bien structurés dans leur simplicité
  • Bon sens de la progression
  • Les personnages sont si beaux esthétiquement...

MAUVAIS POINTS

  • ...mais moins incisif dans la caractérisation
  • La vue de la caméra n'est pas toujours précise
  • Diverses imperfections techniques qui pénalisent le système de combat

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