Un récit personnel et bouleversant
L’univers de Maliki: Poison of the Past s’adresse autant aux fans de la BD qu’aux nouveaux venus. Le jeu s’ouvre sur une Maliki en pleine introspection, confrontée à des souvenirs d’enfance traumatisants. On incarne Fang, un personnage inédit créé spécialement pour cette aventure, qui joue un rôle central dans la narration et l’évolution de l’histoire. L’écriture est juste, les dialogues sonnent vrais, et les thématiques abordées — solitude, harcèlement, identité — sont traitées avec beaucoup de sensibilité. L’histoire s’adapte selon vos décisions, proposant plusieurs fins, toutes cohérentes.
Visuellement, le jeu reprend fidèlement l’esthétique de la BD avec des décors peints à la main et des personnages expressifs. Chaque écran fourmille de détails, et la mise en scène, bien que sobre, appuie habilement les moments forts. L’ambiance sonore, portée par une bande-son originale, accompagne parfaitement les émotions du récit. Mention spéciale à la VF intégrale, d’excellente qualité, qui renforce encore plus l’immersion.
Le ton mature du jeu surprend agréablement : il ne cherche pas à en faire trop, mais évoque avec intelligence des blessures du passé. Ce réalisme émotionnel donne beaucoup de poids aux choix proposés, qui ne sont jamais anodins. Chaque embranchement influence profondément la trajectoire de l’histoire et la perception que l’on a des personnages secondaires.
Maliki: Poison of the Past est une belle surprise indépendante, portée par une narration touchante et une esthétique fidèle à l’œuvre originale. Son gameplay mêlant choix narratifs et combats tactiques fonctionne bien, même si la répétitivité s’invite en cours de route.
stephtoonzL’affichage minimaliste de certaines informations, comme la santé ennemie, peut nuire à la lisibilité, mais n’enlève rien à l’impact émotionnel du récit. Malgré quelques faiblesses techniques, l’expérience reste marquante, sensible et hautement recommandable.