Chez Capcom, on connaît la musique. Une sortie récente à l’horizon ? Hop, on ressort un classique pour rameuter les vieux fans et appâter les jeunes curieux. Et avec Onimusha: Way of the Sword qui pointe le bout de son katana, il était presque évident qu’on verrait réapparaître Onimusha 2: Samurai’s Destiny dans un écrin haute définition, plus étincelant qu’un casque de samouraï poli à la main.
Bonne nouvelle : ce remaster est bien plus généreux que celui de Warlords. Mauvaise nouvelle : certains choix de modernisation sentent encore le saké éventé. Alors, faut-il replonger dans cette fresque démoniaque où les kimonos volent bas et les dialogues tombent à plat ? Oui. Mais pas les yeux fermés.
Le scénario d'Onimusha ? Un opéra kabuki sous acide
Soyons clairs : Onimusha 2 n’a jamais brillé pour sa narration. Il s’agit d’un épisode parallèle au premier opus, avec un héros inédit, Jubei, dont le menton taillé dans le granit semble insensible à toute émotion humaine.
L’intrigue ? Un enchaînement de situations parfois absurdes, portées par un casting aussi théâtral qu’un drama tokusatsu du dimanche. Mention spéciale à Gogandantess, le boss le plus flamboyant de la série — mi-démon, mi-diva. Si vous aimez le kitsch assumé, vous serez servi. Mais un conseil : fuyez le doublage anglais comme la peste. Il fait passer les pires pubs de télé-achat pour des performances oscarisables.
Un village, des cadeaux et beaucoup (trop ?) de pépites
Le jeu introduit un système de relations sociales étonnamment avant-gardiste : offrez des cadeaux aux PNJ du village principal pour tisser des liens, influencer l’histoire et même recevoir un coup de main en combat. Sur le papier, c’est malin. Dans les faits, cela vire vite à la collecte compulsive de pépites pour optimiser ses présents comme un politicien en campagne.
Heureusement, Capcom a légèrement augmenté leur fréquence d’apparition dans ce remaster, réduisant un peu le côté laborieux. Mais que les perfectionnistes se préparent à du farming stratégique et répétitif.
Tank controls à la trappe, Onimusha affine son gameplay
Grande avancée de ce remaster : l’abandon des antiques « tank controls ». Désormais, le joueur peut se mouvoir librement à 360°, rendant le tout beaucoup plus fluide et accessible. Cela modernise l’expérience sans dénaturer les mécaniques d’origine.
Le système de combat, lui, n’a pas bougé d’un iota — et c’est tant mieux. Il repose sur des contres éclairs, des parades millimétrées et des coups spéciaux jouissifs. Chaque affrontement devient un mini-duel nerveux où le skill prime, surtout si l’on active le nouveau mode Enfer (un coup reçu = Game Over). Un enfer pour certains, un terrain de jeu pour les masochistes aguerris.
Contenus bonus : Capcom fait (presque) all-in
Capcom ne s’est pas contenté d’un simple lifting. Le remaster de Samurai’s Destiny embarque l’intégralité du jeu original, y compris :
Mini-jeux
Costumes alternatifs
Succès à débloquer
Mode L’Homme en Noir
Et surtout : le mode Équipe Oni, une suite d’épreuves hardcore à la sauce survival
Autant dire que la durée de vie a été soignée, et que les fans auront de quoi faire au-delà de la campagne principale.
Onimusha 2 : Un remaster sage, mais solide
Côté technique, pas de révolution graphique. Le jeu tourne en haute définition, les textures sont affinées, et la fluidité est irréprochable. Pas de refonte artistique, pas de retouches majeures. On est sur un remaster à l’ancienne : propre, stable, mais sans éclat.
À noter une minuscule censure (certaines icônes et visuels ont été nettoyés), qui ne change rien à l’expérience globale.
NOTRE AVIS
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Onimusha 2: Samurai’s Destiny Remaster prouve que certains classiques n’ont rien perdu de leur tranchant. Certes, son scénario reste une fanfare burlesque, et certains systèmes auraient mérité plus de modernisation, mais le plaisir de jeu est intact. Entre ses mécaniques de combat robustes, son contenu généreux et son ambiance unique, ce remaster est une réussite mesurée mais sincère. Une belle porte d’entrée pour les nouveaux venus, et un vrai bonbon pour les vétérans du katana pixelisé.
Onimusha 2: Samurai’s Destiny Remaster prouve que certains classiques n’ont rien perdu de leur tranchant. Certes, son scénario reste une fanfare burlesque, et certains systèmes auraient mérité plus de modernisation, mais le plaisir de jeu est intact. Entre ses mécaniques de combat robustes, son contenu généreux et son ambiance unique, ce remaster est une réussite mesurée mais sincère.
YakudarkUne belle porte d’entrée pour les nouveaux venus, et un vrai bonbon pour les vétérans du katana pixelisé.