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   Temps de lecture :  2 minutes

Gloomy Eyes – Le zombie le plus mignon depuis l’invention des cœurs brisés

Gloomy Eyes, c’est un peu comme si Tim Burton, Pixar et Colin Farrell s’étaient retrouvés dans une crypte pour créer un conte romantico-gothique.
Né d’un court-métrage VR primé en 2019, ce jeu développé par Atlas V, 3Dar, Fishing Cactus et Be Revolution Gaming, édité par ARTE France et Untold Tales, débarque sur PS5 et PC pour offrir une expérience à la fois touchante, étrange et délicieusement macabre.

Un jeu où l’amour refait briller le Soleil ? Oui, littéralement.

Un monde sans Soleil et sans espoir (sauf pour les morts-vivants mignons)

Dans Gloomy Eyes, le Soleil a tout simplement décidé de prendre des vacances prolongées. Résultat : une planète plongée dans les ténèbres, peuplée de zombies, de sorcières et d’êtres qui feraient passer un film d’animation de Burton pour une comédie romantique.
Au milieu de ce chaos nocturne erre Gloomy, un petit zombie solitaire et mélancolique, condamné à survivre dans une friche obscure où même les lampadaires ont l’air déprimés.

Mais tout change lorsqu’il croise Neena, fille du terrifiant Révérend, chef autoproclamé des croisés de la Lumière. Tandis que papa purifie les monstres à coups d’épée et de sermons, Neena rêve de restaurer le Soleil. Leur rencontre improbable donnera naissance à une aventure pleine de lumière, d’ombres et de métaphores sur l’acceptation de l’autre.

Un conte de fées gothique narré par Colin Farrell

Oui, Colin Farrell. Le même qui faisait battre des cœurs dans Phone Game et The Batman, se transforme ici en narrateur bienveillant, guidant le joueur comme un conteur au coin du feu (ou du caveau). Sa voix douce et ironique accompagne le duo tout au long de leur périple, offrant à l’ensemble une touche cinématographique rare dans le jeu vidéo indépendant.

Les niveaux prennent la forme de dioramas rotatifs, magnifiquement détaillés. On tourne la scène, on observe, on manipule, et on finit par trouver le bon angle pour résoudre les énigmes. Chaque environnement regorge de détails visuels dignes d’un film d’animation : lumières colorées, contrastes de textures, ambiances surréelles… une véritable poésie visuelle.

L’amour à la lumière des lucioles

Côté gameplay, Gloomy Eyes propose une forme d’auto-coop ingénieuse : on alterne entre Gloomy, sensible à la lumière (qu’il doit éviter), et Neena, capable de manipuler l’énergie et d’activer des mécanismes. Ensemble, ils traversent des puzzles environnementaux qui demandent réflexion, coordination et un soupçon de logique tordue.

Les contrôles sont simples, l’interface intuitive, et les moments de collaboration donnent lieu à des séquences aussi tendres que spectaculaires. Mention spéciale au moment où leurs regards se croisent pour la première fois — un flash lumineux digne d’un baiser de cinéma. C’est mignon, gothique et un peu kitsch, bref : parfait.

Poésie visuelle, technique minimale

Sur PS5, Gloomy Eyes tourne sans accroc majeur. Les dioramas sont d’une beauté à tomber, la direction artistique frôle l’excellence, et la bande-son, inspirée des chefs-d’œuvre de Danny Elfman, berce chaque instant d’une mélancolie envoûtante.
Seul bémol : le jeu n’est pas localisé en français, ce qui pourrait freiner les moins à l’aise en anglais, même si le vocabulaire reste simple et accessible.

Un petit bijou trop court

Le seul véritable défaut de Gloomy Eyes, c’est sa durée : à peine quelques heures, le temps de boire un café et de tomber amoureux d’un zombie. Il existe bien quelques secrets à découvrir et quelques recoins à revisiter, mais la rejouabilité reste limitée.
Et pourtant, malgré sa brièveté, le jeu laisse une trace durable : celle d’une histoire d’amour qui éclaire l’obscurité, et d’un conte interactif qui prouve que la différence peut être belle… même quand elle sent un peu la décomposition.

NOTRE AVIS

15
20

Gloomy Eyes est une aventure aussi courte qu’émouvante, un conte d’horreur burtonien sublimé par son esthétique et sa narration. Derrière ses airs de fable macabre se cache une ode à la tolérance, à la lumière intérieure et à la beauté des âmes perdues.

Yakudark

BONS POINTS

  • Direction artistique exceptionnelle, digne d’un film d’animation
  • Voix de Colin Farrell et narration immersive
  • Puzzles bien pensés et duo attachant
  • Ambiance sonore envoûtante

MAUVAIS POINTS

  • Très courte durée de vie
  • Peu de rejouabilité

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