Retour au Japon féodal : entre tradition et vengeance
Cinq ans après Ghost of Tsushima, Sucker Punch remet les pieds sur le tatami avec Ghost of Yotei.
Et autant le dire tout de suite : ce n’est pas un simple recyclage pour fans nostalgiques.
C’est un nouveau chapitre — différent, plus sombre, plus viscéral — qui nous plonge dans le Japon du début de l’ère Edo, là où la poudre à canon commence à gronder, mais où les lames parlent encore plus fort.
Cette fois, fini Jin Sakai et ses dilemmes de samouraï torturé : place à Atsu, une héroïne inédite, aussi tranchante qu’un katana poli au clair de lune.
Son histoire ? Une tragédie de vengeance pure et simple.
Sa famille massacrée, sa maison brûlée, son corps empalé sous un ginkgo en feu.
Seize ans plus tard, elle revient du continent avec un seul objectif : éliminer les Six de Yotei, ces samouraïs du clan Saito et leur seigneur, responsables de son malheur.
C’est classique, oui. Mais exécuté avec une intensité et une élégance que seuls les Japonais — ou ceux qui les imitent avec respect — peuvent livrer.



Ghost of Yotei n’est pas un jeu qui cherche à te choquer ou à tout révolutionner. C’est un jeu qui assume son classicisme, et qui le transcende par la sincérité de sa mise en scène, son héroïne magnétique et sa direction artistique divine. Sucker Punch n’a pas voulu réinventer la roue : ils l’ont polie, affûtée, et ils en ont fait une arme. Et quand le générique est tombé, je l’avoue : j’ai eu un petit pincement au cœur. Pas seulement parce que j’ai platiné le jeu, mais parce qu’après avoir suivi Atsu jusqu’à la dernière goutte de vengeance, j’ai eu du mal à désinstaller le jeu. Rarement un monde virtuel m’a semblé aussi vivant, et une héroïne aussi humaine dans sa rage et sa douleur.
Yakudark