Dark Quest 4 : un dungeon crawler tactique à l’esprit jeu de plateau

Un retour tactique aux inspirations jeux de plateau

Dark Quest 4 s’impose comme un hommage moderne aux jeux de plateau classiques, mais pensé pour le confort des consoles PlayStation. Sur PS4 et PS5 (sur lesquelles le jeu a été testé), il propose une expérience stratégique complète qui mélange du RPG tactique, une progression généreuse et une ambiance de campagne digne d’un maître du donjon. Le jeu conserve l’ADN de la série, mais enrichit ses combats, son contenu et sa narration pour offrir une aventure plus structurée que les épisodes précédents. L’ensemble évoque immédiatement HeroQuest ou même Warhammer Quest, tout en apportant une dimension vidéoludique assumée.

Le studio Brain Seal Ltd pousse ici son concept plus loin avec 30 quêtes scénarisées, 40 monstres, 10 classes de héros, et un système d’objets qui renouvelle la stratégie à chaque mission. Le joueur n’enchaîne pas seulement des salles et des combats : il progresse dans une campagne volontairement old-school, mais suffisamment rythmée pour ne jamais donner l’impression d’une suite de niveaux répétitifs. Sur PlayStation, cette progression prend une dimension plus immersive grâce au confort de la manette et à la mise en scène vocale du maître du donjon.

Une expérience tactique soignée et pensée pour la manette

Le cœur du jeu reste son système de combat au tour par tour. Chaque héros possède un rôle précis et des capacités uniques : attaques lourdes, soutien, magie, contrôle, protection ou déplacements rapides. Les synergies sont importantes, car la difficulté ne permet pas l’improvisation. Le jeu encourage à anticiper, à gérer ses ressources et à optimiser le positionnement. Les inspirations jeux de plateau sont visibles dans presque chaque choix : distance, ligne de vue, utilisation des pièges et ordre d’actions.

Sur PS4 et PS5, la prise en main a été entièrement revue pour la manette. Les menus sont plus lisibles, les compétences se sélectionnent rapidement, et la grille réagit bien au stick. Le ressenti est propre et agréable, même si l’on remarque encore quelques limites lorsque les salles se remplissent d’ennemis ou d’éléments interactifs. La courbe d’apprentissage reste présente, mais l’ergonomie réussit à la rendre accessible.

Les 30 quêtes offrent des environnements variés, parfois étendus, avec des objectifs qui changent du simple “nettoyer la salle”. Certaines missions introduisent des pièges, d’autres demandent de protéger un personnage, ou encore d’ouvrir un passage en activant plusieurs mécanismes. Ce renouvellement constant donne au jeu un rythme agréable et évite la lassitude.

Un mode coopératif et un créateur de contenu très complets

L’un des atouts les plus marquants de Dark Quest 4 sur console est son mode coop jusqu’à trois joueurs. Que ce soit en local ou en ligne, la coopération prend ici une dimension stratégique très forte. Chaque joueur contrôle un héros et doit s’adapter aux choix des autres. Cette dynamique rappelle les meilleures soirées jeux de plateau, où chaque décision peut déterminer l’issue d’un donjon entier. Sur PS5, les parties profitent de temps de chargement quasi instantanés, ce qui renforce encore cette fluidité.

Le mode Créateur reste la fonctionnalité la plus ambitieuse du jeu. Sur PlayStation, il permet de construire des niveaux, d’ajouter des monstres, de placer des pièges et même de structurer des campagnes complètes. La communauté devient alors un moteur important, car chaque joueur peut enrichir son expérience en explorant les créations des autres. Le système est simple d’accès, mais suffisamment riche pour permettre des scénarios très complexes. Il prolonge ainsi la durée de vie du titre de manière considérable.

Dans ces modes, le maître du donjon doublé joue un rôle essentiel. Il narre, commente, encourage et dramatise chaque situation, ce qui renforce l’immersion comme si l’on jouait autour d’une table. La version PS5 profite d’un mixage audio plus précis, ce qui donne encore plus de présence à cette voix omniprésente.

Direction artistique et technique : un style propre, une optimisation sérieuse

Visuellement, Dark Quest 4 adopte une esthétique proche des figurines peintes à la main. Le style fonctionne particulièrement bien sur PlayStation, car la résolution supérieure et les textures fines de la PS5 mettent en valeur les détails des héros et monstres. Même sur PS4, l’ensemble reste propre et lisible, avec quelques concessions sur les ombres ou certains effets lumineux.

Sur PS5, le jeu tourne en 60 fps sans baisse notable. Les animations restent fluides, même lorsque l’écran affiche plusieurs ennemis ou pièges. Les transitions entre salles sont rapides, et les temps de chargement quasi inexistants. Sur PS4, l’expérience est plus modeste : 30 fps stables mais quelques ralentissements légers lorsque les donjons deviennent très chargés. Rien de dramatique, mais la différence se ressent sur les missions les plus longues.

L’ambiance sonore reste soignée, avec des musiques d’exploration discrètes mais efficaces, renforcées par les interventions du maître du donjon. Les effets des capacités, des sorts ou des pièges complètent une atmosphère cohérente et agréable.