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   Temps de lecture :  2 minutes

Verdict rapide

  • đŸ•č Jeu : Tormented Souls 2

  • đŸ§‘â€đŸ’» DĂ©veloppeur : Dual Effect

  • 🏱 Éditeur : PQube

  • 🎼 Plateformes : PC, PS5, Xbox Series

  • ⏱ DurĂ©e de vie : 12–18 h

  • 💀 Genre : Survival Horror old-school (vraiment old-school)

  • 💬 Verdict express : Une lettre d’amour aux survival horror de la vieille Ă©cole
 mais aussi une lettre d’insulte adressĂ©e Ă  votre patience.

Caroline Walker revient
 et l’enfer aussi

Caroline Walker pensait en avoir fini avec les horreurs du premier Tormented Souls.
Spoiler : elle avait tort.
Quelques annĂ©es plus tard, la voilĂ  de nouveau plongĂ©e dans un cauchemar, cette fois dans un couvent chilien nommĂ© Villa Hess, un lieu oĂč mĂȘme les chaises semblent animĂ©es de mauvaises intentions.

Le studio Dual Effect, fan assumé de Silent Hill et Resident Evil période PS1, a décidé de remettre le couvert avec une suite plus grande, plus vicieuse, plus punitive.
DÚs les premiÚres minutes, on comprend que le jeu ne cherche pas à séduire un public large.
Non.
Le jeu veut faire souffrir.
Et il y arrive trĂšs bien.

Inspirations assumées, douleurs garanties

Le réalisateur du jeu a dit un jour :

“Silent Hill, c’est Citizen Kane du jeu vidĂ©o.”

On ne sait pas si c’est exagĂ©rĂ©, mais ce qui est sĂ»r, c’est que Tormented Souls 2 respire la nostalgie des survival horror Ă  camĂ©ras fixes, Ă©nigmes tordues et gameplay en bois noble.
Dual Effect ne modernise pas : il ressuscite, quitte Ă  ramener avec la crĂ©ature d’anciennes douleurs qu’on pensait enterrĂ©es.

Oui, c’est volontaire.
Oui, ça pique.

Villa Hess : ambiance couvent, mais version démoniaque

L’histoire dĂ©marre dans un lieu censĂ© offrir sĂ©curitĂ© et rĂ©confort : un couvent isolĂ© oĂč Caroline veut faire soigner sa petite sƓur Anna.
Un endroit calme.
Pieux.
Propre.
Enfin
 jusqu’à ce qu’elle se rĂ©veille et dĂ©couvre que tout a virĂ© Ă  l’enfer sur terre.

Couloirs sombres.
Fresques oppressantes.
Religieuses géantes avec des marteaux qui feraient rougir Thor.
Et des sons
 des sons qu’on n’aurait jamais dĂ» entendre.

L’histoire n’est pas le point fort du jeu — elle tient sur un Post-it et n’a pas peur des clichĂ©s — mais elle sert son objectif : justifier une virĂ©e sous adrĂ©naline constante.

Une lampe, du noir, et la mort en embuscade

Le concept le plus génial (et le plus sadique) du jeu :

đŸ”„ Caroline ne peut pas survivre dans le noir.

Au bout de quelques secondes : 💀.

Elle doit donc garder en main un briquet, dont la lumiùre est
 disons-le
 aussi puissante qu’une veilleuse IKEA.

ProblĂšme :
Quand elle tient le briquet, elle ne peut pas tenir une arme.
Donc : lumiùre = survie, mais lumiùre = pas d’attaque.

Résultat ?
Un gameplay basé sur un équilibre malsain entre :
 “Je veux voir oĂč je vais”
 “Je veux rester vivant”
 “Je n’ai plus de munitions, pourquoi j’ai jouĂ© Ă  ça ?”

C’est brillant.
C’est cruel.
C’est Tormented Souls 2.

Sauvegardes limitées : préparez-vous à tout refaire

Comme dans Resident Evil sur PlayStation 1 :
✔ Sauvegardes limitĂ©es
✔ Points d’enregistrement rares
✔ Ressources ultra limitĂ©es
✔ Aucun checkpoint en difficultĂ© normale

En clair :
Si vous mourrez — et vous allez mourir — vous recommencerez des pans entiers du jeu.

C’est frustrant, punitif, rĂ©tro

et étrangement satisfaisant.

Mais gare à ceux qui abusent des bandes d’enregistrement :
au bout d’un moment, il n’y en a plus.
Et là, c’est le vrai survival horror.

Caméras fixes, angles malsains : un hommage viscéral

Dual Effect maĂźtrise parfaitement l’art de la camĂ©ra fixe qui vous trahit au pire moment :
– angles morts,
– zooms inquiĂ©tants,
– silhouettes dans les ombres,
– changements soudains de perspective en pleine fuite.

C’est une mise en scĂšne rĂ©tro, mais diablement efficace.
À plusieurs reprises, on ressent cette sensation rare :
le malaise physique, celui qui faisait la force des premiers Resident Evil.

Gameplay : du bois massif, mais assumé

Impossible de ne pas parler des commandes.
Caroline bouge comme si elle avait des vertĂšbres en option,son inventaire n’a jamais entendu parler d’ergonomie, et la camĂ©ra adore vous piĂ©ger en changeant l’orientation en pleine course.

Mais le plus fou, c’est que c’est volontaire.
Le jeu veut vous mettre en difficulté.
Pas par méchanceté.
Juste par fidélité à un genre disparu.

Si vous jouez pour le confort : fuyez.
Si vous jouez pour revivre les traumatismes de 1999 : bienvenue.

Les puzzles : du gĂ©nial au “mais comment j’étais censĂ© deviner ça ?”

Les énigmes alternent entre :
✔ excellentes trouvailles basĂ©es sur l’observation, les comptines, les symboles
✔ puzzles logiques mais retors
✔ moments oĂč vous vous dites “non mais lĂ , c’est de la torture volontaire”

L’utilisation logique d’objets (comme briser un cadenas avec votre marteau) ajoute une petite touche d’innovation agrĂ©able.

Mais certains puzzles sont tellement cryptiques qu’ils pourraient ĂȘtre classĂ©s secrets militaires.

Monstres, design et son : votre sommeil est condamné

Villa Hess regorge d’abominations :
des silhouettes tordues, des créatures religieuses, des hurlements impossibles à localiser


Le sound design est impressionnant :
bruits métalliques, chuchotements, cris lointains, et surtout ce silence
 ce silence qui fait plus peur que tout le reste.

Visuellement, c’est glauque, malsain, inspirĂ©.
On sent la passion du studio pour les horreurs “trop dĂ©rangeantes pour un jeu AAA”.

Un trip puissant
 mais épuisant

Tormented Souls 2 est long, peut-ĂȘtre trop long.
Et entre la difficultĂ©, la gestion des ressources, les morts injustes, on termine l’aventure vidĂ©, secouĂ©, mais assez fier d’avoir survĂ©cu.

C’est un jeu qui ne transige jamais, qui n’essaie pas de plaire, et qui assume totalement son hĂ©ritage old-school extrĂȘme.

Pas pour tout le monde.
Pas destiné au grand public.
Mais pour ceux qui aiment le genre ?
Une vraie pépite.

NOTRE AVIS

15
20

Un survival horror pur, dur, cruel, old-school, qui fera jubiler les fans de la vieille Ă©cole et hurler ceux qui veulent un jeu moderne et confortable. Tormented Souls 2 est un jeu qui reste fidĂšle Ă  sa vision, coĂ»te que coĂ»te. C’est au joueur de s'adapter — jamais l’inverse. Et honnĂȘtement ? Dans un marchĂ© rempli de jeux trop lisses
 ça fait du bien qu’un titre ose encore mordre.

Yakudark

BONS POINTS

  • Une ambiance oppressante magistrale
  • CamĂ©ras fixes et mise en scĂšne brillantes
  • Gestion du noir / lumiĂšre gĂ©niale et stressante
  • Ressources limitĂ©es = tension constante
  • Villa Hess : un dĂ©cor mĂ©morable
  • Des puzzles intelligents (souvent)

MAUVAIS POINTS

  • Commandes rigides et datĂ© (mais voulues)
  • Quelques Ă©nigmes trop obscures
  • Pas de checkpoints = frustration maximale
  • Histoire et dialogues peu inspirĂ©s
  • Peut ĂȘtre trop long pour son propre bien

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