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Nous somme le 26 avril 1989 au Japon, et le peuple de l’Archipel découvrait alors la suite de Dragon Ball: Dragon Ball Z. Diffusé jusqu’au 31 janvier 1996, de l’arc des Saïyens jusqu’à l’arc Boo, sur la chaîne Fuji TV de 19h à 19h30 heure locale, l’animé est composé de 291 épisodes ainsi que de 2 épisodes spéciaux (Bardock, père de Goku, et l’Histoire de Trunks). La longévité de l’animé fût un record pour l’époque, et ce dernier détenait le records du plus grand nombre d’épisodes avant d’être dépassé en 2007 par One Piece. Pour la France, il faudra attendre plus d’un an avant que la diffusion ne débute le 24 Décembre 1990 dans ce que les plus anciens d’entres nous appellent nostalgiquement le Club Do’. La série sera diffusée du 24 Décembre 1990 au 11 Novembre 1996. Malheureusement les épisodes 275 à 291 ne seront jamais diffusés sur une chaîne hertzienne puisque la diffusion de la série fut stoppée en novembre 1996 avant l’arrêt du Club Dorothée sur TF1 fin aout 1997. Cette rupture brutale de la diffusion a été dû à l’époque à cause d’associations de famille protestant contre la violence de la série. L’année suivante, TF1 Vidéo a rendu disponible ces épisodes inédits sous forme de VHS à acheter en kiosque, à raison de 4 épisodes par semaine (dont l’épisode 274, dernier diffusé sur TF1), les 2 derniers épisodes ayant été accompagnés du film Dragon Ball Z : L’Attaque du dragon.

Côté succès, les audiences ont étés en moyenne de 20.5% à la région de Kanto, avec un pic de 27.5% pour l’épisode 218 (“Je suis découvert!! Saiyaman est Son Gohan“). À Kansai par exemple, le record fut de 34.1% pour l’épisode 116 (Gohan a une petite chance de victoire !! Détruisez la planète Makyo…“), ce qui représente 1 japonais sur 3.  Dragon Ball Z, c’est aussi ces fameux génériques cultes que nous avons tous entendu au moins une fois dans notre vie de geek ! « Cha-la-Head-Chala », générique de l’épisode 1 à 199 s’est vendu à plus de 1.7 millions d’exemplaires, un second opening, « We Gotta Power », fut quant à lui diffusé de l’épisode 200 jusqu’au 291.

https://www.youtube.com/watch?v=WKedEiSbKHg

Le succès de la licence fut telle, que Fuji TV, a dû changer sa grille des programmes, et remplacer les matchs de baseball (sport le plus populaire au Japon), par Dragon Ball Z. À titre de comparaison avec la France, c’est comme si on remplaçait un match de foot de Ligue 1 par des épisodes de Dragon Ball Z.

Anecdote pour le moins intéressante, malgré le succès colossal du manga, Akira Toriyama trouve cela loin d’être à son goût. En effet il est généralement plus à l’aise avec des univers décalés et plus légers, et par conséquent, beaucoup moins avec des combats violents et de plus en plus spectaculaires. Néanmoins, et malgré-lui, il s’est plié à l’exigence des fans qui plébiscitaient justement le côté violent et épique de Dragon Ball Z. Par la suite, Akira Toriyama tentera de reprendre les rênes sur son oeuvre, en éliminant Goku et Vegeta, puis en mettant en avant Gohan comme nouveau protagoniste principal face à l’ennemi du moment, Cell. Devenu par la suite un personnage entre ridicule et sous exploité (oui on parle de Great Sayaiman), le mangaka a constaté que les fans voulaient bec et ongle le retour de Goku et Vegeta au premier plan, bien trop populaire pour les supprimer de la série.

Il existe cependant un étonnant paradoxe dans Dragon Ball Z, car si les affrontements on gagnés en violence, Goku est cependant bien plus sage que dans Dragon Ball. Le nombre de ses victimes s’élève à seulement 2 (Yakon dans le vaisseau de Babidi, et Boo via le Genkidama, énorme boule d’énergie créée par la force des terriens et des amis de Goku). Dans Dragon Ball, Goku a été bien plus violent comme par exemple contre le père de Picollo, Picollo Daïmo, où il le transperce en se jetant sur lui, ou encore contre Tao Paï Paï où il va aller jusqu’à le tuer lui et son armée du Ruban Rouge. Dragon Ball Z se conclu au 28ème tournoi des arts martiaux (Tenkaïchi Budokai en version originale), où Goku se bat contre Oob, réincarnation bénéfique de Boo. Goku, conscient de l’immense potentiel d’Oob, décide de partir avec lui afin de l’entraîner. Ainsi s’achève Dragon Ball Z.

Dragon Ball Z, la fin de l’histoire ? NON ! En tout cas Akira Toriyama avait explicitement évoqué qu’il n’y aurait rien après (d’où le « Z » signifiant la fin de l’alphabet, comme pour expliquer une sorte de finalité). Seulement une année après la fin de l’animé, Dragon Ball GT voit le jour, qui est censé être la suite 10 ans après de Dragon Ball Z (le manga commence dans le palais de Dendé où Goku s’entraîne avec Oob. Cependant un certain Pilaf (personnage secondaire mais connu dans le manga), invoque Shenron et demande de faire rajeunir Goku, ce dernier redevient alors enfant et le maître Kaïo lui explique alors qu’il a 1 an pour retrouver les 7 Dragon Ball sans quoi la Terre sera détruite. Goku, Trunks (désormais jeune adulte), et Pan (fille de Gohan et Videl), partent alors aux 4 coins de l’univers à la recherches des boules oranges aux étoiles. À noter que Dragon Ball GT n’est pas l’oeuvre d’Akira Toriyama, mais de la Toei Animation, maison de production japonaise. Akira ne sera que superviseur de l’animé. Malheureusement Dragon Ball GT reçoit un accueil glacial malgré la popularité de certains personnages (comme le stade de Super Saiyen 4 de Goku,Vegeta et Gogeta).

Aussi, contrairement à Dragon Ball et Dragon Ball Z, Dragon Ball GT n’existe qu’au format animé, il n’y a en effet pas de version manga papier comme ses prédécesseurs. Dragon Ball GT est encore considéré à ce jour comme la suite raté de Dragon Ball Z. Ce ressenti va perdurer de 1997 à 2015, date où une autre suite verra le jour, Dragon Ball Super.

Dragon Ball Super est la suite « directe » de Dragon Ball Z, puisque contrairement à Dragon Ball GT qui laisse un trou scénaristique entre la mort de Boo et le 28ème tournoi d’arts martiaux avec le combat d’Oob contre Goku, ce dernier se situe seulement quelques mois après, et finira même par reléguer Dragon Ball GT au rang de « non-canon » (inexistant dans le scénario). En amont, Akira Toriyama va travailler sur 2 nouveaux films de la licence, « Battle of Gods » et « La Résurrection de Freezer ». Ces films font références au scénario des épisodes de Dragon Ball Super puisqu’ils y sont directement liés. On peut y voir alors pour la première fois de nouvelles transformations comme le Super Saïyen Divin contre Beerus (Dieu de la Destruction, lui aussi nouveau personnage de Dragon Ball Super), le Super Saïyen Blue (stade au dessus de Super Saïyen Divin), ou encore Golden Freezer (ce dernier s’étant entraîné dans l’autre monde pour prendre sa revanche contre Goku et Vegeta). Après un début poussif notamment causé par le manque d’effectif dans la production des épisodes et le tout avec un rythme effréné (obligation de produire 1 épisode par semaine), Dragon Ball Super gagne progressivement en qualité scénaristique et graphique. Pour beaucoup d’ailleurs, le meilleur arc reste celui de Zamatsu et Black Goku avec Trunks du futur (marqué notamment par le retour très remarqué d’un personnage rare et populaire, Vegeto, issue de la fusion via les boucles d’oreilles potalas des Dieux Kaïo).

Dragon Ball Super est actuellement en pause depuis fin 2018 mais une suite est prévue à partir de juillet prochain. En France la série est officiellement diffusée par Toonami et TFX. En attendant, Akira Toriyama a récemment conçu un film sur cet univers, Dragon Ball Super Broly, disponible depuis début 2019 en Amérique et au Japon, puis par la suite en France au cinéma depuis le 13 mars dernier, et qui rencontre un joli succès au box-office mondial puisqu‘il est devenu le film Dragon Ball le plus rentable de la franchise et où, comme l’indique le titre, on peut y voir le retour d’un ennemi passé de Goku et Vegeta, Broly, fameux Saïyen légendaire. Ce dernier sera confronté à un autre personnage déjà apparu dans Dragon Ball Z via un OAV (film qui ne n’est pas lié à la trame principale) et qui anime l’admiration des fans tellement ce dernier est rare et sa première apparition fut courte et épique, Gogeta, fusion de Goku et Vegeta via la danse métamol issu du peuple du même nom.

Et vous? Dites-nous quel moment vous avez préféré dans Dragon Ball Z et ce qui vous a le plus marqué ou au contraire les moments que vous trouvez les pires

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