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Disgaea 7 : Une Nouvelle Aventure Déjantée au Pays de l'Absurde

Dans Disgaea 7, le changement le plus évident se manifeste par un décor imprégné d’une saveur orientale, évoquant la période Edo de l’histoire japonaise, tout en demeurant fidèle au monde souterrain. Là, l’histoire se déroule dans Hinomoto, offrant un cadre exotique à cette nouvelle aventure.

Le casting des personnages atteint des sommets de bizarrerie inégalés. Certains crachent littéralement du sang en guise de réaction à un compliment, d’autres manifestent leur colère envers des bâtiments impeccables, et il y a ceux qui se laissent aller à des propos grossiers. L’humour, une tradition bien ancrée dans la franchise, abonde. Cependant, il peut parfois laisser les habitués des chapitres précédents de marbre, trouvant certaines blagues quelque peu dépassées. (sauf pour moi XD)

Les vétérans presseront plus fréquemment le bouton pour passer les dialogues, une option devenue plus fréquente qu’auparavant. Pourtant, ceux qui abordent la série à partir de cet opus ne pourront s’empêcher de sourire face aux comportements délirants des membres du groupe hétéroclite façonné par les développeurs.

L’humour absurde, signature de la franchise, est une nouvelle fois à l’honneur dans Disgaea 7. Tout comme dans les épisodes précédents, l’intrigue vire souvent à la farce, servant davantage à faire sourire les joueurs qu’à réellement influencer les événements sur le champ de bataille.

L’histoire de ce septième opus met en lumière Fuji, avec pour co-protagonistes Pirilika et Ao. Tous sont en quête de l’honneur perdu du code Bushido, une valeur aussi sacrée pour les personnages qu’elle peut sembler insignifiante pour le joueur, qui possède ses propres motivations personnelles pour se confronter, de manière assez littérale, au méchant de l’histoire, le démon Demmodoro Opener, réputé pour son sadisme et sa cruauté.

Au-delà des péripéties bien connues et des moments d’hilarité sincère, l’essence même du jeu réside dans les batailles stratégiques au tour par tour. Disgaea 7 promet ainsi une aventure délirante, où l’absurdité règne en maître, et où l’humour et l’action fusionnent pour offrir une expérience unique aux joueurs.

Une Évolution Savamment Équilibrée

Si vous n’avez pas vécu reclus dans un ermitage perché à deux mille mètres d’altitude au cours des vingt dernières années, la saga Disgaea ne vous est certainement pas étrangère. Cette série de jeux de stratégie au tour par tour est réputée pour ses situations loufoques, où l’on peut par exemple projeter ses alliés sur le champ de bataille, ou encore utiliser des pingouins explosifs (Dude NOOOOOO) pour semer la déroute chez les ennemis. Sans oublier les milliers de combats optionnels visant uniquement à maximiser les statistiques d’une arme.

Dans Disgaea 7, rien de tout cela ne change, pour le meilleur comme pour le pire. Nous sommes en présence d’un nouvel opus qui évolue plutôt que de révolutionner, repoussant l’inévitable changement que les fans de la série attendent depuis au moins cinq ans. Chaque chapitre semble alourdir un peu plus l’ensemble.

Pourtant, ce septième volet nous a davantage conquis que son prédécesseur. Peut-être est-ce dû au nouveau décor, ou peut-être au niveau global d’automatisation moindre, qui a légèrement restitué la prise de décision au joueur, élément qui a toujours été entre ses mains.

Bien que le gameplay évolue, il ne révolutionne pas vraiment la formule. Cependant, le jeu a eu la prévenance de limiter les combats automatiques qui prévalaient dans le sixième chapitre.

Le niveau de difficulté demeure conforme à celui du sixième volet, souvent plus doux que ce à quoi les vétérans de la série étaient habitués. Ceux en quête de défis plus relevés devront fouiller dans le contenu optionnel foisonnant et la vaste fin de partie. Un choix compréhensible d’un point de vue commercial, bien qu’il puisse potentiellement désorienter les adeptes de la saga depuis l’époque de la PlayStation 2.

Une nouveauté notable réside dans la possibilité pour le joueur de créer des unités au même niveau que son groupe actuel, rompant avec la tradition où celles-ci débutaient toujours au niveau 1. Une option simple mais ô combien appréciable, permettant d’expérimenter davantage, de tenter des stratégies audacieuses et d’éviter l’ennui lié à la montée en niveau des nouvelles recrues.

Bien que la quarantaine de classes disponibles offre une belle variété, avec des joyaux comme les zombies qui gagnent en puissance à chaque trépas sur le champ de bataille, on note la présence d’une quinzaine de classes de clones, aux différences minimes et aux capacités spécifiques plutôt redondantes.

Entre Immensité et Répétition

Une question complexe se pose concernant la longévité et la quantité de contenu offert : d’un côté, le jeu s’ouvre sur un potentiel infini, où les passionnés de statistiques et de chiffres pourront investir des centaines d’heures entre l’Item Monde, la réincarnation, le Quest Shop et les contenus annexes.

D’un autre côté, comme trop souvent dans les produits actuels, après une dizaine d’heures passées dans ces contenus, on ressent l’agacement que tout se ressemble. Ainsi, bien qu’il soit techniquement envisageable de s’y plonger entièrement, la perspective, à y regarder de plus près, s’annonce moins enthousiasmante.

Ce qui brille davantage, selon nous, c’est l’introduction d’un mode multijoueur en ligne passif. Vous opposez votre équipe à celle d’autres joueurs du monde entier, tel un jeu d’échecs par correspondance, avec des règles variant d’étape en étape et sans possibilité d’agir directement sur les unités.

Sur le plan technique, le jeu se comporte admirablement bien, offrant un choix entre un 60 fps généralement stable et une meilleure qualité d’image globale. Cependant, nous n’avons pas été totalement convaincus par la persistance des graphismes en trois dimensions, introduits il y a deux ans et demi avec le sixième épisode.

Cela s’explique certainement par des considérations économiques de la part de NIS, qui a pu capitaliser sur de nombreux actifs déjà présents dans ses archives et les améliorer. Néanmoins, nous demeurons d’avis que les graphismes bidimensionnels étaient mieux adaptés à cette franchise emblématique.

Il convient de noter que nous avons observé quelques incidents de pop-in de texture et de brefs gels d’image en conjonction avec certains effets graphiques plus lourds. Nous sommes cependant conscients que l’équipe de développement est attentive à ces problèmes et travaille à les résoudre dans les prochains correctifs.

NOTRE AVIS

19
20

Disgaea 7 ajoute une nouvelle pierre angulaire à la franchise déjà bien établie de NIS. Il propose une expérience plus accessible pour les débutants tout en offrant des centaines d'heures de perfectionnement pour les adeptes de statistiques pointues. Comparé aux versions précédentes, on ressent une concentration accrue sur l'expérience utilisateur et l'accessibilité, tout en préservant la profondeur et la durée de vie caractéristiques de la série. Cependant, il faut être conscient du risque de répétitivité qui peut survenir après quelques dizaines d'heures de jeu. Pour ceux qui espéraient un épisode qui prendrait un virage radical, il faudra chercher ailleurs. Disgaea 7 reste fidèle à l'essence du broyage caractéristique de la franchise, offrant une expérience familière deux ans et demi après le dernier opus. Cependant, le choix de passer à une direction artistique en trois dimensions, au lieu de maintenir la 2D qui définissait la franchise, reste un point discutable pour nous.

Yakudark

BONS POINTS

  • Le mode multijoueur
  • toujours plus que le prédécesseur
  • toujours autant de niveau et d'heures à passer dessus

MAUVAIS POINTS

  • ça peut paraitre répétitif une fois le scénario fini (pour le leveling)
  • le passage en 3D fait mal aux habitués

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