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The Caligula Effect 2 : Une Continuité Accessible mais Prévisible

L’intrigue de The Caligula Effect 2 joue la carte de la sécurité en recyclant des situations, des personnages et des ambiances largement dérivés du premier chapitre de la saga. Se demander s’il est possible d’aborder directement cette suite sans tenir compte du premier opus est légitime. En théorie, c’est envisageable, bien que certains personnages fassent des références directes à des événements passés. Cependant, du fait que l’histoire reprend là où le premier chapitre s’était terminé, il aurait été préférable de conclure d’abord le premier épisode avant d’explorer The Caligula Effect 2 pour apprécier pleinement toutes les subtilités des références. Après 40 heures de jeu, s’engager dans autant de temps pour la suite mérite réflexion pour opter pour la meilleure option.

Le contexte narratif de ce titre s’avère néanmoins intéressant. Redo, une simulation virtuelle, piège différents individus du monde réel. Cette réalité fictive offre un quotidien scolaire japonais banal, où les mêmes moments, les mêmes actions et les mêmes relations se répètent éternellement. Les habitants de ce monde ne se souviennent pas de leur vie antérieure, croyant que Redo est leur réalité. C’est un rêve pour certains, un cauchemar pour d’autres, ceux qui connaissent la vérité.

Regret règne sur Redo en tant que poupée virtuelle, accueillant et orientant les nouveaux arrivants. Le protagoniste réalise rapidement la nature simulée de cet univers. L’arrivée d’un être extérieur nommé X perturbe cet équilibre, car cette autre poupée virtuelle s’oppose à Regret. En s’alliant, le protagoniste et X s’entourent de nouveaux alliés dans le groupe Go-Home Club, tous déterminés à démanteler cette simulation.

Cependant, ne vous attendez pas à des révélations majeures ou à des intrigues complexes. Même si l’histoire reste plaisante, elle peut sembler prévisible pour ceux qui n’ont pas joué au premier volet. La caractérisation réussie de X et de Regret se distingue, mais les autres membres du groupe ainsi que les ennemis génériques et les PNJ restent dans la banalité et la prévisibilité.

« The Caligula Effect 2 » propose une continuité accessible mais manque de surprise pour ceux qui n’ont pas vécu le premier volet de cette saga. Une aventure plaisante mais familière pour les initiés.

Dans le domaine du gameplay

The Caligula Effect 2 conserve largement les bases établies par son prédécesseur. Le système de combat au tour par tour, typique des J-RPG, reste pratiquement inchangé. Lors des affrontements, le joueur sélectionne parmi quatre catégories d’actions : catharsis, soutien, actions et objets, suivant la stratégie classique d’attaquer, défendre, utiliser des compétences spécifiques ou des objets de l’inventaire. Bien que familier, ce système repose sur la chaîne d’actions, également appelée « système de chaîne imaginaire », permettant de prévoir les conséquences des actions et les réactions des ennemis. Chaque action nécessite des points de mana (MP), affichés en permanence à l’écran pendant les combats.

La prédiction offerte par la chaîne d’actions incite le joueur à calculer méticuleusement chaque mouvement pour optimiser son offensive, car une erreur pourrait déclencher une contre-attaque ennemie, interrompant l’élan du joueur. Cette mécanique se révèle plus cruciale lors des affrontements contre les boss, offrant une dimension stratégique supplémentaire. Cependant, le niveau de difficulté en mode « normal » s’avère minime, ce qui pourrait rendre l’expérience peu exigeante pour certains. Pour les amateurs de défis, les niveaux de difficulté plus élevés, tels que « difficile » voire « extrême », sont recommandés pour une expérience plus intense.

Ces mécaniques s’appliquent aussi bien lorsque vous contrôlez uniquement le protagoniste (votre avatar, silencieux et légèrement personnalisable) que lors de la constitution d’une équipe avec les membres du Go-Home Club. Recruter ces alliés, nécessaire pour progresser dans l’intrigue principale, offre une dynamique intéressante et élargit les possibilités tactiques lors des combats.

Explorations et environnement

En dehors de l’intrigue captivante et des affrontements parfois extravagants, The Caligula Effect 2 propose essentiellement une exploration des environnements de son monde virtuel. Cependant, cette facette souffre de la banalité des lieux proposés, comme une gare ou une école, manquant d’originalité et de profondeur. Leur linéarité extrême ne laisse guère de place à l’égarement, les objets d’intérêt étant clairement indiqués, ce qui diminue la satisfaction de la découverte. L’interaction avec les personnages secondaires et leurs histoires apporte un semblant de relief à cette monotonie.

En revanche, sur le plan technique, The Caligula Effect 2 se montre discret, voire oubliable. Les limitations techniques, héritées des premières expériences sur les anciennes générations de consoles, se font sentir. Les J-RPG ne sont généralement pas axés sur les détails graphiques ou la performance technique, mais ici, les environnements se révèlent dénudés, vides et peu détaillés. La variété fait défaut, les visages des personnages principaux et antagonistes seuls se distinguant, tandis que les autres PNJ et décors semblent identiques et répétitifs. Si cela met en valeur des personnages clés comme X, Regret et le protagoniste, cela dégrade malheureusement l’ensemble de l’expérience visuelle.

NOTRE AVIS

16
20

The Caligula Effect 2, comme l'indique son titre, marque la seconde incursion de cette franchise. Cependant, l'âme du jeu semble largement conservatrice, s'accrochant généreusement au matériel du premier opus sans apporter des actualisations convaincantes. Cette approche risque de ravir les fans qui ont apprécié l'expérience il y a cinq ans sur PlayStation Vita, mais peut laisser les autres sur leur faim. Le marché regorge de titres similaires, offrant des expériences bien plus inspirées et abouties, que ce soit du point de vue du gameplay, même avec quelques éclairs créatifs, ou au niveau graphique et technique, ce dernier point étant assez juste pour l'industrie actuelle. Le récit, malgré tout, peut attirer les curieux grâce au conflit persistant entre le monde virtuel et le monde réel, une thématique toujours captivante pour certains. Cependant, avant de vous engager dans un achat, il est fortement recommandé de compléter cet avis par des vidéos explicatives, idéalement celles fournies par NIS America, pour avoir une vision plus complète du jeu.

Yakudark

BONS POINTS

  • Une narration peu commune
  • Assez long dans l'ensemble
  • un système de combat original

MAUVAIS POINTS

  • Graphiquement un poil trop juste
  • devient vite répétitif

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