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Quand les grands éditeurs de mangas japonais se lancent dans la conquête du marché asiatique, ça donne un groupe qui a vraiment de la gueule et peut donner des envies, voir rendre jaloux.

La Shueisha, Kodansha, Kadokawa, Shogakukan et ANIMATE viennent de s’associer pour publier des mangas en Asie en fondant la compagnie Japan Manga Alliance (JMA). Un projet ambitieux qui, sous ces airs d’alliance cordiale, se cache en réalité un problème grave : le piratage.

En effet, l’Asie est réputée pour être le berceau de la contre-façon et les grands éditeurs japonais veulent leurs deniers, mais aussi procurer aux fans de b.d. japonaises la possibilité de lire en toute légalité les œuvres qu’elles proposent.

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SUMINO Nobuo de la Shueisha, Minegishi Nobuya de Kodansha, KUNIEDA Shingo de ANIMATE, TSUKAMOTO Susumu de Kadokawa et NOBUHIRO Aiga de Shogakukan se sont réunis pour nous annoncer cette énorme nouvelle, dévoilant du même coup le nom du directeur de JMA qui sera KUNIEDA Shingo de ANIMATE.

JMA aura une filiale locale à Bangkok, Thaïlande et ouvrira un magasin, entre la fin de l’année et le printemps 2016, pour vendre ses mangas et animés légalement. Les mangas/animés seront donc sûrement traduits en Thaï, langue officiel du pays.

 

JMA en faisant cela, ne travaillera pas avec des sociétés tiers, comme c’est le cas en France avec nos différents éditeurs. De plus, le magasin sera fait pour les fans de mangas et proposera aussi des guides de voyages sur le Japon, afin de susciter l’intérêt et de, pourquoi pas, essayer de booster le tourisme.

 

Pourquoi avoir choisi la Thaïlande comme pays de départ ? Le marché est déjà bien implanté dans le pays avec un chiffre d’affaire cumulé entre les entreprises d’environ 6 milliards de yen. En réalisant le projet, le chiffre d’affaire s’élèverait au double, ce qui n’est pas négligeable, sachant que c’est du tout bénef.

 

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Si le « test » fonctionne bien, la JMA se lancera à l’assaut d’un autre pays asiatique, mais n’en savons pas plus.

Il faudra bien regarder ce qui se passe de l’autre coté de la Terre, car de cette association peut naître un empire sur le reste du monde. Si la JMA s’attaque à la Corée du Sud, pays ayant des éditeurs indépendants, nous pourrions ne plus avoir les différents éditeurs français mais un seul avec, soyons fous, le jump en kiosque, des séries inédites, des sorties en j+1 entre le Japon et la France et j’en passe. Bien entendu, cela n’est que du fantasme puisque les mentalités Occidentale et Orientale sont totalement différentes.

 

La JMA essaye donc d’arrêter le piratage touristique (c’est un terme que je viens d’inventer qui veut dire « voler une oeuvre d’un pays étranger pour l’implanter dans le sien », en gros, ce que font les fansubbers) et d’essayer d’augmenter ses revenus sans utiliser d’éditeurs tiers, mais aussi pour essayer de trouver un nouveau public. Il est vrai que certaines séries marchent fort au Japon, mais qu’en est-il des des autres pays ? Et l’inverse est tout aussi vrai, une série sans succès au Japon peut très bien être un carton dans un autre pays.

 

Cela va donc changer beaucoup de choses et le résultat ne sera visible que d’ici quelques années.

 

source : anime ! anime !

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