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Avec des dizaines de jeux, la série des Ateliers est l’une de ces franchises qui datent et durent dans le temps. Personnellement je n’ai jamais eu l’occasion de faire un opus de cette franchise et nous avons pris le partie de me laisser faire ce test afin d’apporter un regard neuf sur la série. Ca tombe bien en plus le jeu bénéficie d’une localisation dans le texte dans notre belle langue de Molière.

RYZA 2, LE RETOUR

Pour commencer, sachez que nous reprenons l’histoire du précédent opus, Atelier Ryza : Ever Darkness & the Secret Hideout, dans lequel nous suivions les pérégrinations de Reisalin Stout, plus communément appelée Ryza (vous ne vous attendiez pas avouez le!!), et ses amis, 3 ans après la précédente aventure. Jeu cross-génération, j’ai fait quelques captures du jeu dans sa mouture PS4 et dans sa mouture PS5 histoire de comparer si la différence graphique est flagrante ou non (vous en verrez qui égrainerons le test tout du long).

Sachez toutefois que les deux versions testées l’ont été sur PlayStation 5, la version PS4 ayant été débutée en anglais, la traduction en français n’étant pas disponible avant la date de sortie officielle. Une première chose m’a un peu chagriné d’ailleurs concernant ces deux versions, c’est que si vous commencez une partie sur la version PS4, et que par la suite vous souhaitez basculer sur sa copine PS5, votre sauvegarde ne sera pas transférée, c’est à dire que vous devrez recommencer votre progression depuis le tout début, chose que j’ai évidemment dû faire…

Au niveau de l’histoire, ne vous attendez pas à du scénario de haut vol, Atelier Ryza 2 fait dans le culcul si je puis me permettre de le dire ainsi. Tout dans le jeu est pétri de bon sentiments, ne vous attendez pas à des aventures super matures, c’est vraiment loin d’être le cas. On débute avec une Ryza à qui l’on vient de confier ce que l’on croit être une pierre, mais qui au final s’avérera être une créature que le groupe appellera « Fi » (du fait de sa façon de parler en Fi). Pour faire simple, l’histoire tournera autour de cette créature, qu’on « promènera » sur les cartes et on visitera des ruines (les donjons du jeu) afin de découvrir les secrets de sa venue dans le monde de nos héros et les raisons de pourquoi elle y est venue.

Sachez que si comme moi vous n’avez pas joué au précédent opus, il ne vous sera pas nécessaire de le faire, car l’histoire présentée dans cette suite est totalement indépendante, et les personnages qui évoluent avec Ryza et qui avaient fait l’aventure précédente avec elle fournirons suffisamment de souvenir et d’anecdotes sur celle-ci que vous aurez l’impression d’y avoir joué!

Version PS4
Version PS5
Un repos bien mérité après nos péripéties !

DU CRAFT EN VEUX TU, EN VOILÀ

Pourquoi ce titre ? C’est bien simple, si vous vous attendez à trouver des objets de soin, armes ou armures, détrompez vous ! En effet dans Atelier Ryza 2, tout ce dont vous aurez besoin pour avancer, ce sera à vous de le créer grâce à l’alchimie ! Qu’est ce que l’alchimie ? Hé bien c’est le moyen de créer des objets à partir d’ingrédients que vous récolterez au cours de vos longues marches sur les cartes du jeu et dans les donjons.

Car oui dans Ryza 2, vous allez devoir passer votre temps à faire de la récolte. Que ce soit des plantes, des minéraux ou des consommables type bois ou poisson pour ne citer qu’eux, vous allez devoir en ramasser des choses afin de pouvoir créer les objets qui vous seront utiles dans votre avancée dans l’histoire. Certains seront bien évidemment plus complexes à fabriquer que d’autres et certains vous permettront aussi de découvrir de nouvelles recettes en utilisant les bons ingrédients. Le choix est super vaste.

Bien évidement au départ vous n’aurez accès qu’aux recettes de base. Et ce n’est qu’au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu que vous débloquerez des recettes permettant de créer de nouveaux accessoires de récolte: hache, canne à pêche, filet à insectes, seront autant d’ustensiles permettant de capturer ou récolter d’avantage de ressources. Si vous ajoutez en plus à ça 3 niveaux de « maitrise » desdits objets qui permettent de récolter encore d’avantage de ressources, vous comprendrez aisément que votre inventaire va rapidement se retrouver saturé si vous souhaitez tout récolter.

Alors pas d’inquiétude, rapidement dans le jeu vous aurez un lieu à vous (sobrement appelé Atelier Ryza) dans la capitale, et qui sera votre point de ralliement régulièrement dans le jeu. En effet chaque fois que vous y reviendrez (une combinaison de touches sur la carte du monde vous permettra de vous y téléporter), le jeu vous demandera de stocker vos denrées durement récoltées dans le coffre presque infini de votre atelier.

Et c’est l’un des points qui m’a le moins plu, on est constamment en train de faire le yoyo entre les lieux de récoltes et l’atelier, car l’inventaire se rempli trop vite, et ça deviens de pire en pire en avançant puisque vous voudrez tout récolter afin de ne pas à avoir à faire trop d’allers-retours pour faire cette recette qui vous fait de l’œil!

ON ÉVOLUE !!

En tout bon RPG qui se respecte, vous aurez bien évidemment à combattre des monstres (mais ça j’y reviendrais plus bas) et aurez de l’expérience. Cette expérience se matérialisera en deux points:

  • l’expérience des combats qui fera évoluer le niveau de vos personnages, permettant ainsi de débloquer de nouvelles habilités ou en améliorer d’autres
  • et  l’expérience que vous obtiendrez en craftant via l’alchimie, qui se matérialise par des PC (Points de Compétences ou SP: Skill Points en Vo), que vous pourrez dépenser dans une sorte de sphérier afin de débloquer de nouvelles recettes, améliorer des caractéristiques concernant l’alchimie, etc …

De ce point de vue, le jeu est plutôt bien fichu, car les niveaux ne sont ni trop simples à atteindre, ni trop compliqués. Vous serez même à partir d’un certain point du jeu, aidés dans votre évolution par les missions que les habitants vous demanderons de réussir, et qui vous rapporteront points d’XP/PC et parfois même de la réputation auprès de certaines branches d’habitants.

Alors ces missions sont vraiment très rébarbatives puisque ce sont presque toujours les mêmes qui reviennent en boucle… Certes ça vous permettra de vous faire évoluer rapidement, mais c’est vraiment très chiant de refaire 50 fois la même mission, un peu plus de diversité aurait été tout de même plus sympa. Pour ce qui est de la réputation, celle-ci vous permettra soit d’avoir accès à d’autres missions, soit à bénéficier de réductions dans les commerces liés à cette réputation.

Une chose que j’ai omis de dire, c’est que lors de vos sessions crafting de matériel, vous aurez la possibilité de laisser le jeu faire tout seul. En effet, en pressant la touche R1, et à condition d’avoir suffisamment de matériaux pour, le jeu se chargera lui même de vous confectionner l’objet de vos rêves en lui permettant d’être de la meilleure qualité possible avec ce que vous aurez à ce moment précis. Vous aurez la possibilité à chaque instant de pouvoir reprendre la main dessus et modifier vous même selon les attributs que vous souhaiterez affecter aux objets que vous créerez.

En terme d’évolution, la carte vous permet désormais de nager, de pouvoir grimper à certains endroits, via des lierres ou encore des échelles, ou encore vous balancer d’un point à un autre à certains endroits à l’aide d’une sorte de lasso. Cependant les cartes, certes assez étendues, sont relativement vides, en dehors des monstres qui les peuplent, elle ne permettent pas spécialement de s’adonner à la flânerie.

Version PS4
Version PS5
Version PS4
Version PS5
Débloquez vos recettes avec l'arbre de compétences.
Version PS4
Version PS5
Effectuez des combos avec vos coéquipiers.
L'évolution se fait de manière automatique

ET SI ON SE TAPAIT DESSUS ?

Pour ce qui est du système de combat, le jeu opte pour une sorte de système ATB à la Final Fantasy VII (l’original, pas le remake), mais là où dans le titre de Squaresoft vos ennemis patientaient gentiment que vous choisissiez bien tranquillement votre action, dans le titre de Gust, les ennemis ne vous attendent pas ! Là où on aurait pu avoir un système profond, le jeu se contente de vous demander de marteler la touche d’attaque afin d’engranger des PA afin de pouvoir lancer des attaques plus puissantes à l’aide de la combinaison de touches L1+ l’un bouton géométrique de la manette (sur PlayStation). Parfois vos compagnons vous demanderont justement de déclencher un certain type d’action afin qu’eux aussi lancent une attaque puissante à votre suite, ce qui donne lieu à des combos d’attaques plutôt impressionnants et savamment orchestrés en terme de déluges d’effets pyrotechniques. Vous pourrez si vous le souhaitez, switcher entre les 3 personnages qui seront présents sur le terrain, avec la possibilité à partir d’un moment du jeu, de pouvoir définir un 4ème qui pourra venir en renfort. Mais soyons franc, je ne m’en suis servi que lorsque je me trompais de touche pour lancer des attaques de skills.

Quid des objets ? Vous pourrez, comme vous l’avez lu plus haut, crafter vos objets de soutien et les utiliser par la suite. Il faut savoir qu’à l’inverse de presque tous les RPG du marché, ces derniers sont utilisables de façon illimitée. « Mais on meurt jamais alors » vous allez me dire. Alors oui et non, parce que ces objets nécessitent des points CF que vous obtiendrez en utilisant au mieux vos compétences pour faire des combos. Une fois ces points accumulés (variables selon les objets) vous pourrez décider de les utiliser, un ou plusieurs à la fois selon le nombre de CF que vous aurez engrangés, afin de vous aider dans vos combats. Les combats deviennent du coup plutôt stratégiques malgré le spam de la touche attaque. Mais vous avez raison, le jeu reste relativement simple en mode normal, peu de monstres ou de boss vous poseront de problèmes une fois que vous aurez assimilés la méthodologie d’attaque et de soutien avec vos objets.

Enfin faisons un point sur la cross-générationnalité (oui j’invente des mots) du jeu. Pour avoir fait quelques tests sur PS5, avec les deux versions du jeu, le gain en terme graphique est relativement faible. En effet, en dehors d’un flou de distance plutôt absent de la version PS5 à l’inverse de la version PS4, le reste des graphismes est plutôt similaire. Là ou le gain est plus conséquent c’est en terme de temps de chargement, notamment pour le lancement du jeu. Pour avoir chronométré les deux versions, lorsque l’on appuie sur le bouton pour lancer le jeu, jusqu’à la cinématique d’introduction avant le menu de base, la version PS4 affiche environ 1 minute, contre environ 21 secondes pour son homologue PS5. Pour ce qui est des chargements interzones, ils sont presque aussi rapides sur les deux versions; cette différence est elle plutôt anecdotique pour être réellement comparée.

NOTRE AVIS

12
20

Pour une découverte d'une franchise de longue date, j'ai été plutôt mitigé par ce Atelier Ryza 2. Mené par une histoire pas des plus mémorables, par une avancée scénaristique qui vous demandera sans cesse des allers-retours, le titre aurait gagné à proposer une ambiance un peu plus mature, tout en permettant un poil plus d'humour.
Le système de combats, sans être le plus poussé au monde, permet d'avoir des possibilités stratégiques permettant que chaque combat puisse être unique.
Le plus gros point fort du jeu réside dans son système de craft qui reste relativement simple d'accessibilité, mais permet énormément de variantes.

stephtoonz

BONS POINTS

  • La traduction française
  • La direction artistique
  • Les musiques et doublages (en VO)
  • Les combats sont plutôt sympa
  • L'alchimie, le système de craft par excellence

MAUVAIS POINTS

  • Les personnages sont rigides dans leurs mouvements
  • L'histoire est un peu décousue
  • L'histoire un peu trop édulcorée
  • L'absence de sauvegarde cross génération

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