Il y a des jeux qui ne prétendent pas réinventer la roue, mais qui la font tourner avec une telle bonne humeur qu’on les adopte illico. Big Helmet Heroes, développé par la jeune équipe d’Exalted Studio, fait clairement partie de cette catégorie. Disponible, ce beat’em up coloré vous propose d’enfiler une armure… beaucoup trop grande pour vous, et de vous lancer dans une quête loufoque à coups de baguette magique, de marteau surdimensionné et autres absurdités chevaleresques.
Le cœur du gameplay repose sur un enchaînement de niveaux en 2D à défilement horizontal, où l’on tabasse des vagues d’ennemis à coups d’attaques spéciales et d’armes farfelues. Chaque chevalier libéré vient enrichir votre galerie de héros jouables, chacun avec son style de combat : rapide, puissant, ou tout simplement ridicule. On débloque petit à petit des personnages aux compétences variées, ce qui encourage à retenter les niveaux pour expérimenter de nouveaux combos. Une barre de super-pouvoir se remplit à force de castagner, déclenchant alors une attaque unique qui, à elle seule, mérite parfois le détour rien que pour son animation grotesque.
Mais ne vous attendez pas à une complexité stratégique à la Dead Cells. Big Helmet Heroes joue la carte de l’immédiateté : c’est fun, c’est rapide, c’est coloré — et parfois un brin répétitif, il faut bien l’admettre.
Bonne surprise : le jeu intègre un mode coopératif local, parfait pour les soirées canapé. À deux joueurs, le chaos devient franchement jubilatoire, surtout quand il s’agit de déclencher des super attaques simultanées et de rigoler face à des ennemis transformés en… moutons. Oui, vous avez bien lu. Certains niveaux vous offrent même des baguettes magiques transformant vos adversaires en gentils ruminants bêlants.
Cette approche coop, aussi simple soit-elle, apporte une vraie plus-value, rendant les sessions de jeu encore plus dynamiques et drôles.
Si l’action est efficace et que la panoplie de chevaliers offre de quoi varier les approches, Big Helmet Heroes pêche par une forme de monotonie sur le long terme. Une fois la mécanique de jeu comprise, on enchaîne les niveaux avec plaisir… jusqu’à ressentir un léger essoufflement. Il manque peut-être un brin de folie dans le level design, ou des défis plus inventifs pour maintenir la flamme après plusieurs heures de jeu.
Pas de système de progression poussé, pas de secrets bien planqués, pas de mécaniques de puzzle ou d’exploration : ici, on cogne, on sauve des chevaliers, on rigole — et on recommence.
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Big Helmet Heroes, c’est un peu le chevalier du dimanche : maladroit mais plein de bonne volonté. Il ne cherche pas la perfection, mais plutôt le fun immédiat. Idéal pour une session détente ou une partie à deux entre amis, ce jeu indépendant fait mouche grâce à sa direction artistique pimpante et son humour gentiment absurde.
YakudarkOn aurait aimé un peu plus de variété dans les mécaniques de jeu pour en faire un vrai must-have, mais il remplit son contrat haut la main.