Le Slayer change de tempo
Avec Doom: The Dark Ages, la saga culte opère un virage audacieux. Cette fois, le Doom Slayer ne court plus à toute allure dans des arènes high-tech, mais foule un monde aux allures médiévales teinté de science-fiction, où chaque coup compte davantage que la vitesse. L’ambiance change, le rythme aussi. La sensation de puissance reste intacte, mais le jeu adopte une approche plus lourde, presque tactique. Le personnage arbore une armure massive, et le gameplay s’appuie sur un nouveau bouclier-scie. Ce dernier ne sert pas uniquement à se défendre : il est aussi une arme mortelle capable de découper l’ennemi dans des gerbes de sang stylisées. Le feeling des combats évolue, laissant plus de place à l’observation et à la lecture des mouvements adverses.
En parallèle des fusillades classiques, le joueur prend parfois les commandes d’un gigantesque mecha ou s’élance sur le dos d’un dragon cybernétique. Ces phases offrent une vraie variété et cassent efficacement le rythme de la campagne, même si elles risquent de surprendre les puristes de la série. L’univers, quant à lui, déploie une direction artistique ambitieuse, entre cathédrales ténébreuses, citadelles en ruine et forteresses mécaniques. The Dark Ages assume une identité forte et dépoussière une formule déjà bien rodée.
Doom: The Dark Ages n’est pas une simple variation de Doom Eternal. C’est un épisode qui cherche à briser les habitudes, à tester de nouvelles idées, et à raconter l’histoire du Slayer autrement. Plus lent, plus viscéral, et sans doute plus stratégique, il s’annonce comme un cru à part dans la saga.
stephtoonzIl ne conviendra peut-être pas aux amateurs d’action frénétique non-stop, mais les joueurs en quête d’un FPS brutal, exigeant et artistiquement audacieux devraient y trouver leur compte.