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   Temps de lecture :  6 minutes

Ahh les zombies… Ces sacs à viande nécrosés, lents et toujours en quête de chair fraîche à se mettre sous le chicot ont souvent eu la part belle dans le monde du jeu vidéo. Des angoisses de Chris Redfield dans Résident Evil aux joyeux massacres à la scie sauteuse de Dead Rising.

Force est de constater qu’ils représentent un exutoire très efficace après une dure journée de labeur! Dying Light vient donc ajouter une nouvelle pierre à l’édifice et nous propose sa propre vision d’un monde rempli de morts-vivants ! Tous à vos machettes !!

– Scénario/Ambiance :

Bienvenue à Harran! Venez découvrir cette ville en pleine expansion et appréciez la beauté de ses bidonvilles au couché de soleil au coté une population amicale, chaleureuse… et cannibale !

Vous incarnez Kyle Crane, agent infiltré au service d’une organisation gouvernementale ayant pour but d’accomplir une dangereuse et secrète mission. Mais après vous être fait largué d’un avion en parachute, vous allez vite vous rendre compte que ça ne va pas être une partie de plaisir.

Voilà pour le synopsis, après une quinzaine d’heures de jeu passées à dézinguer du zombie, je n’irais pas jusqu’à dire que le scénario est inédit, non, on se retrouve avec un récit bâteau de contamination qui a échappé à tout contrôle et une ville placée en quarantaine. Cependant il y a quelques subtilités dans l’intrigue et on voit le jeu dévoiler sa propre identité assez rapidement et nous offrir également bon nombres de quêtes secondaires variées.

L’un des atouts de jeu est aussi d’être un survival plutôt bien pensé: en plus du système de craft sur lequel nous reviendrons plus tard, il y a la présence d’un cycle jour/nuit qu’il vous faudra garder à l’esprit pour éviter de vous faire déchiquetez en période nocturne car en plus des quelques espèces distinctes de zombies (explosif, virulent, tank etc…) présents de jour; le clair de lune vous permettra de croiser de nouvelles copines bien plus féroces (Good night, Good luck comme les développeurs se sont amusés à le marquer sous le titre de l’écran d’accueil). Mais rassurez-vous, les planques vous offrirons un cadre sûr pour dormir en attendant le retour du soleil !

– Gameplay:

Nous voici dans la partie qui est, selon moi, la plus importante dans ce type de jeu et il est donc primordial pour les développeurs de fournir un gros travail sur ce point. Que veulent les joueurs dans un « jeu de zombies » ?? Ils veulent sentir la force de l’impact que produit une masse lorsqu’elle vient s’écraser sur un crane, apprécier le tranchant d’une épée venant séparer une tête de son buste dans une giclée d’hémoglobine ou encore ressentir la jouissance d’exploser une rotule à coup de pieds, le tout dans un craquement lugubre!

Peut on dire alors que les petits gars de chez Techland ont bien bossé ?? Affirmatif mon colonel ! Les phases de combat sont vraiment bien réalisées et très sympa à jouer, on prend un malin plaisir à puncher la tronche de ces cadavres sur pattes à coup de tuyau de plomb ou à les démembrer avec une bonne lame, il faut d’ailleurs noter aussi que l’éventail d’armes disponibles est assez impressionnant : des armes blanches de toutes sortes bien sûr mais aussi des fusils, pistolets, cocktails molotov, shuriken etc… Sans compter les barils et bonbonnes de gaz à leur faire sauter dans les jambons qui vous seront très souvent utiles pour faire le ménage.

Cependant, même sans arme, notre héros n’est pas sans défense, enfant caché d’un amour de vacances entre Bruce Lee et Rocky Balboa, au fur et à mesure que vous gagnerez en XP, vous pourrez, au choix, distribuer les pains dans la gueule comme dans « Jesus II le retour », mais aussi écraser le crâne des zombies sur le sol, leur péter les genoux après une glissade, les bazarder du haut d’un immeuble ou vous jetez sur eux les 2 pieds en avant pour les faire valser en arrière! Un vrai pacifiste je vous dit!!

L’autre point important de cette rubrique concerne le  » Parkour « . En effet, Mister Crane semble beaucoup tenir de son papa asiatique et se complait à courir, sauter partout ainsi que grimper aux murs et sur les toits. Cet aspect est très proche de ce qui se fait sur Assassin’s Creed mais je l’ai cependant trouvé plus rapide, plus précis et moins casse-gueule; ce qui ne sera d’ailleurs pas de trop lorsque vous devrez semer des hordes d’admirateurs un peu collants…

L’arrivée du grappin dans les niveaux supérieurs sera aussi une aide appréciable mais nécessitera un petit temps d’adaptation. Un bon point donc pour cette facette du jeu.

Un petit avis à présent sur le crafting (le fait d’assembler des objets dans le but de créer quelque chose d’utile, pour toi qui ne parles pas la langue de Shakespeare). Le système est très basique, on doit fouiller coffres, frigos, armoires ou fourgons lors de nos virées pour récupérer du loot (des objets donc) mais cela reste efficace malgré tout. L’intérêt principal est que les ressources sont relativement nombreuses et faciles à obtenir et vous épargnerons donc des heures de fouinage ennuyeux. Coté matos, en dehors des crochets, medikits ou autre shurikens, vous pourrez surtout créer de puissantes améliorations à appliquer sur vos armes pour en faire de vraies machines de morts ou vous mijotez diverses potions à siroter en cas de coup de mou. C’est donc satisfaisant aussi à ce niveau là, pas grand chose à reprocher au jeu.

– Audio:

Concernant la bande-son en elle même, il n’y a pas grand chose à en dire, non pas qu’elle soit mauvaise, mais plutot très discrète et distillée avec beaucoup de parcimonie. En effet, je ne trouve pas personnellement que jouer sans musique la plupart du temps soit une mauvaise chose, mais c’est vrai qu’un léger fond sonore de temps à autre n’aurait pas forcément déplu à l’oreille. En revanche les musiques angoissantes sont, quant à elles, bien présentes lors des phases de traque ou d’exploration de recoins sombres. Certes, on est loin de flipper comme dans Resident-Evil sur lequel des centaines de joueurs ont ruiné leurs slips pendant leurs séances de jeu nocturne en solo, mais cela fait quand même sont petit effet!

Parlons maintenant du doublage Français des dialogues. Qu’en dire?… Eh bien pour citer simplement notre ami défenseur de la bonne bouffe à lunettes Jean Pierre Coffe: « C’est d’la merde ». Oui oui, c’est ainsi qu’on peut résumer la situation à tel point point qu’on préfèrerait se crever les tympans plutôt que d’entendre ces infamies. Le héros se pare de sa plus belle voix d’adolescent pré-pubère pour discuter avec les PNJ, le tout dans son corps de gros dur désosseur de zombies, le truc bien cohérent quoi… En dehors de ça, les autres interlocuteurs n’ont jamais de quoi vous transcender, manquant toujours cruellement d’âme et vous aurez même droit à d’affligeantes imitations d’accents orientaux à la mode  » Ispice du counasse » qu’on croirait sorties d’un sketch douteux qu’aurait sûrement apprécié Éric Zemmour…

Bref, même si le fond sonore fait convenablement le boulot, on vous conseille néanmoins de préparer les boules Quiès et d’activer les sous-titres lors des phases de dialogues.

– Graphismes :

Ici, le constat est lui aussi quelque peu mitigé. En effet, de prime abord, on est plutôt agréablement surpris lors de nos premières minutes passées sur le sol d’Harran: la ville est grande, très dense en construction avec beaucoup de détails présents dans le champ de vision (voitures, bidons, détritus etc…) et on sent vraiment que l’équipe de Techland a pas mal bosser sur ce contenu. De plus, le jeu ne souffre d’aucun aliasing ni ralentissement et les effets de lumière sur l’horizon lors du levé ou couché de soleil sont vraiment réussis.

Cependant il y a quelques points noirs au tableau : même si les environnements sont fournis en objets et en structures architecturales complexes, ces éléments manquent de détails lorsqu’on y regarde de près et le lissage des texture reste visible. Rien de bien violent néanmoins.

Même son de cloche pour les visages des PNJ en cours de partie, mais également dans les cinématiques. Car en plus d’avoir des têtes qui auraient pu être mieux modelisées, il faut noter que bon nombre de nos amis (ou ennemis) virtuels partagent la même base de visage voir le visage en entier pour certains, vous vous sur prendrez donc quelques fois à reconnaitre un ancien acolyte alors que celui qui vous parle est en réalité une personne totalement différente !

Mais une fois de plus rien de trop dérangeant, cela ne devrait que très peu nuire à votre expérience de jeu tant les 2 parties de la ville sont bien réalisées.

Eh oui, car il y a bien 2 cartes open-world possédant chacune sa propre identité dans ce jeu, la première, celle ou vous démarrez votre aventure, s’intitule « bidonville ». En effet, ce secteur fera cohabiter quartiers délabrés avec immeubles en construction ou autres zones industrielles. Le tout traversé par une grande branche autoroutière. Quant à la 2eme carte, dénommée « vieille ville », elle vous offrira un beau mélange d’architecture traditionnelle orientale et de constructions récentes, avec en prime des intérieurs généralement beaucoup plus agréables que dans la première zone ! Tout bon donc !

– Durée de vie:

Dying light est un jeu assez basique dans son approche du monde ouvert, certe rien de bien novateur, mais un système qui fait ses preuves depuis des années maintenant avec toujours autant d’efficacité. On en a parlé plus haut, l’histoire principale offre pas mal de rebondissement malgré son scénario très commun et j’ai trouvé qu’elle était plutôt prenante. Ne l’ayant pas encore terminé, je ne peux pas donner de certitude mais selon mes estimations, la durée de l’aventure devrait être comprise entre 8 et 15h  si vous rushez ou jouez de façon plus constructive.

Mais le jeu offre aussi des objets à ramasser (des figurines par exemple) pour ceux qui aiment la collecte, mais surtout une bonne dose de quêtes annexes. En effet, que celles-ci soient débloquées via votre progression dans l’histoire ou aléatoirement au cours de vos déplacements, vous aurez souvent droit à des missions variées se séparant régulièrement en plusieurs épisodes.

Mais nous ne pouvons pas finir ce test sans parler du mode coopération. Celui-ci est extrêmement sympa à jouer et une fois le didacticiel passé, vous pourrez inviter 3 de vos potes pour dézinguer du zombie à plusieurs au fil des missions, et même échanger vos armes, ce qui est pratique quand on débute. Un 5eme larron pourra même jouer dans la peau d’un mort-vivant qui aura pour but d’arriver à vous croquez les fesses sans se faire exploser. Bref, une reussite !

C’est donc un aspect agréable à prendre en compte car on sent vraiment le travail des développeurs en amont; et ça, c’est assez rare de nos jours pour que l’on en fasse mention.

-Conclusion:

Dying light avait éveillé notre intérêt avant sa sortie grâce à ses trailers mettant en avant son orientation survival/horror ainsi que son cycle jour/nuit atypique. Quelques semaines après son lancement, peut-on dire que cet intérêt était justifié ? Je dirais que oui, le jeu jouit d’une solide base de gameplay très sympa à jouer, des zombies de plusieurs races pour ne pas s’ennuyer trop vite et d’un bon système de craft vous permettant de devenir un vrai killer! De plus, la bonne diversité des missions et les nuits angoissantes vous tiendront en haleine une bonne 20aine d’heures en moyenne, le tout dans de très beaux environnements.

Bref, ce jeu est un bon achat et les fans de décapitations ne devraient pas le lâcher tout de suite, surtout grâce à l’excellent mode coopération!

PS: je précise à ceux qui se poseraient la question de savoir pourquoi le jeu est introuvable en magasin? Eh bien tout simplement car il y a eu une problème avec la presse industrielle qui fabrique les galettes que nous mettons dans nos consoles, et de ce fait, les versions boite n’arriveront que le 26 Février.

Mais rassurez-vous, vous pourrez trouver le soft en dématérialisé sur les plateformes dédiées Xbox Live et Psn.

NOTRE AVIS

15
20

BONS POINTS

  • Graphiquement beau
  • Le stress de la nuit

MAUVAIS POINTS

  • Trop de prêchi-prêcha dans le Scénario
  • Combats trop lent

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