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Echoes of the End – Quand God of War prend des vacances en Islande

Il y a des projets qui intriguent dès le premier coup d’œil, et Echoes of the End fait clairement partie de ceux-là. Non seulement parce qu’il nous vient d’Islande – ce qui change agréablement des éternelles superproductions américaines ou japonaises – mais aussi parce qu’il a été conçu par une équipe d’à peine quarante personnes. Quarante ! À croire qu’ils se sont enfermés dans un sauna géant avec l’Unreal Engine 5 et se sont dit : « Bon, on fait un God of War, mais version viking low-cost ». Et étonnamment… ça marche plutôt bien visuellement.

Une fresque glaciale, entre ruines et magie

L’aventure nous emmène dans l’empire d’Aema, jadis majestueux mais aujourd’hui réduit à des cailloux, des ruines et quelques colonies où la survie ressemble plus à une punition divine qu’à un choix de vie. Le conflit fait encore rage entre deux factions : Aurick, le despote qui rêve de siphonner les énergies magiques du monde, et Noi Syrouve, la communauté hippie qui veut « protéger l’équilibre ». Spoiler : ça va mal finir.

Au milieu de ce chaos, on retrouve Ryn, l’héroïne et Vestige de son état (traduction : elle peut épuiser la force vitale des autres, ambiance cosy), accompagnée de son petit frère Cor et d’Abram, un érudit qui cache mal son goût pour la bagarre. Autant dire que la bande ressemble à une sorte de famille recomposée entre sorcellerie, apprentissage douloureux et grosses baffes.

Un gameplay qui sent bon le déjà-vu

On ne va pas se mentir : si Echoes of the End a une personnalité visuelle, son gameplay a quant à lui décidé de copier les devoirs du voisin. Exploration, escalade, combats nerveux, compagnon qui vous balance des conseils ou vous aide à résoudre des énigmes environnementales… Tout respire le déjà-vu. Un peu d’Assassin’s Creed, une pincée de The Last of Us, et surtout une overdose de God of War. Même les sections en bateau sont là, histoire de cocher toutes les cases.

Est-ce grave docteur ? Pas forcément. L’originalité dans le jeu vidéo est aussi rare qu’une IA qui ne vous promet pas la lune. Ce qui compte, c’est le résultat. Et si certains passages fonctionnent, d’autres frôlent carrément le plagiat, ce qui rend la comparaison inévitable – et pas toujours flatteuse pour Myrkur Games.

Des combats aussi exigeants que frustrants

Côté baston, Ryn dispose d’un arsenal plutôt sympathique : des épines magiques, des parades, des esquives et quelques pouvoirs de Vestige qui permettent de projeter, repousser ou envoyer valser les ennemis dans le décor. Les points de compétence enrichissent le système, et la variété des adversaires – soldats, trolls, insectes géants, boss massifs – assure une difficulté relevée. On est parfois surpris par la nervosité des affrontements.

Mais là encore, tout n’est pas rose. Des bugs techniques viennent pourrir l’expérience : ennemis qui frappent même pendant qu’ils encaissent, parades qui se déclenchent trop tard, grappin capricieux, collisions étranges… Mention spéciale à ces moments où Ryn se bloque dans le décor comme si elle s’était subitement prise pour une sculpture moderne.

Entre beauté glaciale et performance en panne

Visuellement, c’est une claque. L’Unreal Engine 5 fait des merveilles : décors majestueux, lumière travaillée, textures détaillées… on en prend plein les yeux. Mais comme souvent, la technique a un prix. Même avec un PC costaud, les chutes de FPS et les micro-freezes sont légion, et ce malgré la pré-compilation des shaders. Résultat : un jeu qui peut être sublime un instant et agaçant l’instant d’après.

Ajoutez à ça des animations parfois rigides (l’escalade façon Playmobil en est le meilleur exemple), des bugs d’interpénétration dignes d’un bêtisier, et des effets sonores aussi timides qu’un collégien en pleine déclaration d’amour. La bande-son, elle, sauve un peu les meubles avec une atmosphère réussie et des doublages anglais convaincants.

Un diamant brut… qui aurait mérité un polissage

En fin de compte, Echoes of the End n’est ni un désastre, ni un chef-d’œuvre. C’est un projet ambitieux qui montre qu’une petite équipe peut livrer une expérience visuellement impressionnante, mais qui manque cruellement de finition. Les combats sont parfois brillants, mais plombés par des problèmes techniques. L’univers intrigue, mais peine à se démarquer des modèles qu’il copie.

Un jeu à surveiller donc, car son potentiel est évident, mais qui aurait mérité six mois de sauna supplémentaires pour éliminer tous ses bugs. En l’état, on oscille entre admiration et frustration, un peu comme devant une série Netflix prometteuse mais annulée après une saison.

NOTRE AVIS

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En fin de compte, Echoes of the End n’est ni un désastre, ni un chef-d’œuvre. C’est un projet ambitieux qui montre qu’une petite équipe peut livrer une expérience visuellement impressionnante, mais qui manque cruellement de finition. Les combats sont parfois brillants, mais plombés par des problèmes techniques. L’univers intrigue, mais peine à se démarquer des modèles qu’il copie. Un jeu à surveiller donc, car son potentiel est évident, mais qui aurait mérité six mois de sauna supplémentaires pour éliminer tous ses bugs. En l’état, on oscille entre admiration et frustration, un peu comme devant une série Netflix prometteuse mais annulée après une saison.

Yakudark

BONS POINTS

  • Visuellement splendide
  • Combats exigeants et nerveux
  • Univers riche en atmosphères

MAUVAIS POINTS

  • Trop de bugs et soucis techniques
  • Gameplay très (trop) inspiré de God of War
  • Effets sonores en retrait

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