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Nous y voilà enfin ! Depuis Novembre 2013 et la sortie du 5e opus ; rien de croustillant à se mettre sous la dent si ce n’est Horizon 2 ! Mais Turn 10 est retourné aux fourneaux pour nous pondre cette 6e édition de son bébé, et on peut dire qu’il est très attendu par les joueurs. Alors, mérite -t-il toujours sa réputation de meilleur jeu de course ? Attachez vos ceintures et en route !!

Concept :

Welcome ! Après 10 ans d’existence sur 3 plates-formes différentes, la série Forza bénéficie d’une solide image de marque. Et c’est toujours en s’appuyant sur les mêmes critères que Turn10 s’assure le succès à chaque fois : un savant mélange de technicité, de beauté graphique et de plaisir !

Et on est constate très rapidement qu’ils ont gardé la recette de mémé. Vous commencerez votre carrière de pilote de la plus belle des façons : au volant de la sublime Ford GT 2017 sur le magnifique tracé de Rio !! What else ?

Le concept reste donc inchangé sur le papier. Il faudra participer à des courses avec telle ou telle catégorie de voitures pour remporter les championnats et accéder au suivant. Banal certes, mais toujours relativement efficace et permettant surtout de vous faire découvrir bon nombre de super bolides que vous n’auriez surement pas eu l’initiative de tester si vous aviez eu le choix ; et desquels vous seriez passé à côté, vous privant ainsi parfois de plusieurs minutes de pure extase (ou de purs emmerdements hein, ça dépend de la bagnole aussi !).

Un autre bon point du concept, ce sont ces nouvelles épreuves appelées « rassemblement ». Elles vous sont proposées régulièrement pendant la carrière, vous offrant « un break » en vous permettant d’essayer des voitures originales, de rouler dans des conditions particulières, ou encore de vous mesurer au Stig de Top Gear (enfin son cousin virtuel. Certains disent qu’il se laverait à l’huile motrice…). Ces challenges sont tous sympathiques et très plaisants, ce qui constitue une très bonne nouveauté dans ce mode « histoire » assez banal.

D’ailleurs au passage, j’en profite pour émettre une petite critique : Forza, qui se veut plutôt axé simulation, ne propose toujours pas de qualifications. Malgré les demandes des joueurs, ce n’est pas encore pour tout de suite. Peut-être dans une future mise à jour, espérons-le…

Vous retrouverez également le multijoueur. Toujours plaisant en raison de la bonne stabilité des serveurs qui accueillent désormais non plus 12, mais bien 24 pilotes en même temps sur la piste ! Les modes de jeu quant à eux restent inchangés : on retrouve les traditionnelles courses de classes, le drift, le jeu du « chat » et toujours les championnats mensuels !

Gameplay:

Ahh le gameplay! Élément central de tout jeu, il l’est encore plus pour une série comme Forza. En effet, comme je viens de vous le dire, on se trouve face à un soft qui est plutôt orienté vers la simulation, sans en être une à 100 %. Ce que recherchent les fans, c’est la technicité du gameplay amenant de la difficulté et du challenge pour certains ; ou du fun immédiat et des sensations grâce aux aides de pilotage pour d’autres ! Et c’est ça la force de Forza : permettre à tout le monde de s’éclater !

Concernant le ressenti pur, il reste plus ou moins semblable à celui de son prédécesseur (FM 5). On ressent parfaitement les transferts de masse dans les courbes, le travail des amortisseurs, le couple du moteur à la remise des gaz, l’inertie de la voiture ou encore la gomme des pneus qui vient racler sans ménagement le bitume lors des phases de freinage tardif.

Le tout toujours parfaitement retranscrit grâce à l’excellente manette de la Xbox One et ses gâchettes vibrantes ! C’est un pur régal qui favorise très grandement l’immersion !

Vous l’aurez compris, Turn10 fait donc dans la continuité et garde ce même niveau d’excellence avec Forza 6 ! Mais ils ont malgré tout « innové » avec le retour des conditions climatiques comme la pluie ou l’apparition de courses nocturnes. Le problème est que ces événements ne sont disponibles que sur certains circuits et ne sont pas dynamiques (ils n’évoluent pas au fil de la course)… C’est un peu dommage et on espère que cela changera avant Forza 7 !

Malgré tout, ces conditions sont très fidèlement retranscrites et très réalistes : la pluie battante formera de nombreuses flaques d’eau dispersées un peu partout dans les reliefs naturels et les bosses des tracés, provoquant des aqua-plannings qui vous feront serrer les fesses et marquer le cuir à chaque fois !

Les épreuves de nuit elles aussi comportent leur lot de frisson. En effet, conduire dans l’obscurité est plus complexe qu’on pourrait l’imaginer : les parties éclairées des circuits sont finalement peu nombreuses, il est très dur d’arriver à évaluer la distance de la voiture qui vous suit en ne voyant que ses feux dans le rétro ; et, même avec de bons phares sur une piste que vous connaissez bien, on est souvent surpris par des virages que l’on gère pourtant parfaitement d’habitude, ou des bordures se resserrant brusquement.

De plus, ce noir profond vous déstabilisera dans certains cas, lors de mon passage dans les portions sombres et boisées de Spa Francorchant où, déboulant à plus de 200, je m’attendais presque à devoir éviter un chevreuil sauvage. Flippant !!

Un petit point rapide également sur l’intelligence artificielle qui est toujours assurée via les fameux Drivatars. Ces bots calquent leur conduite et leur comportement sur celui du joueur humain dont ils portent le nom. Plutôt mollassons dans Forza 5, ils ont pris du galon depuis ! Agressifs, tenaces, féroces, voire même violents certaines fois ; on a vraiment l’impression de jouer avec de vraies personnes et c’est vraiment sympa, une réussite donc !

Et puis une dernière nouveauté de cette épisode, c’est l’apparition des « Mods ». Utilisable uniquement dans le mode carrière, ils se presentent sous forme de bonus ou de defis qu’il vous faudra selectionner avant chaque course; soit pour être avantagé (6℅ d’adherence supplémentaire sur un circuit donné par exemple), soit au contraire pour vous rajouter une petite difficulté comme deconnecter l’ABS, ce qui sera effectivement plus dur, mais rapportera un gain financier non négligeable!

Un point certes assez peu transcendant mais qui à le mérite d’exister et d’offrir une diversification des objectifs plutôt commun du mode carrière, histoire de mettre un peu de piquant lors des courses.

Graphismes :

Enchainons donc sans plus tarder sur ce que vous allez vous envoyer dans les mirettes : Du lourd !

Depuis le lancement de la Xbox One en Novembre 2013, très peu de jeux ont pu proposer une résolution de 1080 p tout en tournant à 60 fps (images par secondes). Faute de temps, d’argent ou plus généralement dû à un syndrome aigu de « j’enairienàbranlerdecequepensentlesjoueurs- isme »

néanmoins, parmi les quelques résistants, on trouve notre cher studio Turn10 qui lui s’est toujours évertué à nous donner le meilleur affichage possible. Certes, c’est une structure affiliée à Microsoft, mais tout travail satisfaisant mérite quand même d’être salué !

Concernant la fluidité d’ailleurs, il faut aussi préciser qu’elle ne baisse pas ; ni sous la pluie, ni lors de courses multijoueurs à 24 en ligne. Le top quoi !!

Le jeu est donc bien rendu d’un point de vue technique, mais est-il beau ?

Oui ! On sent que pour ce 6e épisode, les développeurs ont pris le temps de peaufiner les détails : les reflets du soleil sur les carrosseries sont toujours sublimes, les tracés fourmillent de « petits plus » qui leurs sont propres comme du sable présent en bordure de piste, de gros yatchs baignant dans des eaux turquoises ou encore la traditionnelle, mais non moins vitale, baraque à frites de Dédé près des stands !

On sent bien que les circuits ont encore été retravaillés depuis Forza 5 d’ailleurs. Ils sont tous parfaitement modélisés et fidèles à la réalité ; que ce soit de jour, de nuit ou sous la pluie

À propos de la pluie justement ; les reflets du ciel et de la piste sur les surfaces mouillées sont géniaux, les gouttes qui tombent sur le pare-brise elles aussi sont criantes de réalisme, elles se déplacent d’ailleurs en fonction de la vitesse et de la direction que prend la voiture.

Les seuls points noirs à mon goût dans ce 6e opus de la série Forza ce sont les rendus plutôt médiocres de la fumée ainsi que des gerbes d’eau qui sont expédiées par les pneus lors des courses. Ça manque un poil de réalisme et ça tranche surtout par rapport à la qualité graphique globale du soft !

Bref, Forza 6 représente un résultat digne de ce que l’on est en droit d’attendre d’un jeu de Xbox One en 2015 : beau, détaillé et fluide… tout simplement !

Audio :

La partie son maintenant ! Si vous êtes amateur et joueur régulier de la licence Forza Motorsport, vous savez que chaque voiture possède son propre chant. Une fois de plus c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe et pour ça, Turn10 n’a pas changé d’opinion et toutes les caisses se voient dotées de leurs mélodies personnelles, plutôt réalistes il faut le dire !

Mais comme vous le savez, l’un des atouts principaux de Forza est de pouvoir améliorer ses bagnoles. Vous pourrez donc rajouter certaines pièces dont le son sera lui aussi pris en compte par le jeu.

Ainsi, après un passage à l’atelier, vous aurez le plaisir d’entendre pour la 1ere fois la charge de votre compresseur montant en régime ou encore le sifflement des ailettes de votre nouveau turbo. Un pur régal !!

Les bruits de courses sont eux aussi très bien rendus, le crissement des pneus sur l’asphalte lors des freinages de bucherons, les accélérations dans les tunnels ou le craquement des pare-chocs qui éclatent pendant un accident ; on peut dire qu’il y a de l’animation !

Je ne vous parlerais pas du côté musical puisque, hormis les musiques du menu dont tout le monde se fout, j’ai désactivé dès le début le fond musical pendant les courses… dont tout le monde se fout aussi d’ailleurs !

Ces chansons sont en effet inutiles en course vu que la seule mélodie que vous écouterez, c’est celle du V8 qui gigote sous le capot !

En revanche, il y a un point qui m’a quelque peu tourmenté, c’est que ; bien que les sons de chaque voiture soient parfaitement retranscrits, on ne sent pas toute la force et la furie qu’il est censées émaner de ces moteurs surpuissants se trouvant à quelques dizaines de centimètres du pilote. Rien de bien méchant certes, mais quand même un poil frustrant pour les passionnés !

Contenu/Durée de vie :

En 2013, les joueurs avaient pas mal critiqué Forza 5, car ils considéraient (à juste titre, on ne va pas tortiller du cu* !) que le jeu avait été quelque peu « bâclé » à l’époque pour lui permettre de sortir en même temps que la Xbox One ; ce qui avait laissé les furieux de caisses un peu sur leur fin…

Pourquoi ? Eh bien parce qu’il n’offrait que 200 charrues à utiliser sur 14 pauvres circuits… très faibles quand même niveau contenu !

MAIS… les gars de chez Turn10 ont entendu vos prières amis gamers ! Haleluhia !!

En effet, pour cette édition n° 6 de Forza, vous aurez à disposition de vos petits doigts près de 450 joujoux à roulettes en provenance des plus prestigieux constructeurs, le tout à utiliser sur plus de 20 tracés ! Ohhh yeeaaahhh!!

De plus, vous avez toujours la possibilité de personnaliser vos caisses à gogo. Certes, ces modifications portent plutôt sur l’aspect performances que visuel, mais sur certaines bagnoles, y’a de quoi se faire du gros tuning à la sauce NFS Underground quand même ! Rajoutez à ça l’éditeur de peinture qui offre toujours une liberté et une variété hallucinante permettant de représenter tout ce que l’on veut sur la carrosserie (et n’importe quoi aussi d’ailleurs : sur Forza Horizon 2, j’avais croisé une Mercedes C63 Amg « Verhmacht Edition » aux couleurs du régime nazi de tonton Adolf…).

Et puis, et c’est là également que cette licence fait la différence, les réglages ! Eh oui, comme je le dis souvent : « un vrai joueur de Forza passe autant de temps à l’atelier que sur la piste ». Facette ultra importante du jeu, ils n’en restent pas moins relativement faciles d’accès : des explications vous sont données sur chaque élément paramétrable et aident les joueurs non mécaniciens de métier à faire leurs ajustements tout en s’instruisant… que demander d’autre ?

Et si vous n’êtes ni un bon mécano ni un bon peintre ; no souci ! La nombreuse communauté met à votre disposition une multitude de décalcos ou de settings pour ceux qui le veulent ! Profitez-en c’est gratuit !

Pour toutes ces raisons, Forza 6 vous offrira sans nul doute au minimum quelques dizaines d’heures de jeu, voir quelques centaines sans trop forcer pour la plupart d’entre vous ! Un investissement extrêmement rentable donc !

Conclusion :

Suite à un Forza 5 réussi techniquement parlant, mais manquant cruellement de contenu et de nouveautés, les attentes concernant ce 6e opus étaient élevées ! Alors certes ; la pluie et les sessions nocturnes auraient pu être appliquées sur tous les circuits ; et certes on aurait pu avoir un mode carrière avec un scénario scripté…

Mais honnêtement, hormis 2-3 légers points noirs, ce jeu est une réussite : un contenu très conséquent et toujours personnalisable, une physique au top, des graphismes bien propres ainsi qu’un mode carrière plutôt sympa. Le tout mis en lumière grâce aux modes multijoueurs jusqu’à 24 joueurs sur des serveurs stables… C’est sans aucun doute un jeu à posséder obligatoirement dans sa ludothèque, que vous soyez mécanicien ou non !

NOTRE AVIS

18
20

BONS POINTS

  • Moins de micro-paiements
  • Mode Pluie poussé
  • Graphisme réaliste

MAUVAIS POINTS

  • Multi proche du stock car
  • IA toujours bizarre
  • Plus de Jeremy Clarkson en commentaire

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