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Alors que la licence s’essoufflait un peu notamment avec Judgement, voici que Gears of War revient pour un nouvel épisode canonique et conçu par une nouvelle équipe : The CoalitionGears of War 4 se déroule 25 ans après la victoire de ce qui reste de l’humanité contre les Locustres et des Lambents. Le monde est détruit et l’humanité très affaiblie. La CGU étant la seule institution encore debout a commencé la reconstruction…
Aujourd’hui tout n’est pourtant par rose, régulièrement des événements météorologiques appelé des Rafales surgissent et détruit tout sur son passage. La CGU a construit des camps entièrement automatisés et protégez par des murs. Afin de protéger ces derniers, des soldats robots appelés Deathbot ou Gardiens sont construits en masse et piloté à distance par la CGU.

Certains ne veulent pas être dirigés par cette entité toute puissante, et un peu mis à l’écart, ils forment des groupuscules au sein de village. L’introduction du jeu vous met dans la peau de soldats (victime) de la CGU lors des grands évènements de l’histoire comme l’émergence, ce didacticiel fort sympathique permet aussi de réviser ses bases sur l’histoire. Vous commencez la campagne en incarnant JD Fenix accompagné de Kait, Dell et d’Oscar. A l’exception de Kait, tous sont d’anciens de la CGU. Votre mission est d’infiltré un camp en construction afin d’y voler un Fabricator

Pour moi l’esprit d’un Gears of War se compose de 3 parties. La première consiste en un graphisme au top niveau et d’un design très massif, proche de l’univers d’un Warhammer 40.000 de chez Game Workshop. La seconde consiste en un gameplay dynamique et jouissif. La troisième et dernière partie est un multijoueur solide (multi+ horde). Voyons donc si ce nouvel épisode correspond à ces critères…

Graphisme

Bon là-dessus il serait assez malhonnêtes de dire que ce quatrième épisode de Gears of War est laid. Le jeu est sublime sur Xbox One (je n’ai pas le plaisir d’avoir le modèle S). L’aliasing est quasi inexistant, le jeu en solo est certes à 30fps, mais ne faiblit jamais et ce quel que soit la situation. Sur PC (merci au Play Anywhere) le jeu gagne encore en beauté, même si, à l’instar de Forza Horizon 3 et Recore, la version PC semble ne pas être optimisée (Mon pc ayant quand même une config musclée).

En effet le jeu fait constamment du yo-yo entre 60fps et 30fps sans raison apparente, c’est encore pire si je retire la synchro verticale… GoW 4 reste plus stable qu’un FH3 mais cela gâche ce petit plaisir de pouvoir switcher facilement entre les deux supports. En dehors de ce point, il n’y a rien à dire sur la partie graphique, le thème est bien respecté et les Rafales ajoutent énormément en dynamisme (même si cela reste de l’évènement scripté).

Le Gameplay

Comme tout Gears of War qui se respecte, la partie solo peut être fait seul ou en coopération. Les habitués de la série ne seront absolument pas dépaysés car The Coalition reprend toutes les mécaniques de la licence, au point de ressentir dans les premières minutes le fait que ces derniers ont vieillis et que les TPS moderne (comme l’excellentissime Uncharted 4 ou encore The Division) propose aujourd’hui un gameplay plus fluide que GoW. Mais bon, rapidement et comme une bonne vieille paire de chausson, on retrouve son confort de jeu et on oublie le fait que les développeurs n’ont pas vraiment cherché à actualiser le gameplay.

A noter toutefois que les nouveaux mouvements de corps-à-corps (comme attrapé un ennemi de l’autre côté de la protection pour ensuite lui coller un couteau dans l’œil) sont assez jouissif et donne un réel plus en multijoueur. En solo c’est principalement l’IA qui motive à le faire, cette dernière étant bien plus agressive qu’avant et oblige à aller/subir (rayez la mention inutile) ce corps-à-corps.

Pour ne pas bousculer les fans (j’imagine), The Coalition a repris tous les codes de déroulement d’une campagne avec un acte 1 servant à montrer les nouveautés (gestion du Fabricator, renforcement d’un point de défense avec des vagues successives, beaucoup plus d’armes, dont certaines récupérables sur les Gardiens de la CGU), un acte 2 classique, un acte 3 plus long que les autres avec un objectif précis puis 2 acte plus court mais beaucoup plus intense (surtout le dernier qui est assez jouissif).

Si la construction de ces derniers est assez répétitive (Le Fabricator et les phases de défense se répète 3 fois), elles se parcourent sans problème et reste globalement intéressante. Néanmoins il manque un je ne sais quoi pour rendre l’ensemble épique, comme ce fut le cas du premier Gears (ou même du second). Sans trop en dévoiler l’histoire de cette itération est assez intimiste, on découvre le monde 25 ans après et la nouvelle menace qui pèse sur eux sans pour autant entrer dans une guerre massive (Ce sera le thème de Gears 5 ?).

Une petite déception finale avec la fin du jeu qui nous laisse un peu sur notre faim, mais bon l’acte V est tellement sympa qu’on leur pardonne ce ending un peu bâclé à mes yeux. Comptez 10-15h (en difficulté normal) pour terminer cette campagne.

Le Multijoueur

Que serais Gears of War sans son multijoueur ? (Pas grand-chose). Ce nouvel épisode reprend les classiques comme les cartes de bonus, les packs à acheter avec de l’argent gagné en partie, vous pouvez aussi en détruire pour récolter de l’énergie afin d’en fabriquer d’autres, un bon point pour les poisseux comme moi qui récupère 50 fois la même carte…

Question mode de jeu, on sent clairement la volonté du développeur d’« E-sport-isé » (terme à copyright) le multijoueur et chaque mode de jeu a la particularité d’être visuel, en particulier le Dodgeball qui est vraiment fun (le but est de tuer rapidement l’adversaire pour permettre à vos alliés de ressusciter). Le mode Course à l’Armement est conçu pour les perfectionnistes (et aussi pour être regardé), chaque équipe va devoir faire 3 frags avec chaque arme du jeu. A chaque réussite on passe à l’arme suivante. Sympa, et un excellent entraînement pour tout maîtriser.

Le mode Gardien pourrait ressembler à un « Defend the VIP » classique mais il ajoute un point intéressant. Si le Gardien d’une équipe meurt, plus personne de son camp ne pourra revenir en combat. Evidemment il reste les modes de jeu classique comme le Deathmatch, Roi de la Colline (capture the flag) et Zone de Guerre (un deathmatch avec une seule vie). Bref de quoi s’amuser…

Pour les plus acharnés, les parties classées sont aussi de la fête avec le mode Escalade (capturer des anneaux pour marquer des points, la capture des 3 anneaux met fin à la partie) et le mode Exécution (tuer l’équipe adverse par exécution avec une seule vie par manche) qui ravira les fans.

Le tout accompagné de cartes bonus, de skins d’armes et de personnages à débloquer au fur et à mesure…

Dernier point intéressant, le jeu vous test dans vos premières parties afin de vous mettre avec d’autres joueurs du même niveau pour les parties suivantes. C’est vraiment une bonne idée car dans un jeu comme celui-là la différence de niveau peut-être réellement frustrante (pour les moins bon) alors qu’avec ce principe, chacun peut y trouver son compte et s’amuser !

Quant au mode Horde dit 3.0 il s’adjoint le service du Fabricator et cela révolutionne le concept ! En effet lorsque vous tuer un ennemi, il libère de l’énergie (plus ou moins suivant le type d’ennemi), une fois récupéré, il faut l’apporter au Fabricator pour charger ce dernier et donc fabriquer de nouvelles armes ou protection (herse, tourelle automatique ou manuel par exemple). A vous de gérer l’énergie libérée en la stockant jusqu’à la fin de la vague (au risque de mourir et obliger vos copains de le récupérer) ou pas.

Le concept pousse assez loin car lorsqu’un de vos coéquipiers meure, en récupérant ses plaques, vous pouvez via le Fabricator le ressusciter ! Vous ajoutez ceci avec différentes classes ayant chacune ses spécificités (comme l’ingénieur qui peut réparer l’équipement en combat) et vous obtenez un mode de jeu réellement intéressant à jouer et vous fournissant de très nombreuses heures de jeu.

Un Jeu solide

En résumé et conclusion, Gears of War 4 répond à toutes les attentes des joueurs de par la solidité de son multijoueur, de par la qualité de son graphisme. Maintenant le plus gros défaut de cette épisode à mes yeux est son manque d’originalité (à l’exception du mode Horde 3.0). On sent que Microsoft et The Coalition n’ont pas voulu (ou n’ont pas pu ?) prendre de risque. Le fait d’avoir l’ancienne team (Celle de Marcus) en guest prouve qu’ils n’ont pas pris le risque de lâcher JD, Kait et Dell directement dans l’arène, ce qui est dommage car les personnages sont suffisamment charismatiques pour prendre le relais.

Le gameplay a également pris un petit coup de vieux (notamment face à la concurrence) et on aurait aimé un peu plus de dynamisme, mais cela reste un point de détail. Gears of War 4 est un jeu solide, finit et suffisamment complet pour vous occuper de longues heures…

NOTRE AVIS

16
20

BONS POINTS

  • Graphisme
  • Mode Horde
  • L’acte 5
  • Multijoueur très complet

MAUVAIS POINTS

  • Gameplay qui a pris des rides
  • Pas de prise de risques
  • La limitation des parties privées

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