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Quand un nouveau Tactical-Rpg sort en France, c’est presque un petit exploit tellement ils sont rares, alors quand ce dernier semble prometteur on ne peut pas bouder son plaisir de le découvrir… God Wars se déroule dans un japon médiéval s’inspirant des textes du Kojiki, qui regroupe les mythes et légendes de l’origine des îles du japon, le tout dans un enrobage fantastique. À l’origine sorti sur Playstation 4 et PS Vita en Juin 2017, la version switch a l’avantage d’avoir toutes les mises à jour ainsi que l’extension The Labyrinth of Yomi. Pour les connaisseurs, les ajouts concernent un new game+, la possibilité d’avoir une équipe de 8 maximums (contre 6 dans le jeu de base), un nouveau personnage et d’autres petits ajouts. Pour ceux qui découvrent la licence, plongeons un peu plus profondément dans l’épopée de Kaguya..

Le cycle du sacrifice

Tsukuyomi est la reine de Mizuho et en tant que reine son devoir est de protéger son peuple. Lorsque le Mont Fuji menace d’exploser, elle est contrainte de sacrifier sa fille. 13 ans plus tard, la reine a disparu et la montage risque à nouveau de se mettre en colère. Kaguya est la troisième fille de la reine et la suivante sur la liste des potentiels sacrifices. Alors qu’elle était résignée son ami Kintaro lui, ne l’entend pas de cette oreille et décide de la libérer. Accompagné de Kuma, un ours guerrier ils vont parcourir le Japon pour trouver une autre solution que le sacrifice de Kaguya.

Gods Wars the Complete Legend est un Tactical-RPG, c’est-à-dire un jeu de rôles où les combats se font sur une zone de combat découpée en case, comme un damier. Les personnages agissent chacun leur tour, l’ordre étant déterminé par leur caractéristique de vitesse (SPD). Contrairement à un RPG classique le T-RPG est traditionnellement de 2 types de cartes, celle du monde où l’on peut se déplacer, aller chez un marchand et la zone de combat représenté en 3D isométrique. Pour le coup God Wars respecte parfaitement la tradition pouvant donner un coté très austère, surtout si on regarde les jeux récents. Mais ne croyez pas à de la fainéantise des développeurs c’est de cette manière que l’on joue à ce type de jeu.

Les habitués du genre retrouveront très rapidement leurs habitudes car God Wars n’a absolument pas la prétention de révolutionner le genre, au contraire. Pour les débutants et curieux, le jeu vous accompagne durant les premiers chapitres via des didacticiels assez claires (même si vous n’êtes pas bon en anglais, les images de démonstration sont explicites), mais vous devrez rapidement plonger dans les méandres techniques de vos combattants…

Why don’t you get a job?

Sous ce titre assez vaseux si on ne connait pas le groupe des années 90 The Offspring un des cotés les plus sympas dans ce type de jeu est la bonne gestion de vos personnages, et pour le coup God Wars vous propose pas mal de choses intéressantes. Tout d’abord vous avez le désormais classique choix de classe de combattant classique (guerrier, prêtre, magicien). À chaque action réalisée en combat vous gagnez de l’xp (pour augmenter le niveau du personnage) mais également des JP, ces derniers sont réservés pour les jobs. Eux aussi augmentent en niveaux, permettant de débloquer de nouveaux jobs comme Samuraï, Maiden ou Monk, etc… Les JPs obtenus peuvent être dépensés pour acheter de nouvelles compétences ou améliorer les existantes.

Pour vous permettre de personnaliser votre groupe, vous avez le principe du main et sub job. Le premier comme son nom l’indique, est votre job principal, il prendra la majorité des JPs, le sub job vous donne l’opportunité d’avoir accès à toutes les compétences débloquées de ce job, il pourra prendre quelques JPs si vous utilisez ces dernières (il ne sert donc à rien de mettre un sub job sans compétence débloquée). Vous êtes parfaitement libre de changer de classe quand bon vous semble via le menu prévu à cet effet, attention cependant car une fois en combat, impossible de changer, ce sera dommage d’oublier les capacités de soin par exemple…

Enfin, chaque personnage a un job unique, lui octroyant des compétences uniques. Question équipement, c’est aussi assez classique mais efficace. Chaque classe peut porter certains types d’équipements, rien d’exotique, un magicien ne portera pas d’armure lourde et de bouclier (sauf si l’envie vous prend de faire un magicien/guerrier). Des objets magiques pourront être ramassés sur des ennemis tués ou dans des coffres (différencié par la couleur du nom de l’objet) ou acheter dans des magasins en ville (shop).  À noter que les armes jaunes bénéficient d’un pouvoir divin, il est dommage que ce petit détail ne soit pas vraiment mis en avant.

Un voyage plein d’embûches

Le déroulement de God Wars est lui aussi assez classique pour un T-RPG, sur une map en 2D votre groupe débloquera au fur et à mesure d’autres points pour faire avancer l’histoire. Vous aurez la possibilité de traverser des villes ou villages qui auront soit des magasins soit des Shrines (tombeau) ou temples religieux ayant 2 fonctions. L’une est, contre une obole, de buffer votre équipe pendant un temps, l’autre est de proposer des quêtes annexes sous forme de mission à réaliser. Une fois accepté, vous serez directement transporté dans un combat avec mission plus ou moins varié (tuer un boss, protéger un pnj, etc…). Le gros avantage de ces missions, c’est qu’elles sont répétables à l’infini, ce qui est parfait pour monter vos nouvelles classes sans risque… ou presque.

Passons maintenant au deuxième gros morceau du jeu, les combats. En tant que T-RPG, God Wars se doit de proposer des combats stratégiques et difficiles. Si les premiers combats sont simples et permettent de se faire la main, à partir d’Ibuki Mountain cela se corse. Les archers sont clairement la plaie absolue grâce aux bonus offerts via le déniveler des cartes. Plus ces derniers sont haut par rapport à leurs cibles, plus ils infligent des dégâts, attention donc.

Encore une fois les habitués à ce style de jeu ne seront pas dépaysés par God Wars, les principales fonctions sont présentes. Seul le fait de pouvoir lancer un sort de zone à la fois sur vos personnages et l’ennemi sans blesser les premiers aurait pu être supprimé, cela retire en effet pas mal en stratégie (il est facile de lancer un gros sort de soin si cela ne soigne pas ses ennemis aussi !). Mais malgré tous les combats  demandent un minimum de doigté car un mauvais placement peut vous faire perdre un personnage rapidement, l’IA aura tendance à frapper toujours une cible isolé ou mal orientée. Pour maîtriser vos combats vous devrez jongler avec de multiples techniques entre vos 3 classes (main, sub et unique) ce qui peut rapidement devenir confus, heureusement les développeurs ont intégré un système de filtre dans la liste des techniques pour éviter la surcharge.

Les combats sont plutôt intéressants dans l’ensemble même si « archi » classique, que ce soit dans le mode histoire ou sur les quêtes annexes (à partir du 3ième niveau de classe débloquée, la diversité des combinaisons compense ce manque d’originalité). L’ambiance nippone médiévale est pleine de charme via des graphismes simples mais mignons et suffisamment colorés pour compenser la simplicité graphique, le tout accompagné d’une bande originale aux sonorités agréablement exotiques (même si cela reste assez répétitif au final). Un point intéressant, vous avez la possibilité de faire piloter l’IA vos personnages de manière unitaire en sélectionnant un profil (attaquant, protecteur, etc..), utiliser cette commande avec parcimonie car il faut couper l’IA sinon au début du tour de ce dernier pour en récupérer le contrôle (attention l’option reste active pour les combats suivants !), mais lors de missions annexes à faible difficulté c’est une option fortement confortable.

God Wars the complete legend n’est pas forcément accessible au plus grand nombre malgré un mode de difficulté facile, du fait de son austérité propre au style et de sa complexité. Même si l’histoire et les mécanismes sont ultras classiques, le jeu propose un bon challenge et une durée de vie assez grande si l’on souhaite tout faire. Néanmoins on aurait aimé un peu plus de variété notamment sur les personnages, si l’arme change quand on en équipe une nouvelle, les personnages eux ne changent pas lorsqu’ils change de classe, cela casse un peu la routine. Même chose pour les airs de combats qui ne sont pas assez variées. Nous sommes loin d’un chef d’œuvre comme un Final Fantasy Tactics mais il reste indispensable pour tout amateur de T-RPGs à l’aise avec l’anglais, car oui le jeu n’est pas traduit…

NOTRE AVIS

15
20

BONS POINTS

  • Style trop rare de nos jours
  • Système de Jobs
  • Univers Japon médiéval fantasmé

MAUVAIS POINTS

  • Graphiquement un peu léger
  • Peu accessible au grand public
  • Retirez 5 points si vous n'aimez pas les T-RPG et l'Anglais..

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