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Maliki: Poison of the Past est un RPG narratif inspiré de la célèbre bande dessinée française. Ce visual novel teinté de tactique et d’émotions vous propose un voyage dans les souvenirs d’une héroïne tourmentée. Entre narration à embranchements, direction artistique fidèle et combats stratégiques, le titre offre une expérience complète aux amateurs de récits intimes et de mécaniques originales.

Un récit personnel et bouleversant

L’univers de Maliki: Poison of the Past s’adresse autant aux fans de la BD qu’aux nouveaux venus. Le jeu s’ouvre sur une Maliki en pleine introspection, confrontée à des souvenirs d’enfance traumatisants. On incarne Fang, un personnage inédit créé spécialement pour cette aventure, qui joue un rôle central dans la narration et l’évolution de l’histoire. L’écriture est juste, les dialogues sonnent vrais, et les thématiques abordées — solitude, harcèlement, identité — sont traitées avec beaucoup de sensibilité. L’histoire s’adapte selon vos décisions, proposant plusieurs fins, toutes cohérentes.

Visuellement, le jeu reprend fidèlement l’esthétique de la BD avec des décors peints à la main et des personnages expressifs. Chaque écran fourmille de détails, et la mise en scène, bien que sobre, appuie habilement les moments forts. L’ambiance sonore, portée par une bande-son originale, accompagne parfaitement les émotions du récit. Mention spéciale à la VF intégrale, d’excellente qualité, qui renforce encore plus l’immersion.

Le ton mature du jeu surprend agréablement : il ne cherche pas à en faire trop, mais évoque avec intelligence des blessures du passé. Ce réalisme émotionnel donne beaucoup de poids aux choix proposés, qui ne sont jamais anodins. Chaque embranchement influence profondément la trajectoire de l’histoire et la perception que l’on a des personnages secondaires.

Une jouabilité intuitive mais perfectible

Côté gameplay, le jeu alterne entre séquences narratives classiques et combats tactiques. Ces affrontements utilisent une mécanique de manipulation temporelle originale, qui permet de réorganiser les actions et d’anticiper les mouvements adverses. Si l’idée est excellente, on note malheureusement une certaine répétitivité dans la seconde moitié de l’aventure, avec un manque de renouvellement des ennemis et des situations.

Les phases de combat restent néanmoins stratégiques et engageantes. On aurait cependant apprécié un affichage plus clair de la santé des ennemis : actuellement, seul le nom devient rouge lorsqu’ils approchent de la mort, ce qui manque de lisibilité dans certaines situations. Un indicateur de points de vie plus explicite aurait renforcé la compréhension des affrontements.

L’interface est globalement claire, notamment dans les phases de dialogue et de choix. La navigation dans les menus reste fluide, bien que certaines sections — comme l’équipement ou les objectifs — auraient mérité plus de lisibilité. On regrette aussi l’absence de mini-carte ou d’indicateurs de quête, qui rend l’exploration un peu confuse par moments, surtout pour les joueurs moins familiers avec le genre.

Heureusement, l’expérience globale reste agréable. La fluidité est au rendez-vous, aucun ralentissement ne vient gêner l’immersion, et les temps de chargement sont très courts. Le format du jeu permet une progression en plusieurs courtes sessions, ce qui convient parfaitement à un usage nomade ou sur des plages de jeu limitées.

Une aventure qui vaut la peine d’être rejouée

La force principale de Poison of the Past réside dans sa narration à embranchements. Chaque choix peut déclencher une nouvelle dynamique, que ce soit dans les relations entre personnages ou dans les révélations sur le passé de Maliki. Cette structure incite fortement à rejouer l’aventure pour en explorer toutes les facettes. La durée de vie pour une première partie est estimée entre 5 et 6 heures, mais il faudra le double pour tout découvrir.

Le jeu ne se contente pas d’adapter la BD : il l’enrichit, en apportant une dimension interactive et émotionnelle inédite. Malgré quelques défauts techniques mineurs et une interface parfois rigide, Maliki: Poison of the Past reste un visual novel puissant, profondément humain, et visuellement très réussi. Il témoigne de l’ambition de Blue Banshee, jeune studio français, qui signe ici un premier jeu plein de maîtrise et de personnalité. Le partenariat avec Ankama apporte un cadre éditorial solide, tout en laissant au studio une liberté artistique précieuse.

NOTRE AVIS

13
20

Maliki: Poison of the Past est une belle surprise indépendante, portée par une narration touchante et une esthétique fidèle à l’œuvre originale. Son gameplay mêlant choix narratifs et combats tactiques fonctionne bien, même si la répétitivité s’invite en cours de route.
L’affichage minimaliste de certaines informations, comme la santé ennemie, peut nuire à la lisibilité, mais n’enlève rien à l’impact émotionnel du récit. Malgré quelques faiblesses techniques, l’expérience reste marquante, sensible et hautement recommandable.

stephtoonz

BONS POINTS

  • Narration profonde et émotionnellement forte
  • Esthétique fidèle et réussie
  • Bande-son immersive
  • Système de combat original avec la manipulation du temps
  • Très bonne rejouabilité grâce aux multiples embranchements

MAUVAIS POINTS

  • Combats parfois répétitifs
  • Affichage de la santé des ennemis peu lisible
  • Interface des menus peu ergonomique
  • Manque de clarté dans l’exploration (pas de carte ou d’indicateur)
  • Quelques bugs légers par moments

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