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   Temps de lecture :  3 minutes

Pour ceux n’en ayant pas entendu parler, Oninaki est le petit dernier du studio Tokyo RPG Factory, à qui l’on doit I am Setsuna et Lost Sphear. Les avis étant très partagé sur les deux premiers, certes plein de qualité mais aussi avec pas mal de défauts, nous attendions de pied ferme ce nouveau titre. La démo nous ayant laissé sur une impression plutôt positive mais avec un bon nombre de réserves, le jeu complet lève t il le voile sur nos doutes et nos appréhension, ou reste t il de l’autre côté du miroir? Éléments de réponses dans les prochaines lignes.

Lever le voile sur le mystère de la Réincarnation

Alors, quel est donc le thème abordé par ce Oninaki? Il s’agit en fait de la mort et de la réincarnation, rien que ça. En effet, vous jouez Kagachi, un orphelin ayant perdu ses deux parents la même nuit et étant devenu gardien. Qu’est ce qu’un gardien me direz vous? Et bien ce sont des gens chargés de guider les âmes des morts vers l’autre monde dans l’optique de leur réincarnation. Car oui, dans le monde d’Oninaki, la mort n’est pas une finalité mais une étape vers une nouvelle vie. Et tout tourne autour de cela, avec la vision du monde et les conséquences que cela implique. En effet, vous croiserez en ville tout un tas de personnages parlant de leur rapport à la mort, du marchand de babioles pour soit disant passer de l’autre côté sans crainte ou retrouver l’être aimé dans la prochaine vie à la secte vous assurant que sa religion est la seule qui vous garantit un passage sans accroche vers votre prochaine vie.

Et au milieu de cela, vous avez les gardiens, chargés de guider les âmes égarées, retenues dans ce monde par des regrets ou des sentiments d’inachevé. Kagachi devra donc enquêter sur un mystérieux individu nommé le Diable de la nuit qui tue des gens, accompagné de Lynne, une jeune amnésique. Si le scénario comporte bien quelques rebondissements, on ressent tout de même une certaine lassitude dans l’histoire entre chaque.

Combattre comme un Démon

Lorsque les âmes égarées ont trop de ressentiments ou sont restées perdues pendant trop longtemps, elles risquent de se transformer en déchus que vous devrez alors éliminer. Pour cela, les gardiens sont accompagnés de Démons, qu’ils « domptent » afin de s’accaparer leurs pouvoirs. Chaque démon possède son histoire et ses capacités propres que vous pourrez débloquer via son arbre de compétence qui lui est propre. Pour cela, vous devrez l’utiliser pour récolter des pierres spécifiques à dépenser pour acheter les capacités ou les souvenirs de votre démon. Regarder les souvenirs vous permet de débloquer de nouvelles cases de l’arbre de compétence et d’améliorer l’affinité avec votre démon, augmentant vos statistiques.

Chaque démon possède donc ses propres attributs et vous octroie une arme spécifique. Vous aurez la possibilité d’affecter 4 démons à la croix directionnelle, vous permettant de switcher entre chaque quand vous le souhaitez pour vous adapter à la situation. Citons entre autres Dia qui permet d’attaquer à distance avec un pistolet et une arbalète ou Aisha, une épéiste au corps à corps. Vous trouverez ces démons dans le monde au delà du voile et vous pourrez, une fois leur avoir parlé, les utiliser librement. Vous disposerez ainsi en combat de votre arme à utiliser avec carré, et des compétences de votre démon à utiliser avec triangle, rond, R2 et R1, une fois que vous les y aurez affecté. De plus, combattre avec un démon augmente votre affinité jusqu’à un cap. Vous pouvez alors manifester avec lui, cela « relâche la pression » et vous octroie des atouts en fonction du démon, comme une augmentation des coups critiques ou de la vitesse d’attaque. Notons aussi que cette configuration est plus adapté au style A-RPG adopté par Oninaki contrairement au tour par tour de ses aînés.

Relevons aussi que malgré cela, le jeu souffre des même défauts de hitbox que ses prédécesseurs, l’ennemi vous touchant parfois sans raison, ou vos attaques ne faisant pas mouche alors que vous êtes à 2m de l’ennemi (il arrive aussi qu’on touche alors qu’on aurait pas dû, mais ça, on ne s’en plaint pas). Un autre défaut est la latence de certaines actions. Vous voudrez parfois enchaîner deux capacités, comme une attaque et une esquive, mais il sera fréquent que la deuxième mette un temps de réponse élevée, voire ne soit même pas pris en compte. Malheureux quand vous souhaitez utiliser une potion ou esquiver.

Une OST qui relève le niveau

Graphiquement, Oninaki ne casse pas trois pattes à un canard, un peu comme I am Setsuna et Lost Sphear avant lui et il faudra compter sur sa direction artistique pour tenir les joueurs accrochés. De ce côté là, j’ai plutôt été conquis par le style un peu Chibi et dessiné, mais surtout par l’OST. Je trouve que les musiques sont fantastiques et c’était déjà un point fort des deux titres précédents de Tokyo RPG Factory (essentiellement I am Setsuna). Ici, les musiques accompagnent parfaitement l’avancée et sont adaptés au thème, souvent très mélancoliques.

Du côté de la durée de vie, cela dépendra de votre style de jeu mais il faudra compter environ 25h pour en voir le bout. Un peu plus si vous souhaitez faire toutes les annexes. Mais sachez qu’il n’existe pas de journal des quêtes, il vous faudra donc une bonne mémoire ou un bon vieux papier et un stylo pour remplir les missions proposées par les esprits égarés afin qu’ils trouvent le repos. La plupart du temps, il s’agira uniquement d’amener l’esprit dans un lieu précis, pour l’apaiser ou lui montrer quelqu’un une dernière fois. Les donjons étant très répétitifs et totalement linéaires, on ne trouvera pas vraiment de raison de flâner une fois les deux premiers passés, et les PNJ ne sont pas d’un grand apport. Seul l’alchimiste, unique boutique du jeu, vous permettra d’améliorer vos armes et de les sertir pour amener une nouvelle capacité à votre arme.

En conclusion, Oninaki suit les traces de ses deux aînés sans vraiment s’améliorer. On y retrouve globalement les même qualités et les même défauts. Même si l’on sent que Tokyo RPG Factory a voulu palier aux reproches qui avaient été faits sur ses précédents titre, en passant par exemple au A-RPG, on est encore trop dans la stagnation et la continuité. Quand la concurrence est rude avec par exemple Grandia HD (même si l’on est d’accord que ce ne sont pas les même budgets), on ne peut s’empêcher de penser: Kagachi! (Quel Gâchis, oui, j’ai osé!)

NOTRE AVIS

13
20

BONS POINTS

  • L'OST sublime
  • Le thème mature
  • Le système de démon

MAUVAIS POINTS

  • La technique
  • La hitbox
  • Le rythme

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