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NIS America  nous avait annoncé la sortie d’un RPG Maker baptisé RPG Maker MV. Il s’est fait désirer mais il est enfin là. Tendre adorateur depuis le début, je vous emmène dans mon monde préféré.

RPG Maker, qu’est-ce que c’est ?

Comme son titre le laisse présager, il s’agit de concevoir vos propre RPG. Vous avez été déçu par la fin de Final Fantasy 1 et vous auriez aimé que cela se passe autrement ? Avec RPG Maker, c’est tout à fait réalisable. Tous vos rêves et scénarios les plus fous prendront vie grâce à ce jeu. 

Mais je ne sais pas programmer…

On est loin de tout ça ou même du récent Dreams.

La première fois que j’en ai entendu parler, j’ai réagi comme vous. Mais lors de la découverte du logiciel à l’époque… ce n’est pas si compliqué que ça. Le jeu reprend le RPG Maker classique sur PC et il a des interfaces qui sont assez intuitives. Donc pas de panique, il n’est pas nécessaire de connaitre les langages informatiques pour programmer. Bien que dans la version PC il y a une phase de programmation dans un langage appelé « Ruby ». Il n’était pas nécessaire au bon fonctionnement du jeu. Voyez-le comme un DLC (qui sait, ce sera peut-être possible). Donc je vous rassure dans la version console, il n’y en a pas. Enfin presque, vous verrez plus tard.

J’ai du mal à te croire.

Et pourtant c’est vrai. Voici l’interface principale que vous verrez au lancement. C’est ce que l’on appelle un « éditeur de cartes« .

Vous avez donc à droite, la carte sur laquelle vous travaillez. Comme vous pouvez le voir, il y a un début de conception de monde. Pour ce faire, vous devrez cliquer dans la partie supérieure à gauche et choisir votre « Tileset » en fonction de ce que vous voulez.

Des Tileset ???

Oui pardon, c’est l’habitude que l’on a quand on devient accro. Un Tileset est l’outil indispensable pour le mapping de vos cartes que ce soit la carte du monde, d’une ville ou d’un donjon. Si on prend la traduction littérale, ce sont des tuiles. Et ces tuiles, quand on les met côte à côte, ça forme une ville, une montagne, une maison…

Une fois le choix fait, il suffit de les placez sur la map.

À savoir que le tileset dispose de trois couches différentes ce qui vous permet de superposer des tuiles. Par exemple, en couche 1 vous mettrez les murs de votre maison et le plancher. En couche 2, vous rajouterez les fenêtres sur les murs et une table sur le plancher. Et enfin en couche 3, vous rajouterez les couverts et assiettes sur la table par exemple.

Un peu d'histoire

L’histoire de RPG Maker  remonte à 1997. Il se nomme RPG Maker 95. Oui, je sais c’est super logique… Puis dans la même année est sorti SIM RPG Maker 95  qui est plus axé pour la conception des Tactical RPG (seulement en jap et le projet a été abandonné semble-t-il.

Puis il suivra RPG Maker 2000 (appelé aussi RM2K) qui introduira des événements communs (ne vous inquiétez pas si vous lisez des termes techniques, j’y reviendrai plus loin).

On enchaîne avec RPG Maker 2003 qui supporte le MP3  pour les musiques de jeux et introduit une interface revue pour les combats. En effet, dans les précédents opus, les combats se faisaient comme dans les Dragon Quest. On ne voyait pas nos héros mais juste les monstres. 

Ce qui va changer la donne avec cet opus, c’est d’avoir les combats en vue de profil à la Final Fantasy.

On poursuit avec RPG Maker XP. Il y a une grande modification des chipsets, de la vraie transparence et un éditeur de script en langage Ruby (ou RGSS) qui permet de vraiment personnaliser son jeu.

On poursuit avec nos 4 finalistes : RPG Maker XP, VX, VX ACE et MV. Chacun apporte des améliorations fulgurantes dans le domaine. Amélioration des tilest, éditeur de personnages, intégration de véhicules, améliorations des animations d’attaque et de magie, augmentation du nombre d’objets… Il y a tellement eu d’améliorations qu’on oublie vite les précédents.

Ruby, chipset, tileset… je suis perdu. Et les personnages ?

Je sais, je me suis laissé emporter par la passion mais il y avait tellement à dire que j’en ai perdu mes explications. Il faut juste savoir que Tileset et chipset c’est la même chose.

Alors les personnages se présentent sous différentes formes et tout se passe dans le générateur de personnages.

Comme vous pouvez le voir, la dernière génération de RPG Maker  nous propose des Charset tout fait. Vous avez bien sûr la possibilité d’en rajouter et d’en créer (tout comme les tileset mais avec des normes bien particulières).

Dans ce générateur, vous pouvez voir 3 groupes. La grosse tête est donc l’avatar d’un des personnages. En dessous, vous avez les différents sets de l’animation de votre personnage quand vous en prenez le contrôle. Et tout le reste c’est le set d’animation des phases de combat. Chaque choix que vous ferez lors de la conception du personnage se répercutera automatiquement sur les sets d’animation.

OK. Et pour le reste ? les monstres, la magie, les objets…

Il y a un onglet appelé « base de données » qui permet la gestion détaillée de votre jeu. Vous gérez toute l’interface allant de l’évolution des points d’expérience nécessaire pour faire un level up jusqu’à la musique d’introduction ou de victoire.

Accrochez-vous, ça va chauffer.

Base de données – Acteurs

Cet onglet vous permet de gérer tous les personnages jouables que vous voulez inclure. Vous choisissez le nom, le surnom, sa classe, son niveau de départ, son profil, les types d’armements et de protection en début de jeu ainsi que les traits uniques du personnage (élément d’attaque lumière, faible en attaque, gain d’expérience…).

Base de données – Classes

Ici, vous avez la gestion de vos classes. Vous réglez tout comme vous le souhaitez :

  • Vous avez les courbes de paramètres que vous réglerez en fonction de la classe. (plus d’attaque pour un guerrier qu’un mage qui lui a plus de MP qu’un voleur qui lui a plus d’agilité par exemple.)
  • Vous choisissez les compétences à apprendre et à quel niveau elles se débloquent.
  • Vous réglerez la courbe de croissance des points d’expérience. C’est la liste de l’expérience nécessaire qu’il faut pour changer de niveau en fonction de 4 critères que vous choisirez.
  • Vous choisirez aussi les types d’armes et de protection que la classe peut équiper ou non et divers types d’élément

Je ne vais pas tout vous détailler.

Comme vous l’aurez compris, chaque statistique est cruciale au bon déroulement de votre jeu.

Vous aurez à régler par la suite les compétences, les objets, les armes, les armures, les ennemis, les troupes d’ennemis, les états et les animations d’attaque et de magie.

Vous avez la possibilité de choisir vos propres termes du jeu ainsi que les différentes musiques et sons.

Et tout ceci est déjà pré-paramétré. En un clic, vous aurez fait une petite partie de la conception de votre jeu.

« Petite partie ? »

Il faut savoir que pour la conception d’un RPG, tout passe par l’histoire en premier. Viennent ensuite les protagonistes, les décors, les villes… Et il reste en dernier toute la partie « programmation ».

Programmation ? Mais je croyais qu'il y en avait pas !

Il y a quand même de la programmation à faire mais je vous rassure… Tout va se passer de la même manière lors de la création de vos personnages et autres.

Vous avez ce que l’on appelle un « éditeur d’événement« . Il se présente sous cette forme :

Contrairement aux apparences, c’est très simple d’utilisation. Il y a des tuto très bien faits sur le net qui vous explique chaque commande d’événement.

Par exemple, ici j’ai créé un événement « ouvrir un coffre » avec le son, l’animation d’ouverture du coffre, un message pour dire ce qu’il y a dedans et l’incrémentation du stock…cela m’a pris moins d’une minute. Jusqu’à ce que je me rende compte que les développeurs ont inclue des bases déjà toute faite comme les coffres, les portes, les auberges… Mais rien ne vous empêche de les faire vous même.

Il y a tellement à dire sur cette merveille que je vais quand même devoir arrêter ici avant de vous perdre dans les méandres de l’inconnu. Je vous incite tout de même à visiter les sites autour de RPGMaker car même s'il y un début de tuto, pas tout vous est expliqué et le fichier d'aide n'est pas complet. La version console est pénible avec la manette car le passage entre la gestion de map et le choix des tuiles se fait par un appui répété sur une touche. Même avec les raccourcis, ce n'est pas une mince affaire. Mais qui dit RPG dit aussi dialogue... je vous conseille de vous munir d'un clavier sony ou autre... Globalement on retrouve les mêmes plaisirs de jeu que sur PC si ce n'est la possibilité d'user de la programmation plus poussée (RUBY) pour vraiment pousser la réalisation personnelle du jeu. Qui sait ! La MAJ n'est pas encore sorti à l'heure où je tape ces lignes... Sur ce, bon game, bon retour dans le monde du pixel loin de Dreams.

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NOTRE AVIS

16
20

BONS POINTS

  • Faire un RPG soi-même
  • un monde quasi illimité

MAUVAIS POINTS

  • Manque le ruby
  • Une aide inexistante après le tuto
  • Pas pratique avec la manette, nécessite au moins un clavier

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