Partagez :
   Temps de lecture :  4 minutes

La série des Tales of est l’une des plus anciennes sagas de J-RPG. elle a cette particularité de créer de grands jeux (Tales of Graces, Tales of Symphonia par exemple) comme de très moyens (les Tales of Xillia…). Son arrivée sur dans la nouvelle génération avec Tales of Zestiria ne s’est pas fait sans heurts, accouchant d’un RPG assez moyen et techniquement très en deçà de ce que l’on pouvait attendre.

Comme expliqué plus haut, le monde de Tales of Berseria se passe dans le même univers que Zestiria mais dans une passé lointain. Le royaume de Midgand (qui sera appelé plus tard Glenwood) dirige un groupe d’archipels répartis sur un très large territoire. Ce monde est envahi depuis 10 ans par des démons, créatures humaines à l’origine mais ayant subi une sorte de malédiction ou épidémie les transformant en monstres assoiffés de sang.

Pour la première fois dans la série des Tales of, c’est une femme qui est le personnage central du jeu, elle se nomme Velvet et c’est un démon, un Thérion exactement. Elle a la capacité, au travers de sa main démoniaque, de pouvoir dévorer presque n’importe quoi ! Velvet est un être chargé de haine et de colère envers une seule personne, Actorius, héros de la nation de Midgand.

Velvet sera accompagné par d’autres personnages tout aussi atypique comme Rokouro un démon de la guerre, ou Eizen, un Malak pirate ! (un Malak est un esprit pouvant se lier à un humain, lui octroyant des pouvoirs dans la capacité de blesser un démon. Les Malaks n’étaient visible que par quelques rares humains, puis un évènement les as rendus visible de quasiment tout le monde, tout en décuplant leur présence dans ce monde). Mais je ne veux en dire plus, ne souhaitant pas gâcher le plaisir de la découverte.

Il faut retenir que le monde, comme le scénario, est beaucoup plus sombre contrairement à ce que la série avait pu nous habitué. Les personnages, en particulier Velvet, sont sans pitiés et ne recule devant rien pour atteindre leurs objectifs. Si on excepte Magilou, le personnage à la fois étrange et complètement loufoque (ajoutant un côté joyeux mais classique de la saga), nous jouons des méchants dans un monde baigné par la pureté de l’Abbaye et de sa cohorte d’exorcistes…

Un système de combats revu

Le système de combat des Tales of est d’autant sa marque de fabrique que des graphismes en cel shading coloré, et Berseria ne fait pas exception à la règle. Si dans Zestiria ce dernier était très classique et finalement ennuyeux, celui de Berseria a suffisamment de nouveauté pour le rendre excellent. Le concept est simple, vous commencez le combat avec 3 Gemmes (JA), chaque Arte effectué (technique de combat), dépense tout ou une partie de ces JA, ces dernières passant rouges. Lorsque toutes vos gemmes sont rouges, vos coups sont plus lents, font moins de dégâts et sont plus facilement parables. A vous de gérer ces derniers.

Si vous infligez une altération d’état ou si vous étourdissez votre ennemi, vous lui volez une gemme et vous pouvez réaliser plus de combos (jusqu’à 5). A l’inverse, si vous subissez vous-mêmes une altération d’état ou êtes étourdi, vous perdez une gemme et donc devenez moins efficace. Ce concept rend les combats bien plus technique et bien plus intéressant. Bien maîtriser, vous pouvez enchaîner des combos ravageurs sans même laisser le temps à l’ennemi de contre attaquer ! Velvet a également la capacité d’invoquer son pouvoir de Thérion. Dès 3 Gemmes possédées, en appuyant sur R2 vous sacrifiez une gemme pour augmenter temporairement sa puissance et infliger bien plus de dégât via un Brise-Âmes. Attention toutefois car ce pouvoir consomme la vie de Velvet, ne restez donc pas trop longtemps dans cet état.

Un peu plus loin dans l’aventure, vous débloquerez les Artes Mystiques, puissante attaque qui consomme 3 jauges de puissance (JP). cette jauge peut également servir à jongler avec plusieurs personnages pour enchaîner des attaques (un peu comme dans un jeu de baston de type Tekken Tag). Pour avoir fait beaucoup de Tales of, c’est l’un des systèmes de combats qui me plait le plus, mais également frustrant quand on n’y arrive pas, tout en perdant notre propre jauge d’Âmes.

Autre point intéressant, le système de bonus passif. Dans Tales of Berseria, c’est votre équipement qui vous octroie des bonus en “les maîtrisant”. Cela vous dit quelque chose ? C’est le même type de système que dans Final Fantasy IX (par exemple). Plus vous faites de combats avec un équipement, plus vous remplissez sa jauge de maîtrise. Une fois complète, le bonus s’ajoute de manière définitive. A ce moment, changer d’équipement pour apprendre un nouveau bonus ou garder l’actuel, vous permettra de tripler son effet.

L’équipement est au cœur de l’évolution des personnages via la possibilité de les améliorer. Déjà présent dans plusieurs Tales of, ce principe est ici mis en exergue via l’obtention des Potentites, pierres ne pouvant être obtenu qu’en affrontant des créatures très puissantes et octroyant des bonus spécifiques comme le fait d’avoir plus de compétences sur l’équipement, ou  permettre de connaître le nombre de coffre dans une zone. Tout cela semble un peu compliqué ? Rassurez-vous, c’est beaucoup plus simple en jeu que cela en a l’air sur le papier et ajoute de la profondeur dans les combats, mais également dans la quête de puissance propre à tous les Tales of.

Du contenu sans pour autant être ennuyeux

Tales of Berseria propose plusieurs quêtes annexes pouvant être faite de manière totalement fluide au sein de l’histoire principale comme la libération des Minouz, chat bizarre et récurrent dans la série. Ces derniers se sont retrouvés coincés dans des coffres, et le seul moyen de les libérer est de coller des “Esprits de Minouz” un peu partout dans le monde. A chaque Minouz libéré, ce dernier pourra vous offrir des costumes, des objets ou rien du tout !

Les expéditions sont à l’instar de la flotte maritime d’un Assassins Creed Black Flag (oui la comparaison est étrange) un moyen de découvrir le monde via votre navire de reconnaissance. l’objectif ? Découvrir des trésors et de nouvelles terres ! Les expéditions sont indispensables pour découvrir de nouvelles recettes de plats, afin de pouvoir renforcer encore votre équipe via différents bonus. Certains trésors sont également des clins d’œils à d’anciens Tales of qui sont ma foi toujours sympa à avoir !

Un grand Tales of

Tales of Berseria est non seulement une excellente surprise, mais se range dans la catégorie des grands via un système de combat prenant et bien réalisé, une histoire sombre et intéressante avec des personnages travaillés et attachants (oui même Magilou) et largement de quoi faire pour vous occuper plus de 60h sans broncher (le niveau max étant lvl200 !).

Alors oui le jeu est graphiquement très inégal, Il y a des décors extérieurs agréables et colorés malgré ce *censuré* de brouillard constant et ce côté toujours vide (surtout dans les villes) mais il y a aussi des donjons/grottes basiques voir franchement moche. Oui il ne bénéficie pas des avantages de la PlayStation 4 Pro comme le HDR ou la 4K (c’est plus de l’upscale à mon avis) mais le tout est parfaitement fluide et c’est bien le plus important vu le nombre de combats au sein du jeu.

Tales of Berseria est donc à prendre les yeux fermés si vous êtes un (ou une) fan de RPG et si le farming ne vous dérange pas, il vous fera passer d’excellents moments qui vous feront oublier Zestiria et les Xillia sans problème. Parfait pour attendre le prochain Persona par exemple….

NOTRE AVIS

17
20

BONS POINTS

  • Système de combats au top
  • Personnages intéressants et attachants
  • Scénario classique mais bien fait
  • Les quêtes annexes bien intégrées dans l’histoire

MAUVAIS POINTS

  • Graphiquement inégale
  • Tenues et accessoires toujours aussi inutiles
  • Musiques du jeu trop communes avec les autres Tales of

Vidéos liées

Images liées

VOS AVIS

Il n'y a pas de commentaires pour le moment. Soyez le premier à participer !

DONNEZ-NOUS VOTRE AVIS

SUIVEZ-NOUS SUR LES RÉSEAUX