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Avant tout connu pour sa série des Max Payne, Remedy Entertainment nous a aussi sorti le sous estimé Alan Wake et le plus récent Quantum Break. Fort de cette expérience et de cette renommée, les développeurs Finlandais reviennent à la charge avec Control sur Playstation 4 et Xbox one. Après des trailers plutôt alléchants et plein de promesses, il est temps de passer le baptême du feu pour le nouveau titre du studio. Mêlant surnaturel et thriller, il est temps de voir si le jeu est à la hauteur de ses grands frères.

Elle me contrôle et rythme mes pas

Penchons nous tout d’abord sur le scénario et la narration. Comme son nom ne l’indique pas, vous allez devoir accepter de ne pas l’avoir, le contrôle. A l’instar de ces films où vous devez vous laisser porter par le scénario et l’histoire pour en apprendre plus au fil du temps, comme Memento par exemple, Control vous plonge immédiatement dans le vif du sujet. Ainsi il est compliqué de parler du jeu sans spoiler un minimum. Nous nous limiterons bien sûr aux points superficiels de l’histoire sans révéler d’éléments majeurs. Vous jouez donc Jesse, une jeune femme accompagnée d’une « présence » surnaturelle. Celle-ci est hérité d’une expérience paranormale quand vous étiez plus jeune dans la petite ville d’Ordinary, votre banlieue natale. A la suite de cet événement, le bureau d’investigation a emmené votre frère Dylan et c’est en partant à sa recherche que vous arrivez au QG du bureau, point de départ du jeu. Venu ici sous un faux prétexte d’embauche pour un job de technicienne d’entretien, vous vous retrouvez par un coup du sort à récupérer l’arme de l’ancien directeur et ainsi devenir directrice du bureau à votre tour. Le bureau est sous le coup d’une invasion d’une entité paranormale: le Hiss et vous allez devoir l’arrêter pour espérer interroger des gens encore vivant pouvant vous renseigner sur votre frère.

Voila, grosso modo le speech de base. Ainsi, en recherchant des personnes ayant connaissance de l’événement d’Ordinary, vous affronterez le Hiss qui aura contaminé des employés du bureau pour les transformer en soldats ou en monstre, à vous de voir. Vous devrez ainsi purifier des points de passages qui vous serviront de point de control (haha!), de point d’amélioration et de point de voyage rapide. Pour affronter ces hordes d’ennemis, vous pourrez compter sur votre arme de poing, votre attaque au corps à corps, vos pouvoirs psychiques et votre self control (haha encore!).

Un gameplay plutôt riche.

Le jeu se déroule un peu comme un metroidvania. Entendez par là que certaines zones ne vous seront accessibles qu’en ayant débloqué de nouveaux pouvoirs. Du moins pour tout ce qui est annexe. L’évolution de la trame principal se fait via des niveaux d’accréditations qui vous sont donnés par les différents personnages que vous aiderez au cours de l’histoire. Si certains pouvoir vous sont automatiquement acquis via l’histoire principal, d’autres ne seront disponible qu’en explorant les lieux et en remplissant des missions secondaires. Ainsi, vous obtiendrez des pouvoirs comme la télékinésie ou encore le bouclier pour pouvoir lutter contre les ennemis contaminés par le Hiss. Control ne propose pas de choix de difficulté mais une difficulté adaptative. Entendez par là que les boss que vous allez rencontrer deviendront ensuite des ennemis lambda suivant votre évolution de niveau.

Pour les affronter, vous aurez la possibilité d’améliorer vos pouvoirs via un arbre de compétences. Les points de compétences étant obtenu en validant des missions. Vous pourrez ainsi améliorer votre santé, votre énergie, votre boulier ou bien la puissance du lancer télékinésique ou bien le temps de contrôle des ennemis par exemple. Vous pourrez aussi améliorer votre arme, objet de pouvoir paranormal. Pour cela, vous aurez plusieurs choix, soit l’améliorer en changeant sa forme, lui conférant des caractéristiques spéciales, comme une charge ou bien une efficacité augmentée face aux boucliers, ou bien en lui ajoutant des mods, eux même ayant leur propre niveau. Il vous faudra ainsi jongler entre vos pouvoirs et votre arme, pour ne jamais tomber à court d’énergie ou de munitions pendant un affrontement. Car oui, si cela ne suffisait pas, votre arme a une autre particularité, elle n’a pas de munitions au sens commun du terme. En effet, celle ci possède un chargeur, mais les munitions remontent toutes seules avec le temps. A vous de bien gérer la balance entre les tirs et les pouvoirs pour ne jamais tomber à court d’aucun des deux.

Contre visite obligatoire après le Control Technique.

N’y allons pas par quatre chemins, niveau technique, on prends l’eau. Très inégal graphiquement, nous aurons à faire à de superbes effets de lumières et des visages plutôt saisissant en général, pour enchaîner la seconde d’après sur des textures dégueulasses, qu’on dirait détourées avec paint sur fond vert. Nous mentionnerons aussi une VF de qualité complètement gâchée par un synchronisation labiale inexistante. C’est bien simple, Remedy ne s’est même pas donné la peine de la faire, les mouvements de lèvres sont ceux de la version anglaise quelque soit la langue choisie. Ajoutez à cela une optimisation aux fraises, en tout cas sur PS4, avec des chutes de framerates quand une salle est trop remplie d’ennemis (environ une dizaine), ou tout simplement des freezes à la validation d’un objectif et l’obtention d’un trophée et cela même sur PS4 pro.

Si l’autolock des ennemis fonctionne plutôt bien, la sélection d’objet à manipuler via la télékinésie est plus qu’aléatoire, parfois on veut renvoyer une roquette qui nous arrive dessus et on se retrouve à manipuler un extincteur qui traînait dans le coin, nous faisant prendre la roquette en pleine poire. Assez frustrant, surtout qu’on a tendance à perdre très vite de la vie si l’on ne reste pas mobile ou à couvert de notre bouclier (même si les ennemis en laisse souvent tomber)

Des à côtés plutôt nombreux.

Tel un aiguilleur du ciel, il vous faudra environ une vingtaine d’heures pour faire le tour de Control (haha trois fois!). Sachez cependant que comme tout jeu estampillé Remedy, vous pouvez facilement y passer le double si vous cherchez et surtout si vous lisez tous les documents éparpillés dans le jeu. Si certains ne seront d’aucune utilité comme un rapport d’intervention pour déboucher des toilettes, la plupart renforceront l’immersion comme des notes de services, des correspondances entre agents ou bien des bandes audio.

Vous aurez aussi des contre mesures de l’agence, sortes de défis comme éliminer 50 ennemis sans mourir, des alertes qui sont des missions chronométrées, ou bien de vraies missions annexes comme celle vous demandant de purifier une liste d’objets de pouvoir. Si celles ci ne sont pas utiles pour l’avancée du scénario, elle vous donneront cependant des points de compétences et parfois de nouveaux pouvoirs, non négligeables donc.

Que conclure donc sur ce Control de Remedy Entertainment? Après un début poussif, le jeu semble trouver un rythme de croisière au fur et à mesure de l’aventure, montant crescendo dans la difficulté et l’intensité. Une fois accepté le fait d’être trimballé sans vraiment tout comprendre d’emblée, on se laisse porter en suivant l’histoire de Jesse. Les développeurs annoncent travailler sur un patch pour Remedyer (on ne s’arrête plus aujourd’hui!) aux problèmes techniques, il sera donc surement plus intéressant d’attendre le patch avant de s’y mettre.

NOTRE AVIS

14
20

BONS POINTS

  • Un gameplay riche
  • une bonne VF
  • une montée en puissance
  • Le contenu annexe

MAUVAIS POINTS

  • les chutes de framerate et les freeze
  • la synchro labiale
  • la précision du gameplay

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