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A chaque fois qu’un nouveau jeu estampillé Games Workshop sort, mon petit cœur de fan se vrille de désespoir au vu de la qualité moyenne voire plus que médiocre des précédentes itérations. A l’instar de Star Wars à une époque, on souffle de frustration et on espère un revirement. Est-ce le cas pour Martyr ?

Au 41ème millénaire, il n’y a que la guerre

A part quelques rares exceptions (comme Vermintide) il faut être honnête, chaque jeu estampillé Games Workshop fait rire jaune les fans de la licence britannique, et je vous avoue que l’annonce d’Inquisition Martyr et de ses déboires à sa sortie PC ne faisait que renforcer mon avis de «un de plus». L’expression «il ne faut jamais dire jamais» prend tout son sens ici et Inquisition : Martyr le montre vite.

Pour ceux ne connaissant pas l’univers de Warhammer 40.000, voici un petit résumé. L’humanité est en guerre perpétuelle, cerné de toute part par des Xenos (Xenomorphe: soit par des races aliens) belliqueux. Elle doit également combattre un ennemi intérieur. Entre les mutants et la corruption démoniaque issue du Warp, l’humain est au bord du gouffre. Sans la lumière de l’Empereur il serait déjà condamné.  Au plus haut sommet de l’autorité impériale se situe l’inquisition. A la fois juge et bourreau, l’inquisiteur est implacable et ne vit que pour porter la gloire de l’empereur aux confins de la galaxie.

Une fois la cinématique d’introduction résumant rapidement ce que je viens d’écrire, vous devez créer votre personnage, car oui, Warhammer 40.000 Inquisition : Martyr est un diablo-like. Il ne le cache pas, bien au contraire. 3 types d’inquisiteur sont disponibles : le croisé, ou la grosse brute en armure lourde, le Psyker, mutant autorisé sera l’équivalent du mage. Enfin l’assassin sera le croisé agile et rusé. Chaque classe se spécialise en 3 sous-classes qui sera représentée par le type d’armures portées. Si on prend le croisé, vous aurez le croisé d’assaut (avec une armure à réacteur dorsal), le croisé lourd (avec une armure avec une batterie de missile dans le dos) ou le croisé polyvalent (avec une armure tactique).

A la recherche de la relique perdue

Rassurez-vous, le fait de choisir une sous-spé n’est pas bloquant vu que vous pourrez porter les armures des deux autres sous-classes de votre inquisiteur. Même chose pour l’équipement, vous aurez la possibilité de débloquer l’ensemble des arbres de compétences en utilisant l’équipement adéquat (par exemple pour débloquer l’arbre des armes à feu, il suffit de réaliser 500.000 points de dégâts avec).

Inquisitor : Martyr se comporte comme un jeu service dans le sens où, une fois les premières missions d’entrainement achevées, vous aurez accès à plusieurs modes de jeu mais également différentes possibilités d’améliorer votre personnage. Parmi eux il y a le mode coop (indispensable dans ce style de jeu) local ou en ligne, mais également un mode JcJ. Celui-ci regroupe deux équipes dans un mode Domination (prendre des points stratégiques pour gagner des points jusqu’à atteindre l’objectif).

Ce dernier n’est pas indispensable mais il a le mérite d’être présent. Un mode campagne est bien évidemment présent avec pour objectif de percer les secrets du vaisseau-monastère Martyr mais également du passé de votre personnage. Ne vous attendez pas à un scénario digne d’un oscar mais il a le mérite de bien mettre dans l’ambiance, et reste parfaitement conforme à l’univers.

Le mode le plus intéressant est la mission prioritaire. Qu’elle soit fourni via la campagne ou générée aléatoirement par vos soins, elle se forme comme une mini campagne, avec une courte histoire. L’intérêt de celle-ci est que vous allez devoir prendre des décisions pour la mener à bien. Ces choix auront un impact direct sur l’issue au travers de 2 jauges : le taux de réussite et les dégâts collatéraux.

Si la première parle d’elle-même, la seconde jaugera votre efficacité à ne pas trop faire de victime, permettant de garder votre influence sur le secteur galactique, mais également sur le nombre de points de destin gagné à la fin. Les missions à faire dépendront donc de vos choix d’approches mais aussi de ses résultats. Cela peut paraître dispensable mais cela ajoute vraiment un plus à les enchaîner pour monter en puissance sa Cabale (une sorte de guilde que vous pouvez créer ou rejoindre) ou vous-même plutôt que d’enchaîner «bêtement» les mêmes missions. Une excellente idée en somme.

Un diablo-like complet…

Diablo reste le maître étalon de ce genre, et Warhammer 40k Inquisition ne peux passer outre et cela se voit. Une fois le techno-prête sauvé vous aurez accès à l’artisanat, composé de plusieurs sections comme la fusion d’équipement de qualité relique (légendaire), le recyclage et la fabrication. Les plans pouvant être acheté au capitaine de votre vaisseau ou récupérable lors de missions.

L’artisanat a son propre arbre de compétence qui débloquera de nouvelles possibilités (comme le mode fusion d’ailleurs) contre de véritables fortunes (du moins au début). Même chose avec «le doc» qui vous permet de personnaliser vos soins.

Autre spécificité du jeu, les compétences ne sont pas liés à votre classe mais à l’équipement que vous portez. Si vous vous équipez d’un fusil laser lourd (à deux mains donc), les 4 compétences (touches A,X,Y,B ) seront liés à cette arme. Si vous avez une hache énergétique et un bouclier les 2 premières seront liés à la hache, les autres au bouclier. Cela simplifie grandement la gestion du personnage (les arbres de compétences donnant des bonus passifs) mais cela permet surtout de vous autoriser à jongler entre des équipements totalement différents sans trop pénaliser le personnage.

Même chose pour l’équipement spécial, allant des classiques grenades en passant par le champ de force personnel ou la Rosarius (absorbe tous les dégâts pendant 5 secondes). Activable via la gâchette de gauche ces équipements rajoutent un plus dans les combats, qui montent vite en difficulté (surtout si vous jouez en défi dès le début, bien plus amusant que le mode normal). Lister l’ensemble des choses disponibles serait aussi long que barbant, mais NeocoreGames a bien travaillé sur ce point et n’a pas à rougir vis-à-vis du maître.

…Mais perfectible techniquement

Si Inquition : Martyr est complet sur le contenu, sur la forme il pêche sur l’emballage par de nombreux petits soucis sans grande importance pris à part mais pénible sur la durée. Tout d’abord, même si l’ensemble des textes ont été traduits en français, la qualité de traduction est inégale avec par moment un mot qui manque ou une tournure de phrase étrange. Heureusement la traduction des compétences/équipements et menus sont excellents, seul les briefings et les discussions entre les personnages sont parfois impactés.

L’autre point faible est la technique pur. Si vous jouez sur Xbox One X ou PlayStation 4 Pro vous aurez la possibilité de choisir entre deux modes graphiques : Qualité (1440p) ou performance (1080p). Si le dernier affiche un graphisme un peu pixelisé, le premier est net et plutôt joli, les effets sur les décors sont modernes et propres, la modélisation des bestioles et des personnages est plus que correctes. Le vrai problème se situe (et sur les 2 modes !) sur des petits ralentissements lors du déclenchement des cinématiques ou encore lors de zoom et dézoom rapide.

Même constat lorsque l’on se déplace dans le secteur Calligari, chaque déplacement, via la séquence «à la Stargate», rame un peu, à force on n’utilise plus que le raccourci d’enchaînement de missions. Fort heureusement, pas de ralentissements en vues lorsque des dizaines de créatures démoniaques foncent sur vous.

Enfin pour conclure sur l’aspect négatif, l’utilisation de certaines techniques peuvent être frustrantes comme le saut de l’armure d’assaut ou encore le jeté de grenades. Même chose pour certaines techniques comme le «Rush» de la hache à deux mains (ou le dash) qui peut être réalisé dans le vide à cause de la fâcheuse manie du personnage de cibler automatiquement une cible.

Une belle surprise

Warhammer 40k Inquisition Martyr ne surpasse pas le maître Diablo mais propose une véritable alternative futuriste dans ce riche univers qu’est celui du jeu de plateau éponyme. Bien sûr, il ravira plus les fans de ce dernier que ceux du genre car les fans de Diablo-like risquent d’être perdus avec tous ces termes barbares comme Adeptus Astrates, Chevaliers Gris, Nurgle et j’en passe.

Maintenant il mérite réellement qu’on lui laisse une chance, sa nature violente et bourrine défoule bien et ses différents modes de jeu combleront les complétistes. De plus le contenu promet de s’étoffer constamment via les saisons, dont la première vient de commencer…

NOTRE AVIS

14
20

BONS POINTS

  • Jeu complet sur le fond
  • Jeu difficile sans être inutilement punitif
  • Univers Riche de Warhammer 40k
  • On ressent bien la puissance des attaques et du personnage

MAUVAIS POINTS

  • Ralentissement durant le lancement des cinématiques et plus rare en jeu
  • Visée automatique du personnage parfois frustrante
  • Traduction FR inégale
  • Retirez 4 points si vous n'aimez pas l'univers

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